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RÉPONSE À L'INTERROGATION

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DateFait 
3.2.1831SACD. 11 h - 4 h 1/2. Assemblée générale de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. À la suite de la démission du comité de la Société, dit " Commission dramatique ", le 21 janvier, les sociétaires élisent d'une nouvelle Commission. Sont élus, au premier tour de scrutin, à la majorité absolue de 32 voix : Lemercier, F. Soulié, Adam, Mazères, d'Epagny, Fontan, et Alex. Dumas.Détail
6.2.1831SACD. Midi. Assemblée générale de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. On complète la Commission dramatique en élisant, à la majorité simple, Merville, Dupeuty, Casimir Bonjour, Hyacinthe de Comberousse, et V.H. (30 voix). Gosse, Bayard et Fétis sont nommés suppléants.Détail
9.2.1831SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi : " une erreur de date, cause l'absence de M. Hugo ".Détail
14.2.1831SACD. 3 h - 5 h 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. " La séance se termine par une proposition de M. Frédéric Soulié, relative à l'expulsion des claqueurs de Théâtre qui sont parvenus à imposer leur industrie aux auteurs et aux Directeurs. Cette proposition visiblement faite dans l'intérêt de l'art, est appuyée généralement, comme principe: plusieurs membres craignent, seulement, que ce ne soit un beau rêve. " M. Lemercier parle dans le sens de la proposition et invoque en faveur de son opinion, non seulement la dignité des auteurs, mais encore la question des intérêts pécuniaires. " M. Casimir Bonjour, parle dans le même sens, ainsi que M. V.H. " Détail
25.2.1831SACD. ? h - 6 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.Détail
9.3.1831SACD. ? h-5 h. 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Le théâtre des Batignolles dirigé par M. Souchet, ouvert sans autorisation préalable, a été condamné à 500 f. d'amende et à la fermeture. Souchet demande le soutien de la Commission, qui le lui refuse, ne pouvant ni reconnaître ni consacrer le principe inique des privilèges. " Seulement on demande si cette affaire quoique très secondaire par elle-même, ne pourrait pas fournir l'occasion de soulever de nouveau la question si intéressante de la liberté illimité des théâtres. Mr Hugo entre à cet égard dans de développemens assez étendus et démontre la nécessité de ne pas laisser échapper une seule occasion de faire la guerre au privilège, de protester contre les abus, pour en obtenir enfin l'abolition". Il est fortement appuyé par Fontan et plusieurs d'autres. Fontan propose qu'il soit nommé une commission de trois membres qui s'occuperont de la question de la liberté illimité des théâtres. " M. Victor Hugo propose qu'il soit nommé une commission de trois membres chargés d'examiner quelle est la législation existante, à l'égard de la liberté des théâtres. " La proposition de Fontan obtient la priorité.Détail
11.3.1831SACD. 3 h - 6 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.Détail
15.3.1831SACD. L'après-midi, V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. La nouvelle d'une prochaine dissolution de la Société du Théâtre Française retient l'attention de la Commission, qui se demande s'il sera fait réserve des droits acquis par les Auteurs. " M. Mazères donne quelques explications à cet égard, MM. Bonjour Vor Hugo et quelques autres membres présentent aussi quelques observations au sujet de cette question. " Il est décidé que le président, Lemercier, écrira au ministre des Travaux publics pour demander qu'il accorde une audience à la Commission. Détail
25.3.1831SACD. L'après-midi, V.H. assiste à la réunion de la Commission. « Une question de forme et de convenance est soulevée par M. V.H. : il s'agit d'une demande d'audience adressée le Lundi 21 mars, par la Commission, à M. D'Argout Ministre du Commerce et des Travaux publics. M. le Ministre n'ayant pas encore répondu, M. V.H. pense que c'est un manque de convenance et désire qu'il soit écrit à M. D'Argout pour lui exprimer notre étonnement. La proposition est appuyée par plusieurs membres, et il s'élève seulement une discussion sur le sens et les expressions de la lettre. Les avis sont partagés, on met aux voix deux rédactions différentes, celle qui suit est adoptée :
"Monsieur le Ministre, La Commission des Auteurs Dramatiques a eu l'honneur de vous demander une audience par l'entremise de son Président. La lettre que nous vous avons adressée, a été remise le 22 courant dans les bureaux de votre ministère et nous ne pouvons que vous exprimer notre étonnement de la voir encore aujourd'hui sans réponse. Nous renouvellons [sic] donc notre demande et nous vous prions de vouloir bien fixer l'heure et le jour auxquels nous pourrons être admis auprès de vous. Nous avons l'honneur &c." Suivent les noms des membres de la Commission, Vor Hugo, Alex. Dumas, Ch. Dupeuty, F. Soulié, de Comberouse [sic pour Comberousse], Adolphe Adam, Bayard, Cir Bonjour, Merville.»
Détail
1.4.1831SACD. 2 h 3/4 - 5 h 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Casimir Bonjour demande qu'à l'avenir, lors d'audiences ministérielles, seul le président prenne la parole pour éviter les contradictions. La Commission pense qu'on ne peut réduire ses membres à un mutisme complet ; " après une discussion, à laquelle prennent part principalement M. Bonjour pour, et Monsieur Vor Hugo contre, la proposition est écartée ".
Soulié fait part d'un incident qui pourrait faire craindre une censure déguisée. MM. Gabriel et Delaboullaye, auteurs des Quatre Sergents de la Rochelle, sont certains que Frédéric Lemétheyer, directeur de l'Ambigu, a consenti à livrer les manuscrits à une censure préalable, moyennant certaines immunités de la part du ministère. Cet incident étant de nature à amener les résultats les plus déplorables pour la cause des Auteurs, M. Hugo demande que la Commission convoque sans délai une assemblée générale. Cette proposition est adoptée. " On décide aussi d'avoir une entrevue avec les directeurs lundi prochain. On nomme une commission pour conclure un nouveau traité avec la Porte Saint-Martin : V.H., Comberousse et Soulié.
Détail
4.4.1831SACD. L'après-midi, V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.
C. Bonjour annonce que MM. Gabriel et Delaboullaye auraient cédé aux exigences du ministère et refait un acte entier de leur Quatre Sergents de la Rochelle. Circonstance aggravante : les deux auteurs ne sont pas venus s'expliquer. " Après cet incident la discussion continue, MM Hugo, Bonjour et Gosse y prennent la plus grande part. "
On fait introduire les directeurs Ét. Arago (Vaudeville), Marty (Gaîté), Crosnier (Porte-Saint-Martin), A. Dartois (Variétés) et Harel (Odéon). Crosnier explique les rapports des directeurs avec l'autorité.
" Il résulte de cette communication que MM. les Directeurs en vertu d'une décision ministérielle n'ont payé depuis le mois d'août dernier, le droit des Pauvres qu'à raison de 1500 francs par mois. Aujourd'hui l'on réclame le paiement du droit entier et arriéré ; les Directeurs s'y sont refusés et par une transaction entre leurs devoirs et leurs intérêts, ils ont obtenu d'être affranchis du paiement de ce droit pour le passé en soumettant à la censure de l'autorité les pièces qui leur paraîtraient susceptibles d'offrir quelques dangers. Ces messieurs attestent que leur engagement est sans aucun inconvénient pour MM. les Auteurs car ils jurent d'avance qu'aucun ouvrage ne leur paraîtra dangereux.
