Pair de France, ministre de la Marine puis de la Guerre dans le gouvernement Villèle (1822-1827), Clermont-Tonnerre eut à faire face les 18-20 novembre 1827 aux manifestations quasi insurrectionnelles de la population parisienne fêtant sa victoire aux élections qui venaient de se tenir et au terme desquelles Villèle dut démissionner. On revit alors à Paris, pour la première fois depuis 1588, des barricades. C’est dans ces circonstances qu’il écrit « à des chefs de corps armés de faire justice, par un vigoureux coup de collier, de perturbateurs qui, livrés à la justice, eussent tout au plus été condamnés à une peine correctionnelle » (J.-A. Lardier, Histoire biographique de la Chambre des pairs, 1829). Le mot était resté attaché au nom de son auteur. Hugo le date par mégarde du début du ministère Villèle qui eut, effectivement, du début à la fin, la même politique violemment répressive ; il l’emploie aussi dans Les Misérables (V, 1, 18).

Le prince de Lambesc fit charger la foule par son régiment dans le jardin des Tuileries et tua de sa main un vieillard d’un coup de sabre porté au bas-ventre. C’était le 12 juillet1789.