Hugo combine plusieurs sources. Il ne suit pas exactement le récit de Charras, où ce dernier s’adresse non au commissaire mais à deux agents qui se sont jetés sur ses pistolets, mais plutôt Mayer qui donne de l’esprit au commissaire : « M. Charras avoua qu’il s’attendait à ce qui arrivait, mais que, croyant que la chose se ferait deux jours plus tôt, il avait déchargé ses pistolets. Et montrant, en effet, ses armes : Si vous étiez venu à ce moment-là, dit-il au commissaire, je vous aurais brûlé la cervelle. –Monsieur, répondit en riant celui-ci, je suis enchanté de n’avoir fait votre connaissance qu’aujourd’hui. » Quant à l’origine des pistolets, elle manque dans le témoignage de Charras enregistré par Hugo mais figure dans Schœlcher, où manque en revanche la réplique aux agents : « A peine entré, il se précipita sur un pistolet double qu’il aperçut. “Oh! n’ayez pas peur, dit le colonel, il n’est pas chargé. Mais tenez, vous pouvez le rendre au général Renaud. C’est lui qui me l’a donné à Mascara, et je suis sûr qu’il est à cheval pour aider à l’accomplissement du crime.” »