" Une nouvelle discussion très vive s'établit sur ces nouveaux renseignemens. M. Hugo y voit un abandon du droit des auteurs et demande à MM. les Directeurs de se réunir à eux pour former une coalition qui provoquant et amenant la clôture immédiate des théâtres, alarmerait suffisamment l'autorité sur le résultat d'un tel événement pour qu'elle renonçât à ses coupables prétentions.
" Les observations de M. Gosse, établissent que sur les quatorze théâtres ouverts à Paris, sept au moins, soit par rapport aux dispositions particulières des Directeurs, soit parcequ'ils sont dans les mains du pouvoir par les subventions qu'ils en reçoivent, ne peuvent nullement entrer dans cette coalition et que ce serait sacrifier en pure perte le petit nombre des Directeurs qui en feraient partie. D'après ces observations il semble qu'une ligue des Auteurs contre les Directeurs serait le meilleur moyen d'arriver au but qu'on veut atteindre.
" A cette résolution MM les Directeurs s'alarment et déclarent à la Commission qu'ils sont en transaction avec le pouvoir pour obtenir quittance de leur arriéré moyennant une nouvelle déclaration plus explicite de leur soumission à ses exigences, ils prient la Commission de leur accorder un délai de huit jours avant de faire aucune tentative de résistance qui pourrait compromettre leurs intérêts.
" La Commission s'ajourne au samedi 9 avril pour aviser à de nouveaux moyens de résistance et à lundi 11 pour en faire part aux directeurs et recevoir leurs communications relatives à leurs négociations ministérielles.
Détail
11.4.1831SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, au cours de laquelle on décide de s'unir contre les directeurs et, s'il y a lieu, de résister à l'autorité qui voudrait censurer les pièces de théâtre. Détail
13.4.1831SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, au cours de laquelle on adopte un projet de rapport sur l'affaire de la censure, terminant par un acte d'union destiné à l'assemblée générale des Auteurs.Détail
16.4.1831SACD. ? h - 5 h. 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.
" M. Hugo après avoir pris connaissance de l'acte d'union, propose d'y ajouter une clause par laquelle les Auteurs seraient tenus de faire inscrire sur l'affiche du théâtre où leurs ouvrages seraient représentés que ces ouvrages n'ont pas été soumis à la censure.
Une longue et vive discussion s'engage à ce sujet, M. Bayard dans le cas où la proposition de M. Hugo serait appuyée, propose un amendement qui tendrait à faire inscrire sur l'affiche, théâtre non censuré, au lieu de pièce non censurée. L'Assemblée suspend la discussion, pour recevoir MM. Harel, Arago et D'Artois. MM Harel, Arago et Dartois, après avoir entendu la lecture de l'acte d'union, déclarent s'y soumettre, s'engagent à écrire en vertu de cet acte, une lettre qui rétracte la promesse qu'ils ont faite au ministère de lui envoyer les ouvrages qui leur sembleraient dangereux. Après le départ de ces messieurs, la discussion recommence sur la proposition de M. Hugo.
Sur la demande de M. Merville, il est décidé que la question dont on s'occupe, est politique. Après une nouvelle discussion sur la proposition ainsi considérée, l'ajournement est prononcé."
Détail
18.4.1831SACD. L'après-midi, V.H. assiste à une réunion extraordinaire de la Commission dramatique. La Commission a convoqué les Auteurs, afin de leur communiquer l'acte d'union. Seuls Dupaty, Scribe, La Ville, Delavigne, V. Ducange, Rougemont, Varner et Mélesville viennent ; ils prennent connaissance du texte suivant :
" Les Auteurs soussignés s'engagent sur l'honneur
" Art. 1er. 1° A retirer du répertoire des théâtres dont les Directeurs demeureraient soumis aux prétentions de censure illégales, élevées par le ministère, tous les ouvrages dont ils auront la libre disposition, soit que ces ouvrages soient simplement reçus, soit qu'ils aient été mis en répétition, soit qu'ils aient été déjà représentés. 2° A ne lire aux dits théâtres aucunes pièces nouvelles tant que durera l'engagement pris par leurs directeurs de soumettre à l'examen préalable soit officieux, soit officiel de l'Autorité, les ouvrages qu'ils voudront représenter.
" Art. 2e. Pour assurer l'exécution du présent acte, les Auteurs s'obligent à payer en cas de contravention, une somme de trois mille francs, par pièce, et à titre de dédit, au profit de la Caisse de prévoyance et de secours.
" Art. 3e. Dans le cas où un directeur manquerait aux engagemens qu'il aurait pris envers les Auteurs de ne pas communiquer à l'Autorité les ouvrages qu'il doit représenter, il rentrerait dans la Cathegorie [sic] des directeurs dont il est parlé à l'Arte 1er. "
Sur l'observation de M. De la Ville, l'article suivant est ajouté : " Arte 4e. La Commission sera juge à l'égard des théâtres, des cas de contravention et désignera à MM. les Auteurs, ceux auxquels ils pourront lire ou ne pas lire leurs ouvrages. "
Après le départ des auteurs, les commissaires délibèrent. Dumas rappelle la proposition de V.H., de faire inscrire sur les affiches des théâtres que les pièces ne sont pas censurées. La proposition est rejetée, en tant qu'on voudrait la joindre à l'acte d'union. Les membres présents signent l'acte d'union.
Détail
20.4.1831SACD. V.H. assiste à l'assemblée générale de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. Soulié lit le rapport sur l'affaire de la censure, et un exposé des motifs et des faits qui ont éveillé l'attention de la Commission dramatique. Après des débats qui tendent à confirmer ces faits, et l'adoption de la proposition d'un membre de faire précéder l'acte d'union d'un considérant et d'un exposé des faits, " M. Vor Hugo propose de publier les noms des signataires et ceux des non signataires de l'acte. Une discussion assez vive s'établit sur cette proposition, on en demande la division, qui est adoptée. La première partie qui décide que les noms des signataires seront publiés, est adoptée. Le reste de la proposition est rejeté." L'acte d'union est ensuite voté et adopté à l'unanimité.Détail
22.4.1831SACD. L'après-midi, V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique, au cours de laquelle on prend des mesures pour donner une prompte publicité à l'acte d'union.Détail
25.4.1831SACD. L'après-midi, V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. On parle de la publicité donnée à l'acte d'union. Le ministère semble avoir fait insérer dans les journaux une note pour arrêter leur démarche. On décide de demander une nouvelle audience au ministre.Détail
29.4.1831SACD. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.
" La décision prise à la dernière séance, de demander une audience au Ministre du Commerce n'ayant pas reçu son exécution, une discussion s'établit pour savoir si cette décision pourrait être examinée de nouveau. MM Comberouse [sic], Hugo, Mazères, et Lemercier prennent la parole, d'autres membres présentent aussi quelques observations.
" Cette question est un moment abandonnée pour une proposition relative à la lettre déjà écrite aux directeurs et dont la Commission n'a point reçu de réponse. Il est décidé qu'il leur sera écrit itérativement et sur le champ. La discussion sur l'audience à demander au ministre est reprise. On ne s'occupe plus que de savoir si le retard qui a eu lieu, n'a pas détruit l'opportunité de la mesure. M. Hugo s'attache à démontrer que la position des choses est toujours la même et que l'audience est toujours d'une nécessité indispensable.
