Mayer : « Deux de ces messieurs furent détachés au ministère de l’Intérieur, où ils apportaient, disaient-ils, des conditions de paix. Admis près de M. Morny, ils le sommèrent de donner sa démission, de se constituer prisonnier et de rapporter (vieux style) le coup d’Etat. Le calme du ministre les exaspéra. –Mais enfin, Monsieur, s’écria l’un d’eux, si nous nous réunissions et que nous appelions le peuple aux armes, et que la guerre civile éclate, que ferez-vous ? Messieurs, répondit gravement le ministre, mes amis et moi avons joué notre tête pour ce que nous croyons être le salut du pays ; permettez-moi donc de vous dire que si vous faites un appel aux armes et que je trouve des représentants sur les barricades, je les fais tous fusiller jusqu’au dernier. » Belouino publie quasiment le même texte. Même si ce propos rapporté est véridique, il exposait à une exécution sommaire non pas les rédacteurs d’un appel aux armes mais les représentants pris sur les barricades.n162