La formation de la Commission consultative est publiée dans le Moniteur le 3 au matin ; certaines personnalités ayant fait connaître leur refus (voir en II, 11 et ci-après), la publication officielle fut différée jusqu’au 15 décembre. Cette commission n’eût d’ailleurs aucun autre rôle que symbolique : ce n’était qu’un élément d’un vaste dispositif de « communication » qui en comprenait bien d’autres : récompenses, Te Deum à Notre-Dame, brochures, contrôle et inspiration de la presse. Comportant une très large majorité d’anciens représentants, elle était destinée à équilibrer la protestation de la mairie du X° et les proscriptions et à donner l’illusion d’une continuité parlementaire en attendant les nouvelles élections. Cette liste complète ainsi les deux autres pour former un panorama complet de la Législative. Son originalité historique est de mêler à quelques noms prestigieux beaucoup d’inconnus aux opinions versatiles, en particulier des fonctionnaires civils ou militaires dont Février avait brisé la carrière. De là, en partie, que le personnel impérial ait été de si piètre qualité.