" M. le Président [Lemercier] signe la lettre au Ministre ".
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11.5.1831SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
14.5.1831SACD. ? h. - 5 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Il est question d'adresser une nouvelle lettre au ministre des Travaux publics, d'Argout. " Plusieurs membres prennent successivement la parole. M. Hugo propose d'écrire une lettre sévère au ministre, pour lui faire sentir l'inconvenance de son procédé. Cette proposition est mise aux voix, quatre se prononcent pour, & quatre, contre. Mr le Président est invité à rompre l'égalité des suffrages, il se prononce contre, la proposition est rejettée [sic]. "Détail
25.5.1831SACD. L'après-midi, V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.
"M. Hugo présente quelques observations sur une décision prise à la dernière séance, décision qui a écarté la proposition d'écrire à M. D'Argout au nom de la Commission pour lui témoigner la surprise qu'avait dû exciter son défaut de réponse à la demande d'audience qui lui a été faite. M. Hugo soutient que la décision qui a été prise à ce sujet à la dernière séance, viole la lettre du règlement, en ce que la voix de M. le Président a été comptée comme deux suffrages. Une nouvelle discussion va s'engager à cet égard mais deux membres de l'Assemblée se retirant en même tems la Commission ne se trouve plus en nombre pour continuer ses délibérations & se voit forcée de surseoir à un autre jour."
Détail
9.6.1831SACD. Vers cette date, V.H. démissionne de la Commission dramatique.Détail
10.3.1832SACD Assemblée générale de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. Le procès-verbal ne comporte pas de liste nominative des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
21.8.1832SACD. La Commission dramatique approuve un projet de lettre aux membres de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques, les prévenant de décisions prises contre le Théâtre-Français. [À la suite de plaintes examinées le 9 et 17 août, concernant l'interdiction ministérielle de deux pièces en répétition à la Comédie française - Caïus Gracchus, de Théodore Dartois, et Le Cardinal Voltaire [Voltaire et Madame de Pompadour] de J.B.P. Lafitte et Ch. Desnoyers - la Commission dramatique décida d'inviter les auteurs à ne lire aucun ouvrage nouveau à ce théâtre et de ne permettre la mise à l'étude de ceux qu'ils auraient fait recevoir précédemment. Selon Lafitte et Desnoyers, le ministre aurait dit au Comité de la Comédie Française qu'elle pouvait l'appeler en cause, dans le cas où un procès lui serait fait relativement à cette affaire, et que tout ouvrage défendu au Théâtre Français, le serait aussi ailleurs. Voltaire ayant été interdit aussi au Palais-Royal, la Commission décida de supporter les frais d'un procès, et d'inviter les auteurs à ne lire d'ouvrages à aucun théâtre qui encourrait pareille interdiction (f. 290-294).]Détail
7.9.1832SACD. À la séance de la Commission dramatique de cet après-midi, il est à nouveau question de l'interdiction jetée par la Société sur le Théâtre-Français. On décide d'écrire à ce sujet à V.H., pour prévenir la représentation de son drame [Le roi s'amuse]. Détail
28.9.1832SACD. À la séance de la Commission dramatique de cet après-midi, il est à nouveau question de l'interdiction jetée par la Société sur le Théâtre-Français [cf. 9 et 17 août, 7 sept. 1832].
Lecture est donnée d'une lettre de V.H. " qui déclare ne pouvoir se joindre à la Commission, attendu qu'il regarde les mesures prises par elle comme peu justes et suffisantes, mais qu'il est prêt à lui donner son concours si l'on se décide à attaquer tous les théâtres qu'il considère comme soumis à la Censure. "
Après discussion, et vu que d'autres auteurs ont lu et mis en répétition des ouvrages depuis la circulaire de la Commission, il est décidé que l'interdiction prononcée contre le Théâtre Français sera levée.
Détail
17.3.1833SACD. 1 h. - 4 h. Assemblée générale de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des 82 membres présents.
Soulié, dans son rapport annuel, rappelle les défenses ministérielles de représenter Le Cardinal Voltaire et Caius Gracchus, la décision de faire un procès au Théâtre Français, et la circulaire aux Auteurs, les invitant à ne plus donner de pièces à ce théâtre, et à retirer celles qui avaient été reçues. Il explique que la Commission intervint aussi auprès de l'auteur du Roi s'amuse :
" La Commission lui écrivit pour lui demander quelles étaient ses intentions et quelle conduite il comptait tenir vis-à-vis la Comédie française. Dans sa réponse l'auteur du Roi s'amuse, argua d'un traité antérieur à la circulaire de la Commission, puis, résumant toutes les difficultés en une seule, il déclara que la marche suivie par la Commission pour obtenir justice du fait de censure exercée par le ministre, lui paraissait insuffisante et mauvaise et il exprima nettement son refus d'y participer. "
Dès l'ouverture de la discussion, Theodore Anne adresse quelques reproches à la Commission; le principal, porte sur M. Vor Hugo dont il blâme la conduite à cause de l'autorisation par lui donnée de laisser représenter Le roi s'amuse ".
Détail
2.8.1834SACD. Assemblée générale de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents (46 votants). Plusieurs commissaires ayant démissionné, on complète la Commission dramatique ; V.H. est élu à la majorité absolue au premier tour.Détail
4.8.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
6.8.1834SACD. À l'assemblée générale de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques, cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre de M. de Rougemont, qui demande " si un auteur en vendant sa pièce peut priver la Caisse de Secours ; ceci s'entend de M. Vor Hugo qui a vendu au théâtre de la Porte St Martin le drame de Lucrèce Borgia.
" Emmanuel Arago demande si, dans ces conditions, V.H. peut rester membre de la Société.
" M. Dumas prend la parole et cherche à prouver par des calculs que le traité de M. Hugo ne peut être nuisible aux intérêts de l'association, vu le taux élevé auquel ce traité a été porté.
" De Rougemont et Arago combattent cette opinion, et sur proposition de M. de Chazet, l'assemblée vote que la Caisse de Secours ne peut être privée du demi-pour cent quel que soit le traité entre le vendeur et l'acquéreur. Elle " décide en même tems que la Commissn fera le rappel du 1/2 pour 100 sur les droits de M. Vor Hugo pour Lucrèce Borgia."
Détail
8.8.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, au cours de laquelle on nomme les sous-commissions près les théâtres. V.H. fait partie de celles de l'Opéra (avec Lemercier et Piccini) et du Théâtre Français (avec Lemercier et Dumas).Détail
16.8.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
5.9.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, au cours de laquelle on nomme une sous-commission pour rédiger un projet de pétition aux Chambres, pour l'obtention d'une loi sur les théâtres. Sont élus, au premier tour, Dumas, V.H., Soulié, Fontan, et au second, Merville.Détail
9.9.1834SACD. 2 h. - 5 h. V.H. assiste à une séance extraordinaire de la Commission dramatique relative à un différend entre Dumas et Gaillardet.Détail
19.9.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
3.10.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
10.10.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Détail
17.10.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, au cours de laquelle on nomme une députation pour représenter les Auteurs dramatiques à l'inauguration de la statue de Corneille à Rouen : Lemercier, Dumas, V.H., Fontan, Mallian.Détail
24.10.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
7.11.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
14.11.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Détail
18.11.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
21.11.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
28.11.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Détail
5.12.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
12.12.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
14.12.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi (séance extraordinaire).Détail
15.12.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
22.12.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
23.12.1834SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
2.1.1835SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
9.1.1835SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
16.1.1835SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
23.1.1835SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
24.1.1835SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
30.1.1835SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
6.2.1835SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
13.2.1835SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
21.2.1835SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
28.2.1835SACD. 1 h 1/2 - 5 h. Une assemblée spéciale des commissaires et des membres des anciennes commissions de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques a lieu sous la présidence de V.H. Présents: Lemercier, Dumanoir, Alboize, Merville, Langlé, Piccini, de Longpré, Soulié, Bayard, Dupaty, Rougemont, Dupeuty, Brazier, Scribe, Mélesville, d'Epagny, Adam, Laverpillière.
