Parce que l’impôt sur les boissons était perçu sous forme d’octroi à l’entrée des villes. (De là le grand nombre de cabarets au-delà de la « barrière d’octroi » à Paris.) Le comité de résistance semble imiter le Gouvernement provisoire de février 1848, à ceci près qu’il n’est pas maître de la rue. Il se préoccupe d’ailleurs assez peu de le devenir. Tout se passe comme s’il avait perdu prise sur les événements depuis la mort de Baudin, et il se meut dans une sorte d’irréalité croissante. Est-ce l’empreinte de la pratique parlementaire, le fait de ses divisions ou de l’absence en son sein de militants ayant l’expérience de la guerre de rues ? Reste que, Baudin tué, le comité ne sut pas décider de prendre et de faire prendre aux représentants une part active à la résistance armée qui s’ébauchait. Quelques uns le firent, mais de leur propre initiative et sans mot d’ordre.