Cet appel achève le compte rendu officiel de la séance de l’Assemblée tenue à la mairie du X° arrondissement. La liste, donnée aussi, moins fautive, par Ténot, n’intéresse plus que les historiens –et encore. Mais, en 1852, et même en 1877, plusieurs étant encore en vie, elle vaut par la diversité politique et par le nombre, qui encaserne l’Assemblée entière, sans distinction de parti. Elle vaut aussi par les souvenirs que tel nom pouvait éveiller à une époque où la vie politique se concentre à l’Assemblée. Ses actes et ses hommes, certains célèbres, tous des notables, sont alors mieux connus et plus respectés qu’aujourd’hui.

On peut se dispenser de la lire. Les notices ici liées à chacun des personnages qui y figurent font apparaître surtout l’inexpérience d’un grand nombre de représentants de la Législative, petits notables locaux élus sous le coup de la grande peur de juin 1848 et qui disparaissent au coup d’Etat. Cette réaction disproportionnée et cette grande médiocrité comptent dans le mépris où Hugo tient la réunion de la mairie du X° arrondissement ; elles expliquent également en partie son évolution politique : M. Agulhon a noté que le grand poète, parisien, académicien, homme du meilleur monde et naguère familier des Tuileries, n’avait rien de commun avec ses nouveaux collègues.