" La séance est ouverte à 1 heure ½.
" M. Hugo fait connaître à l'assemblée les motifs de la réunion.
" La Commission ayant reconnu la nécessité de donner une plus grande extension à l'association des Auteurs avait chargé M. Langlé de préparer un travail à cet effet." Ce travail résumé est un projet d'acte de société qui a été pris en considération et renvoyé à l'examen des conseils judiciaires de la Société. " Dans la dernière séance MM. les Conseils ont fait un rapport préparatoire dont les bases ont été adoptées par la Commission. " Une nouvelle séance a été convoquée pour ce jour pour laquelle MM. les membres des anciennes Commissions ont été convoqués. "
Les Conseils Judiciaires de la Société, MM. Lefebvre et Collot sont introduits.
" M. le Président met aux voix cette question :
"L'assemblée reconnaît-elle l'opportunité de s'occuper d'un projet de reconstitution de la Société, bien entendu :
1° que cette reconstitution ne sera que la régularisation légale de ce qui existe ;
" 2° que tous les points en seraient discutés en détail ;
" 3° que si la reconstitution n'était point approuvée on resterait dans les termes de l'acte actuellement existant."
" La discussion s'ouvre sur cette question.
" M. Merville s'oppose à la prise en considération.
" Une discussion s'élève pour savoir si l'assemblée spéciale votera en masse avec la Commission ou si les membres convoqués voteront séparément.
" On consulte l'assemblée sur cet incident. A la majorité de 15 voix contre 6, on décide que l'assemblée votera en masse.
" M. Scribe propose que le projet d'acte soit distribué aux membres de la Commission et des anciennes commissions.
" MM. Langlé & Dupeuty demandent qu'avant l'impression on annexe à ce projet les détails d'exécution.
" La proposition de M. Scribe ainsi amendée est adoptée.
" Une nouvelle assemblée aura lieu après la communication du projet imprimé. " L'assemblée spéciale est terminée. "
Détail
6.3.1835SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
13.3.1835SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, au cours de laquelle lecture est donnée d'un projet d'acte de société et d'un rapport au nom des conseils judiciaires de la Société. Détail
20.3.1835SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
26.3.1835SACD. V.H. est absent de la séance extraordinaire de la Commission dramatique de cet après-midi, au cours de laquelle le projet d'acte de société est discuté et modifié.Détail
27.3.1835SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
4.4.1835SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
10.4.1835SACD. L'après-midi, V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.
" M. V.H. fait connaître à la Commission un nouveau projet de mise en actions du th[éâtr]e de la porte St Martin que M. Harel vient de publier et dont il poursuit l'exécution.
" Ce nouvel état de choses devant porter le plus grand préjudice aux intérêts des auteurs, M. Hugo demande que l'on prenne des mesures énergiques pour la conservation des droits.
" La Commission décide qu'il sera écrit à M. Harel pour l'inviter à se rendre demain à la Commission ; dans cette séance, il sera demandé à M. Harel une renonciation formelle & par écrit à la mise en actions de son théâtre. Cette renonciation devra être rendue publique. "
Détail
11.4.1835SACD. V.H. assiste à une séance extraordinaire de la Commission dramatique de cet après-midi, au cours de laquelle la Commission demande des explications à Harel au sujet de la mise en actions de la Porte-Saint-Martin.
" M. Harel, par divers motifs qu'il déduit, prétend que le mode de mise en actions deviendra plutôt avantageux qu'onéreux aux auteurs, il propose du reste de changer le traité soit en établissant un droit fixe, soit en assurant le chiffre du droit proportionnel à un taux donné.
" Sont successivement entendus MM. Hugo, Fontan, Langlé, Alboize, Lemercier et les répliques de M. Harel.
" La Discussion s'élève ensuite sur la position de la question.
" M. Hugo demande :
" 1° que la Commission se forme en comité secret pour savoir si elle persiste dans les intentions d'exiger impérieusement de M. Harel la renonciation à la mise en actions ;
" 2° qu'on explique à M. Harel les mesures que la Commission pourrait prendre en cas de refus de sa part. "
M. Harel répond :
" 1° qu'il lui est impossible de renoncer à son mode de mise en actions, les coupons étant émis.
" 2° qu'il connaît les mesures que la Commission peut prendre. " M. Harel se retire.
" M. Fontan propose l'ajournement.
" M. Hugo s'y oppose.
" On discute sur l'ajournement qui est mis aux voix et adopté. "
Détail
12.4.1835SACD. ? h - 5 h 1/2. V.H. assiste à la séance extraordinaire de la Commission dramatique, au cours de laquelle on examine l'acte de société fait par M. Harel pour l'exploitation par actions du Théâtre de la Porte Saint-Martin.
" Un membre fait la proposition d'accepter l'opération de M. Harel avec la clause de mille entrées cessibles en demandant pour indemnité 10% sur les sommes perçues par M. Harel.
" Cette proposition est rejetée à l'unanimité.
" M. Soulié propose d'admettre l'hypothèse de 100 entrées cessibles par jour, en les côtant à 4 f. et de demander 1% sur le prix de ces 100 entrées c'est-à-dire sur 400 f. de recette extraordinaire en sus de la recette ordinaire et ce pendant les dix années.
" M. Hugo combat cette proposition. "
M. Soulié la soutient.
" La proposition de M. Soulié, mise aux voix, est rejetée.
" Un membre rappelle à la Commission que, dans plusieurs discussions graves, la Commission a jugé convenable d'insérer au procès-verbal le nombre de voix pour, ou contre.
" M. Hugo demande que les votes soient nommés, adopté.
" Ont voté pour la proposition de M. Soulié: MM. Soulié, Fontan, Piccinni, Lemercier.
" Ont voté contre: MM. Hugo, Arnould, Mallian, de Longpré, Dumanoir.
" M. Mallian propose le retrait du répertoire.
" M. Hugo propose de sommer de nouveau M. Harel de retirer son projet, en cas de refus de sa part, la Commission préviendrait ses commettans qu'elle se dispose à prendre des mesures contre lui et rendrait cet avis public.
" M. Soulié combat cette proposition.
" Les deux propositions sont retirées.
" M. le Président [Lemercier] se retire en demandant que cette affaire soit ajournée.
" M. Fontan, vice-président est invité à prendre la fauteuil.
" M. Hugo propose que M. Harel soit invité itérativement à retirer son projet dans les 24 heures, sous peine de voir son théâtre mis en interdit.
