Juliette Drouet, républicaine convaincue, habitait jusqu’en novembre 1848, au12 rue Saint-Anastase, une maison qui existe encore et ne porte toujours pas de plaque à son nom, moins encore à ceux des quatre hommes dont elle sauva la vie. Au 2 décembre, elle demeure Cité Rodier et c’est là que Hugo va la trouver. Du 2 au 11 décembre, elle fut à plusieurs reprises à ses côtés. A sa demande, durant les premiers jours de l’exil, elle écrivit le récit de ces journées. Cette relation, conservée par Hugo, porte en en-tête, de sa main : « Elle. Son manuscrit. Très précieux. » Ce texte initialement publié par H. Guillemin dans son édition d’Histoire d’un crime (Guilde du livre de Lausanne, 1963), est reproduit dans les Œuvres complètes, éd. J. Massin, CFL, 1967-1970, tome 8, p. 1123 et suiv. Il résume et confirme le dialogue qui va suivre.