Il instaurait l’autorisation préalable, augmentait le cautionnement et le timbre, interdisait la publication des débats parlementaires et judiciaires autrement que dans leur version officielle, permettait la suppression pure et simple d’une publication par décret présidentiel et, surtout, prévoyait qu’un journal pouvait être suspendu après deux avertissements motivés. C’est de cette façon que la simple mention du nom de Hugo fut pratiquement interdite pendant les premières années du Second Empire. Il arrive qu’il s’en amuse : « C'est à peine si aujourd'hui la presse française ose prononcer mon nom. Le Siècle a été averti pour un article fait sur moi et si demain je me cassais la jambe, Emile de Girardin oserait à peine mettre dans La Presse : Un accident fâcheux est arrivé à M. Victor Hugo. Hier en tombant de cheval, il s'est cassé la jambe. » (Le Journal d'Adèle Hugo, t. III, p. 207)