" Cette proposition est adoptée par MM. Hugo, Mallian, Dumanoir, de Longpré, Arnould, Soulié.
" Ont voté contre : MM. Fontan, Piccinni. La séance est levée à 5 h. 1/2, après adoption du présent procès-verbal."
Détail
15.4.1835SACD. 2 h 1/2 - 6 h. V.H assiste à une séance extraordinaire de la Commission dramatique, à laquelle Harel se présente pour répondre à la menace de voir son théâtre interdit aux membres de la Société.
" M. Harel est introduit. Il reproduit les motifs qui l'obligent à persister à la mise en actions de son théâtre, il offre en compensation aux Auteurs d'assurer le paiement d'une somme égale au chiffre moyen des droits payés par lui dans les années précédentes, de manière à ce que les Auteurs ne puissent jamais toucher moins que par le passé et cependant ne soient pas privés de l'excédent qui pourrait résulter pour eux d'une augmentation générale des recettes.
" On fait observer que les moyens d'exécution paraissent difficiles. "
M. Harel n'ayant pas d'autres éclaircissemens à donner se retire.
" La discussion reprend sur le retrait de la décision de la dernière séance. [...]
" M. Merville cite des précédens à l'appui du retrait de la décision.
" L'identité de ces précédens est contestée par M. Dumanoir.
" M. Hugo s'oppose au retrait de la décision comme contraire aux principes.
" M. Soulié parle dans un sens opposé.
" M. Hugo pose la question suivante:
"La Commission admet-t-elle [sic] en principe qu'elle peut revenir dans une séance, sans un fait matériel qui change la face de la question, sur une décision prise par elle dans une séance précédente?
En conséquence M. le Président met la question aux voix ;
" Le principe de la proposition de M. Hugo est admis par sept voix contre quatre.
" MM. Lemercier, Soulié & Merville se retirent.
" M. Fontan vice-président occupe le fauteuil.
" M. Langlé propose à la Commission de décider que : la nouvelle proposition de M. Harel pouvant jusqu'à un certain point changer la face de la question, il soit sursis jusqu'à la prochaine séance à l'exécution des mesures votées contre M. Harel.
" M. Hugo propose, par amendement, qu'on rédige ainsi la proposition :
"La Commission tout en blâmant de la manière la plus formelle l'acte par lequel M. Harel vient de créer 1000 entrées cessibles au théâtre de la Porte-Saint-Martin et tout en considérant cet acte comme funeste aux intérêts des auteurs de ce théâtre et des théâtres en général a cru devoir cependant ajourner à sa plus prochaine séance l'exécution des mesures qu'elle a prises, le tems ne lui permettant plus de s'en occuper avant l'assemblée générale."
" La proposition est mise aux voix et adoptée par MM. Hugo, Mallian, Alboize, Dumanoir, de Longpré, Arnould, Langlé.
" Ont voté contre : MM. Fontan, Piccinni. "
Détail
16.4.1835SACD. 12 h 1/2 - 5 h. Assemblée générale de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. V.H. est désigné par tirage au sort comme l'un des membres sortants de la Commission dramatique.Détail
2.4.1837SACD. Assemblée générale de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. On élit cinq nouveaux membres de la Commission dramatique. Au premier tour, à la majorité absolue, V.H. reçoit 17 voix (il y eut 84 votants) ; au second, à la majorité relative, 24. Il n'est pas élu.Détail
30.6.1837SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, Anténor Joly vient donner des explications sur son projet de théâtre [la future Renaissance]. Il demande l'appui de la Commission pour obtenir l'autorisation de construire une salle rue Richelieu, où un terrain est disponible. Interrogé par Mallian, Joly déclare avoir reçu l'appui de Dumas, Hugo et Delavigne pour l'obtention du privilège, mais assure qu'il n'est lié à eux par aucun traité. Détail
27.11.1837SACD. Au cours de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre de V.H. appuyant une demande de secours de " Mr Wincler auteur allemand ", pour lui permettre de rentrer dans son pays.Détail
11.2.1838SACD. V.H. assiste à l'assemblée générale de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. Il est question d'exclusion de membres dans le cadre du nouvel acte social. V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
11.3.1838SACD. V.H. assiste à l'assemblée générale de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. Il n'est pas nommée dans la discussion.Détail
25.3.1838SACD. 1 h - 5 h 1/2. V.H. assiste à l'assemblée générale de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. Tournemine, Clairville, Poujol et Auger, " séparés " de la Société pour n'avoir pas respecté ses directives concernant la Gaîté, demandent, par lettre, leur réintégration dans la Société. De Leuven propose qu'on ne les réadmette pas, mais qu'on leur rende le bénéfice des agences, c'est à dire la faculté de faire toucher leurs droits à Paris et en province.
" Mr V.H. prend la parole et parle dans le sens de la proposition de Mr de Leuven ; son opinion est qu'il faudrait rendre aux dissidens tous les advantages matériels, et leur refuser tous les avantages moraux.
" Mr Fontan ne partage pas cette opinion et pense que de toute manière les dissidens doivent être à jamais exclus. " Mr Cogniard propose d'amender comme suit la propo[sitio]n de Mr de Leuven : "Il demande que tous les dissidens jouissent des bénéfices de l'Agence Dramatique, à la condition expresse de ne travailler qu'aux conditions consenties par les traités de l'Association. En manquant à cette condition, dont les Agens deviendraient juges, ils seraient privés à tout jamais de la faculté de toucher leurs droits."
" La discussion de cette proposition se passe au milieu d'un tumulte tel que Mr le Président se voit obligé de lever la séance. "
Détail
1.4.1838SACD. 12 h 1/2 - ? h. Assemblée générale de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents. V.H. est élu membre de la Commission au premier tour de scrutin (118 votants, majorité absolue, 60 ; V.H. reçoit 73 voix, devancé par Delavigne, 77).Détail
2.4.1838SACD. 3 h - 5 h 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique, au cours de laquelle on élit le bureau et on nomme les sous-commissions. V.H. est nommé aux sous-commissions suivantes : l'Opéra (avec Viennet et Mayerbeer), le Théâtre-Français et l'Odéon (avec Delaville, Longpré, Viennet et Arnould), la Porte-Saint-Martin (avec Lockroy et Anicet), et les Saint-Antoine, Panthéon et Saint-Marcel (avec Dupaty, Viennet et Alboize).Détail
6.4.1838SACD. 2 h 1/2 - 5 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.Détail
13.4.1838SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.Détail
20.4.1838SACD. ? h - 5 h 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Il demande à être excusé de la séance extraordinaire fixée à mercredi prochain. On examine la demande de Harel visant à obtenir une réduction des droits d'auteur. Lockroy et Langlé s'y opposent ; Anicet-Bourgeois, rappelant que la Société a fait à l'Ambigu un traité à droit fixe, plaide en faveur d'une réduction des droits proportionnels sur les petites pièces.
