Schœlcher : « Une lettre du général Lawoestine aux majors de chaque légion (officiers soldés, comme on sait) leur ordonnait de mettre hors de service les caisses de tambours, leur défendait de laisser battre le rappel, et leur enjoignait d’empêcher toute réunion de la garde nationale. Un officier de la 3e légion, qui se rendit à sa mairie à neuf heures du matin, vit cette lettre. Là le major avait fait enlever les peaux des caisses et en avait aussi crevé quelques-unes. »

Quant aux clochers, Cassagnac : « Pendant que s’accomplissait cet importante opération de la mairie du X° arrondissement, M. l’archevêque de Paris était prié, avec déférence, de permettre que des agents armés fussent placés dans les tours ou clochers de toutes les églises de Paris, pour empêcher les rouges d’exécuter leur projet de faire sonner le tocsin. »

Ces précautions d’un excellent professionnalisme sont signalées par toutes les historiographes du coup d’Etat, y compris ceux qui lui sont favorables et ne prennent pas garde qu’elles impliquaient l’attente d’une résistance populaire.