[MVH_ah939. Papier blanc vergé portant en grosses lettres au crayon d'une écruture qui n'est pas celle de Hugo: « H. Maur+ 1/2 // Déjeuner // midi/2 // Photographie !!!! // ce + !!!! »]

 

[Tout au haut de la feuille, une ligne ajoutée, que nous lisons : "II, 1115 Herran", est peut-être une référence bibliographique]

 

Ce fut une malice de la reine Anne.

Elle en voulait un peu à la duchesse Josiane ( Giuseppe An+ ,

Joseph-Anne, Josiane) [étymologie employée en II, 1, 2, 3, f° 174] pour deux raisons.

Premièrement parce qu'elle trouvait la duchesse Josiane jolie

Deuxièmement parce qu'elle trouvait joli le fiancé de la duchesse Josiane.

Deux raisons pour être jalouse suffisent à une femme; une seule suffit à une reine. ["Elle en voulait...": texte soigneusement encadré et barré de traits obliques, employé tel quel en II, 1, 5, 4, f° 194-195]

Ce fiancé de la duchesse Josiane était lord Cyrus Mannours, beau gentilhomme héritier par substitution et ordre de Jacques II de la pairie et des biens des Clancharlie. Elle n'aimait pas beaucoup de fiancé-là. [phrase ajoutée en marge, feuille à 270°]

Il y avait alors à la cour un vieux bouffon hors de service nommé Barkilphedro.

Il n'était pourtant pas encore absolument stupide. Il lui restait de la méchanceté. [un ou deux mots barrés en correction cursive] Les trois ou quatre [en sc. sur "deux ou trois"] dents qu'il avait encore étaient assez pour mordre.

La reine le consulta.

— Aide-moi donc, lui dit-elle, à taquiner Josiane.

— Je trouverai quelque chose, dit le bouffon.

En effet, il trouva la bouteille.

[variante et développement en interligne et dans les marges:] Or il avait déjà trouvé. (raconter qu'il avait trouvé la bouteille, un jour en se promenant au bord de la mer. etc. Il avait ouvert la bouteille et gardé le document n'en voyant pas encore l'emploi [variante ou ajout à une ligne disparue dans la découpure de la feuille: "et le placement"]

 

[au haut de la page, feuille tournée à 90° et d'une autre écriture que ce qui précède :]

Le haut amiral était [deux ou trois mots barrés, peut-être remplacés par "le mari de la reine" écrit à côté, d'une autre plume] Barkilphedro pensa que s'il lui remettait la bouteille comme la loi le prescrivait, il défendrait le pouvoir et amortirait l'affaire. C'est pourquoi Barkilphedro remit directement la bouteille à la reine.

 

[verso]

[côté gauche de la feuille, barré d'un grand trait oblique]

Barkilphedro était un peu le bouffon de la duchesse Josiane. Le voyant désoeuvré, vieux et mécontent, et le trouvant fort méchant, elle l'avait recueilli chez elle. Elle en était contente. Lui aussi était content d'elle.

Elle le logeait, l'habillait, ["le chauffait," rayé] le nourrissait. Il cherchait une occasion de s'en venger. [développé en II, 1, 6 à 11]

La reine lui donna cette chance. [variante: "occasion"]

 

[côté droit]

Un jour la duchesse avait dit à la reine

— Barkilphedro vieillit, je cherche un bouffon.

— Je vous en trouverai un, dit la reine. [le texte ne retient rien de ce bon mot; il suppose chez la reine plus d'esprit qu'elle n'en a et une hostilité trop délibérée envers Josiane]

______

Le roi Jacques transféra la pairie et les biens des Clancharlie sur la tête d'une petite fille agée de [un blanc] qu'il avait au berceau faite duchesse, on ne savait trop pourquoi. Lisez si vous voulez on savait trop pourquoi. [encadré, barré en croix, repris tel quel en II, 1, 2, 3, f° 174]

En 1707, la duchesse Josiane avait 20 [en sc. sur "19"] ans et était admirablement belle.

 

[d'une autre graphie:] marquisat espagnol

 

[Les deux fragments suivants sont écrits dans la marge droite, feuille orientée à 90°, et dans l'espace entre les deux textes initiaux, feuille orientée à 270°. Ils ne sont pas barrés et développent un élément abandonné de l'action, présent aussi aux fragments en 24747, f° 54-55.]

Il veut entrer [variante: "rester"] le soir chez Josiane. Lord Cyrus y est.

— Pardon, dit-elle, Gwynplaine, je vous ai pris [variante: "prends"] pour mari, non pour amant.

 

Quand Gwynplaine entre [?] à Clancharlie

Les + et le château sont magnifiques, mais rien n'est encore à lui. Il n'aura cela que lorsqu'il aura épousé Josiane. [à 180°] Elle est unique[?] dame et maîtresse en attendant.