" M. Hugo pense que le fond de la question soulevé par M. Harel, est si grave qu'il emporte la forme quelque qu'elle soit [sic]. Il rappelle que l'Association des Auteurs a cela d'excellent, qu'elle tend à donner une existence propre à l'écrivain, et à fonder la propriété littéraire. Son but est d'étendre dans les limites du droit et de l'équité la bonne position des auteurs, jamais pour l'amoindrir. L'association en nommant des mandataires, les a chargés sinon d'accroître les droits d'auteurs, au moins de les maintenir. L'intérêt de tous, exige que la Comm[issi]on s'oppose à la tendance de Mr Harel qui est au contraire de les diminuer. Il repousse donc la demande de M. Harel, comme mandataire des Auteurs qui l'ont investi du droit de faire des Traités et de maintenir ceux existans. Il rappelle aussi, que si M. Harel est dans une position de souffrance, la faute en est à son adm[inistrati]on et que le droit proportionnel n'a jamais été une cause de ruine pour un théâtre. M. Hugo signale à son tour le danger d'une diminution qui serait plus tard demandée par d'autres. Il appuie l'ordre du jour.
" M. Alboize répond, que dans la situation présente, il peut y avoir du danger à refuser la demande de M. Harel, qui pourrait dire devant les tribunaux, qu'il a été contraint et forcé de signer le traité, sans que les Auteurs aient cherché à lui demander la fausseté de cette allégation.
" M. Anicet reproduit de nouveau son opinion, et rappelle, que les concessions faites à un autre directeur doivent engager la comm[ission] à faire une modification au traité de M. Harel.
" M. Hugo dit qu'une concession faite à M. Harel, n'est autre chose que la révision de tous les traités et l'abaissement général de droits d'auteurs, et qu'un ordre du jour, au contraire, avertit les autres directeurs qu'ils n'ont pas de demandes semblables à former.
" L'ordre du jour mis aux voix est repoussé.
" La question est ajournée. "
Détail
25.4.1838SACD. 2 h 3/4 - 5 h 1/2. V.H. assiste (avec du retard) à la réunion extraordinaire de la Commission dramatique, au cours de laquelle on débat de la plainte de M. Angel de " violences exercées contre lui par un commissaire de police qui a voulu l'expulser des coulisses du théâtre où une pièce de lui était jouée ". Le directeur du théâtre Saint-Antoine, Morin, a confirmé la plainte. Fontan demande qu'on prenne fait et cause pour Angel ; Alboize pense qu'il faut aussi défendre Morin ; Langlé demande qu'une plainte soit dressée par Angel ; Fontan pense qu'il faut demander une audience au préfet de police, et ne parler qu'accessoirement de Morin ; Delaville pense qu'il faut seulement écrire au préfet.
" M. V. Hugo pense qu'il faut appuyer le directeur qui ne s'est attiré la colère du c[ommissai]re de police qu'en prenant la défense des droits des auteurs. Il ajoute qu'il faut demander la destitution du [commissai]re de police qui a manqué essentiellement à sa mission d'ordre et de police légale.
" M. Fontan partage l'opinion de M. Hugo ", mais il insiste pour qu'il ne soit question qu'incidemment de Morin. Anicet-Bourgeois propose d'écrire et de signer une lettre au préfet, mais de ne l'envoyer que vendredi, après le dépôt de la plainte d'Angel. Adopté et exécuté.
Détail
27.4.1838SACD. 2 h 3/4 -5 h. 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. On explique au conseil juridique, Amédée Lefèvre, qu'Harel a l'intention de ne payer les droits d'auteur au'après le prélèvement du droit des hospices. Lefèvre regarde le décret réglementant le droit des pauvres, et tranche en faveur des Auteurs.
" M. Hugo s'en réfère à la lettre du traité qui seul doit faire la loi des parties, et développe cette opinion, qu'on n'a imposé un traité de 10 p % à la Porte-Saint-Martin qu'en considération de l'impôt des pauvres sans cela, on aurait demandé un traité plus élevé comme on a fait à l'Opéra Comique.
" M. Fontan s'oppose à l'ajournement jusqu'à l'arrivée des trois conseils, et demande qu'on passe immédiatement à la discussion de la demande de M. Harel, laissant de côté la menace d'un procès.
" M. Hugo parle dans le même sens. "
Lefèvre conseille à l'agent, Jules Michel, de faire constater le refus d'Harel, s'il l'exécute effectivement, et la Commission vote unanimement l'ordre du jour sur la demande.
Détail
4.5.1838SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/2. V.H. assiste (avec retard) à la réunion de la Commission dramatique. On efface diverses amendes imposées à V.H. et d'autres commissaires, puisqu'ils ont justifié des motifs de leurs absences.
Harel vient dire que son intention n'a jamais été de retenir une partie des droits d'auteur stipulés dans son traité, mais qu'il souhaite qu'on fasse pour lui ce qu'on a fait pour l'Ambigu, la Gaîté, le Cirque et les Folies. Il paie les droits les plus élevés du boulevard. Il se retire. Mallian propose de rapporter le vote de la dernière séance, puisqu'il n'a voté dans ce sens qu'à cause de ce que Michel a dit de l'intention d'Harel de refuser de payer.
" M. Hugo demande si jusqu'à ce jour, la Commission sur la proposition d'un de ses membres, peut revenir sur un vote précédent. Il pense que jusqu'à présent, la Comm[issi]on s'est trouvée toujours liée par un vote. Il demande en conséquence l'ordre du jour. "
Il existe des précédents, selon Anicet-Bourgeois, qui se rallie à Mallian, mais après discussion, on ajourne.
Détail
11.5.1838SACD. ? h - 5 h 20. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique, au cours de laquelle on apprend que le préfet de Police a assuré la Commission que les écarts du Commissaire de Police Jacquemin à l'égard d'Angel et Morin ne passeraient pas impunis. Ce dernier, père de famille, effrayé par une éventuelle destitution propose de présenter des excuses complètes. La Commission déclare qu'elle se joindra aux mesures d'indulgence qui pourraient être adoptées par l'autorité.
Langlé rend compte du travail de la sous-commission chargée de la Renaissance. On débat d'une demande de compositeurs d'être entendus au sujet du futur traité. Fontan propose d'inviter Joly à communiquer son privilège à la Commission. Lockroy et V.H. appuient la proposition, qui est votée.
Détail
18.5.1838SACD. ? h - 5 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Lecture est donnée d'une pétition de plusieurs membres de la Société, qui prient la Commission d'intervenir auprès du ministère pour faire allouer à la Renaissance la subvention du Théâtre Italien.
" M. Hugo appuie cette demande, et ajoute que si la subvention était accordée, il faudrait élever en proportion les droits d'auteurs.
" M. Langlé apprend à la Comm[issi]on que M. Anténor Joly est tout disposé à accepter cette condition, et offre de l'insérer dans son traité.
" M. Langlé propose de demander une audience au Ministre pour appuyer cette demande. - Adopté.
" M.M. Dupaty et Cas. Delavigne sont adjoints à M. Hugo pour l'affaire des billets de l'Opéra. "
Détail
22.5.1838SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique, au cours de laquelle on soulève le contentieux entre Ancelot et la veuve de Saint-Saens. [Celle-ci demande à la Commission de déterminer quelle part de collaboration doit revenir à son mari dans la pièce d'Ancelot, La Petite Maison.] Ancelot a écrit qu'il se rapporterait à l'arbitrage de la Commission mais qu'il se réserve de poursuivre Mme de Saint-Saens.
" Mr Hugo pense qu'il faut que le jugement de la Comm[issi]on soit sans appel. Dans le cas contraire, il serait d'avis de renvoyer les parties devant les tribunaux.
