Lettre de V. Hugo à sa femme du 11 janvier 1852 : « …Hier, j’étais chez Schœlcher. Charras arrive, nous causons tous les trois. Charras était en train de nous raconter son arrestation, sa captivité, son élargissement, et des choses de l’autre monde. Survient Labrousse. Il me dit : – Vous êtes banni, avec 66 représentants de la gauche, comme chefs socialistes. J’ai vu le décret. Votre nom m’a frappé et je vous cherche pour vous le dire. – J’espère bien que j’en suis aussi ! a dit Charras. – Et moi aussi ! a dit Schœlcher. – Sur ce, nous avons continué notre conversation. […]

Je ne comprends rien, et personne ici ne comprend rien, à l’exception outrageante que le Bonaparte fait pour Jules Favre, Michel de Bourges et Carnot, tous trois membres comme moi du comité de résistance. Il paraît que Jules Favre plaide à Paris. C’est étrange. Qu’en dit-on à Paris ? Si tu entends quelque explication, envoie-la moi. »