Formule déjà citée, voir textes en I, 12, et crainte apparemment partagée, voir texte en  I, 16. Le motif des représentants fusillés devient désormais obsédant, quoique Hugo sache fort bien qu’il n’y en eut pas un seul.

On est tenté de juger sévèrement cette inexactitude répétée. Peut-être à tort. Car s’il n’a sans doute pas ordonné la destruction physique des représentants de la gauche, Louis-Napoléon Bonaparte poursuit bel et bien leur assassinat politique et ne recule pas devant cette mort morale qu’est alors l’exil. Les républicains n’avaient pas agi autrement envers les « extrémistes » du printemps 1848 et les émeutiers de Juin, mais dans le respect, sinon de la démocratie, du moins de la loi et du suffrage universel.