" MM. Anicet et Hugo demandent tous deux qu'une lettre soit écrite à M. Ancelot pour le mettre en demeure d'accepter ou de refuser l'arbitrage souverain de la Comm[issi]on, et pour lui déclarer que dans le cas contraire, la Comm[issi]on refusera de prononcer une sentence arbitrale dont il pourra être fait appel."
Mallian et Anicet-Bourgeois proposent de revenir sur l'ordre du jour prononcé sur la demande de M. Harel [cf. 4.5.1838], attendu que l'ordre du jour a été prononcé sur la forme et non sur le fond.
" M. Anicet persiste dans son opinion. Il déclare qu'il ne se croit pas suffisamment éclairé sur le fond et qu'il demande le rappel de l'ordre du jour.
" M. Hugo de son côté soutient qu'il faut établir en principe qu'un ordre du jour rendu par la Comm[issi]on sera irrévocablement maintenu.
" M. Anicet demande qu'il ne soit pas déclaré en principe qu'on ne reviendra jamais sur une résolution prise par la Comm[issi]on, attendu que la Comm[issi]on ne peut en appeler qu'à elle même de ses décisions, que ses membres ne sont jamais infaillibles, et qu'enfin la Comm[issi]on chargée de défendre les intérêts de la Société, ne peut pas se mettre dans une position telle, qu'ayant rendu une délibération fâcheuse, elle ne puisse pas la rappeler. Il déclare voter contre la prop[ositi]on de M. Hugo.
" M. Fontan est à peu près du même avis. Il veut qu'on ne pose pas de principe à propos de la discussion particulière relative à M. Harel.
" Il demande seulement qu'il soit écrit dans le règlement qu'on ne pourra revenir sur un vote prononcé que dans la session prochaine, à moins cependant que le rappel du vote soit demandé par les deux tiers de la Comm[issi]on.
" M. Hugo persiste dans son opinion qu'il appuie de nouvelles considérations.
" M. Anicet déclare qu'il votera contre l'ordre du jour qui lui paraît pouvoir être fatal aux intérêts de l'Association.
" M. Fontan demande qu'on vote sur l'ordre du jour purement et simplement, mais que ce vote ne soit pas précédé d'une déclaration de principe. Il regarderait la rédaction proposée par M. Hugo comme un blâme adressé aux précédentes commissions.
" M. Hugo déclare qu'il n'a pas entendu jeter le blâme sur les commissions passées ; mais il demande qu'on maintienne l'ordre du jour, tout en consentant cependant à ce qu'on attende que la Comm[issi]on soit plus complète ; mais il regarde tous les retards apportés comme fâcheux.
" M. Langlé partage l'opinion de M. Anicet. Il déclare n'avoir voté que sous le coup d'une menace de M. Harel.
" M. Hugo fait la prop[ositi]on suivante : La Comm[issi]on par respect pour ses décisions maintient l'ordre du jour.
" M. Fontan & M. De Longpré demandent le maintien pur et simple de l'ordre du jour.
" M. Hugo se rallie à la prop[ositi]on de ces messieurs.
" M. Anicet demande qu'on ajourne le vote jusqu'à ce que la Comm[issi]on soit saisie d'une consultation signée de ses conseils.
" M. Langlé s'élève contre la prop[ositi]on de M. Anicet, attendu que le gain d'un procès est possible, tandis qu'une concession pareille à celle de M. Harel, serait immédiatement réclamée par tous les directeurs, si on cédait à M. Harel.
" M. Langlé fait ensuite la prop[ositi]on suivante : «La Comm[issi]on rapporte l'ordre du jour qui avait été proposé dans la séance du 27 avril, sur le bruit d'une menace qui a été désavouée par lui. « Et prononçant sur le fond même de la question, « Attendu que céder à la demande de M. Harel serait créer un précédent qui ne tarderait pas à être invoqué par les autres théâtres, « Attendu que du reste des concessions nombreuses et importantes ont déjà été faites à M. Harel, la Commission rejette sa demande.»
" M. le Président met aux voix la prop[ositi]on de M. Anicet. Elle est rejetée à la majorité de 5 contre 4.
" M. Hugo demande que la lettre adressée à M. Harel contienne les motifs qui ont amené l'ordre du jour.
" M. Langlé croit que sa prop[ositi]on si elle était adoptée satisferait M. Hugo.
" M. Arnout [sic pour Arnould] déclare qu'il n'y a pas lieu à parler des concessions déjà faites à M. Harel, et il dépose une proposition tendant à faire décider si on prolongera la durée de la concession à lui accordée. M. Lockroy insiste pour que rien ne puisse faire supposer qu'il soit possible de revenir sur un ordre du jour, et il déclare voter contre la prop[ositi]on de M. Langlé.
" La prop[ositi]on de M. Langlé est rejetée à une majorité de 6 voix contre deux.
" M. le président met aux voix la prop[ositi]on de MM. Hugo et de Longpré.
" M. Langlé fait observer que l'ordre du jour est maintenu par le rejet des deux propositions.
" M. De Longpré fait la prop[ositi]on suivante : « La Comm[issi]on entend-elle avoir jugé au fond et définitivement dans sa séance du 27 avril dernier la demande en dégrèvement faite par M. Harel, laquelle avait été repoussée par l'ordre du jour?» Cette prop[ositi]on est adoptée par 7 voix contre deux.
" M. Fontan rappelle qu'il a proposé de poser en principe que les décisions de la Comm[issi]on seront à l'avenir irrévocables se réservant de spécifier les cas de dérogation, et le mode à suivre pour faire adopter les réclamations qui pourraient s'élever.
" Cette proposition sera mise à l'ordre du jour de la prochaine séance.
" M. Arnould donne une nouvelle lecture de la prop[ositi]on suivante : «Continuera-t-on la concession faite à M. Harel l'année dernière ? »
" M. Anicet propose d'ajourner la mise en délibération de cette prop[ositi]on.
" L'ajournement est prononcé. " On adopte des projets de lettres à Ancelot et à Harel.
Détail
25.5.1838SACD. 2 h 35 -5 h. 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Lecture est donnée d'une lettre d'Harel qui refuse l'entrée de la Porte-Saint-Martin aux membres de la Commission, ces entrées n'étant pas écrites dans le traité.
" M. Hugo demande que MM. les Agens écrivent aux différens directeurs et les prient de répondre s'ils consentent ou non à donner les entrées aux membres de la Commission.
" M. Hugo propose à la Comm[issi]on de s'occuper immédiatemt de former un conseil judiciaire. Une liste est dressée. Elle se compose des noms suivans :
" MM. Philippe Dupin, Teste, Chaix d'Est-Ange, Odilon Barrot, Mauguin Berryer Duvergier Paillard de Villeneuve, Emmanuel Arago. " [...]
" M. Hugo prend un congé de huit jours. "
Détail
1.6.1838SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Lecture est donnée d'une lettre de M. Sauzay, demandant à faire partie de la Société.
" M. Hugo fait à cette occasion la proposition de n'admettre à l'avenir aucune personne si elle n'est présentée par deux membres de l'association. Cette proposition est adoptée à l'unanimité. " L'agent Guyot est chargé de prendre des renseignements sur Sauzay.
Anténor Joly, directeur de la Renaissance, est introduit. Il remercie la Commission des démarches qu'elle va faire pour lui auprès du Ministre.
