Les boulevards des Italiens, Montmartre et Poissonnière. Abritant sièges des journaux, cafés, hôtels, magasins et théâtres, luxueux aux Italiens et progressivement plus populaires d’ouest en est, ils formaient le centre brillant des promenades et du divertissement où se mêlaient les classes sociales parisiennes, à la manière des Champs-Elysées aujourd’hui.

Hugo n’a pas vu lui-même la fusillade des Boulevards ; Juliette l’a entendue se produire à quelques centaines de mètres et vu la fuite affolée dans les rues des passants et des blessés. Il travaille donc sur témoignages oraux et sur documents, les journaux des jours suivants en particulier. Il s’est servi du témoignage écrit de Versigny, conservé dans le Cahier complémentaire, mais l’édition qu’en donne l’IN ne permet pas d’en apprécier l’apport puisqu’elle s’interrompt dans le récit de la journée du 4 sur cette note : « Suivent les détails publiés par Victor Hugo dans Napoléon le Petit (« Le Crime ») et dans l’Histoire d’un crime (« Le Massacre ») ». On ignorera ce que sont les « détails publiés par Victor Hugo » tant qu’une édition intégrale du Cahier complémentaire ne sera pas publiée.