Le référendum d’approbation du coup d’Etat, annoncé dans les affiches placardées le 2, fut organisé immédiatement dans les casernes. Le scrutin se faisait sur appel nominal par consignation dans un registre du vote prononcé de vive voix. Les officiers supérieurs avaient été avertis qu’on comptait sur leur « énergie ». Dans ces conditions, la présence de plusieurs centaines de « non » avait de quoi inquiéter le pouvoir. Voir H. Guillemin, op. cit., p. 385-386 et, ci-dessous, au chapitre III, 14. Rappelons que dans la première moitié du 19° siècle, l'armée, loin d'être le bastion de la droite qu'elle est devenue par une évolution dans la quelle le coup d'Etat de 1851 a une grande part, est volontiers républicaine comme l'attestent les complots de la Restauration. Elle conservait une traditon née de la Révolution et non démentie sous l'Empire.

La même procédure de vote public avait été adoptée pour le référendum ultérieur des civils ; les protestations la firent abandonner.

Le référendum d’approbation du coup d’Etat, annoncé dans les affiches placardées le 2, fut organisé immédiatement dans les casernes. Le scrutin se faisait sur appel nominal par consignation dans un registre du vote prononcé de vive voix. Les officiers supérieurs avaient été avertis qu’on comptait sur leur « énergie ». Dans ces conditions, la présence de plusieurs centaines de « non » avait de quoi inquiéter le pouvoir. Voir H. Guillemin, op. cit., p. 385-386 et, ci-dessous, au chapitre III, 14. Rappelons que dans la première moitié du 19° siècle, l'armée, loin d'être le bastion de la droite qu'elle est devenue par une évolution dans la quelle le coup d'Etat de 1851 a une grande part, est volontiers républicaine comme l'attestent les complots de la Restauration. Elle conservait une traditon née de la Révolution et non démentie sous l'Empire.

La même procédure de vote public avait été adoptée pour le référendum ultérieur des civils ; les protestations la firent abandonner.