[f° 63. 150/30. Papier et disposition du manuscrit. ]
Le sujet de ce livre, pour ceux qui voudront bien lire ces volumes [variante sans choix: "l'ouvrage" qui corrige "bien le lire avec"] avec attention, est humain. Il est philosophique, et non historique. Si ce livre se rattache à quelque chose, c'est au côté éternel de l'homme, et non au côté passager. L'action sans doute, et c'est la loi du drame comme c'est la loi de la vie ["comme c'est..." ajouté], se passe dans un pays et dans un temps, mais elle se passe surtout dans l'âme humaine. Le reflet d'histoire spéciale [ajouté] qui nous éclaire tous nous localise, mais ne nous circonscrit pas. L'infini du cœur n'est d'aucun siècle. L'homme n'est point daté.
Les Comprachicos, ou Raghles, qui sont l'objet de cette note préalable, tiennent tout au plus dans ce livre la place du prologue dans la tragédie. Les comprachicos sont, pour le drame dont ce livre essaiera d'être la représentation, ce qu'on pourrait appeler un fait de point de départ. L'idée du livre est au delà.
Pourtant il a paru nécessaire d'indiquer ici, le plus brièvement possible, quelques détails ["socialement" barré] caractéristiques et étranges ["et étranges" ajouté] ; détails ["étranges et" addition abandonnée] fameux il y a deux siècles, oubliés il y a cent ans, ignorés aujourd'hui.
Ce court [ajouté] chapitre [en sc. sur "développement"(?)] préliminaire n'est autre chose qu'un renseignement; nous ne pouvions pas ne point l'écrire; mais on peut ne pas le lire.