Pas tous, et l’on s’étonne que les insurgés conduits là en soient rassurés. Ils n'avaient sans doute pas aussi mauvaise mémoire que Huugo, ni les mêmes raisons d'édulcorer la répression de l'insurrection de Juin. Car dans la nuit du 26 au 27 juin 1848, une panique des gardes nationaux chargés de conduire un demi millier des prisonniers vers le Champ-de-Mars déclencha une fusillade qui en tua ou blessa 200. L’un d’eux, François Perdigon le raconte en 1849 avec talent dans Episodes des journées de juin 1848 (éd. A. Héricord, La Fabrique, 2008) ; Flaubert a immortalisé l’épisode dans L’Education sentimentale (III, 1 ; éd. P.-M. De Biasi, Le Livre de poche, p. 500-502).