" M. Hugo demande à M. Joly si dans le cas où il obtiendrait une subvention, il paierait des droits d'auteurs sur cette somme.
" M. Joly déclare l'avoir déjà offert et l'offrir encore, par quelque voie que lui arrive la subvention. "
On examine une proposition de Meyerbeer, de demander au ministre d'autoriser la Renaissance à jouer l'opéra-bouffe avec récitatif. V.H., Alboize, Delongpré, Anicet-Bourgeois et Lockroy prennent part à la discussion (sans autre précision). On adopte la proposition, sous une forme légèrement modifiée.
Détail
8.6.1838SACD. 2 h 35 - 5 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique, au cours de laquelle on entend le rapport des secrétaires sur l'audience du ministre du samedi 3. La Commission lui a demandé d'accorder à la Renaissance : 1° le titre de théâtre royal ; 2° la subvention des Italiens ; 3° une extension de privilège pour la partie musicale de l'exploitation. Le ministre a bien accueilli la première demande ; a remis jusqu'en 1840, date de l'expiration des traités des Italiens, la deuxième ; a promis de prendre en considération la troisième.
Vers la fin de la séance, V.H. demande, et obtient, un congé de trois mois. [Il n'assistera à aucune séance de la Commission avant le 1.10.1838.]
Détail
6.7.1838SACD. Cet après-midi a lieu une réunion de la Commission dramatique, au cours de laquelle on fixe une séance extraordinaire au 10 juillet pour s'occuper du traité de la Renaissance. Il est décidé qu'on en préviendra V.H., qui est en congé.Détail
1.10.1838SACD. 3 h - 5 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. On discute des pratiques du directeur du Gymnase, Poirson, vis à vis les billets d'auteur pour les trois premières représentations. En ce moment les Auteurs font « la guerre » à Poirson (lui refusent leurs ouvrages). Les auteurs du Gymnase, consultés, souhaitent faire des concessions à Poirson et signer un traité.
" Par la proposition de M. Hugo, chaque membre est appelé à donner son avis motivé.
" M. Hugo consulté le 1er donne l'avis suivant :
" Il croit que M. Poirson a agi dans toute cette affaire avec une insigne mauvaise foi, mais voyant que tous les Auteurs directement intéressés consentent à ces concessions, il ne se croit pas en conscience le droit de s'y opposer."
On vote des concessions.
Détail
3.10.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion, qui porte sur le traité à conclure avec la Renaissance.Détail
5.10.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
8.10.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
12.10.1838SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Lecture est donnée d'une lettre de la fille de Monvel qui prie la Commission de solliciter du ministre de l'Intérieur une pension en sa faveur.
" M. V. Hugo appuie la demande de Mlle Boulet de Monvel. "
Deux lectures sont données du projet de traité de la Renaissance.
Détail
15.10.1838SACD. ? h - 6 h 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Lecture est donnée du projet de traité de la Renaissance, article par article.
" Art. 1er. M. V. Hugo pense que la question des comités de lecture est très grave ; il demande si cet article inséré dans le traité du Théâtre de la Renaissance, l'est également dans les autres traités ; il croit que l'introduction de quatre personnes étrangères au théâtre serait préjudiciable aux intérêts du directeur, et qu'il serait injuste d'imposer un comité de lecture à un théâtre non subventionné.
" M. Anicet pense qu'il est plus urgent d'empêcher les directeurs ou régisseurs de la scène de faire des pièces que de s'opposer à ce qu'ils fassent partie du comité de lecture.
" L'art. 1er est adopté après changement de rédaction. "
Une discussion sommaire ou l'adoption simple suit la lecture des art. 2 à 14.
" L'art. 15, avec la suppression de ces mots : lorsqu'une subvention sera accordée au Th. [sic] de la Renaissance est mis en discussion. M. V. Hugo s'oppose vivement à la suppression, M. Delaville la demande. M. Lockroy fait observer que sans la pénalité, l'article est tout à fait illusoire.
" Ajourné.
" M. Ant. Joly est introduit et demande à communiquer ses observations sur le projet de traité qui lui a été soumis.
" Il commence par les deux observations les plus importantes à son avis. La 1ère est relative à l'interdiction de faire des pièces, prononcée contre les employés du théâtre. M. Joly affirme que c'est le priver d'une grande ressource.
" La 2e observ[ati]on porte contre l'interdiction de jouer des traductions. Il regarde cette interdiction comme lui ôtant les moyens de faire des recettes dans quelques circonstances difficiles.
" M. Hugo fait observer à M. Joly que l'interdiction de faire des pièces prononcée contre les employés, est un principe adopté par la Commission envers tous les théâtres, et qu'elle s'appliquera au fur et à mesure des traités nouveaux. Elle a dû prendre cette mesure pour prévenir des abus trop fréquens.
" La Commission des Auteurs doit se poser comme protégeant les intérêts des théâtres envers le Ministère, et les intérêts des Auteurs envers les théâtres.
" M. Joly renoncerait pour sa part ; mais son associé futur, M. de Villeneuve qui apporte cent mille francs dans l'affaire, n'y entrera pas, si l'interdiction est prononcée. Cette circonstance empêcherait donc l'ouverture du théâtre. Du reste, M. Joly ayant la voix prépondérante, s'opposera à ce que M. de Villeneuve abuse du droit de faire des ouvrages. Il y a cinq voix au comité des sociétaires, et M. de Villeneuve n'en possède qu'une.
" Après ces observations, la Commission déclare qu'elle en délibérera. "
On passe à la question des traductions.
" On fait observer à M. Joly que la demande a été faite au Ministre en faveur des compositeurs français. Accorder les traductions serait une contradiction.
"M. Joly réplique qu'il ne les réserve que comme un en cas, pour faire sortir le théâtre d'une position embarassante [sic]. Il demande que cette interdiction n'ait lieu qu'en cas de subvention.
" M. Langlé demande si l'on ne pourrait pas limiter le nombre des traductions qu'on pourrait jouer dans l'année.
" M. Joly déclare que cette mesure lui semble possible.
" Sur la question relative aux ouvrages des lauréats de l'Institut M. Joly regarde cet article comme devant faciliter l'obtention de la subvention, s'il reste conditionnel.
" Quant à ses autres observations, elles portent sur des détails de rédaction qu'on discutera dans l'ensemble. "
Détail
16.10.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion, qui porte sur le traité de la Gaîté.Détail
19.10.1838SACD. 12 h 1/2 -? Victor Hugo assiste à la réunion de la Commission dramatique.
" M. Meyerbeer communique une lettre de M. Berlioz qui demande à être un membre de l'Association. L'admission de M. Berlioz présentée par MM. Meyerbeer et Hugo, est prononcée à l'unanimité. "
On reprend la lecture du traité de la Renaissance, article par article. Les articles 17 et 18 sont adoptés, 19 réservé. M. Meyerbeer fait remarquer que la Commission a émis deux votes contradictoires sur l'art. 7. Ce vote est donc annulé.
" On donne lecture de l'art. 7 relatif aux indemnités dues aux pièces qui ne seraient pas représentées à leur tour. La classification demandée par les Directeurs du Th. [sic] de la Renaissance, et inscrite au dit article, est combattue par M. Hugo. Il s'élève contre la résolution de la Comm[issi]on qui tend à attribuer un droit plus élevé à l'opéra de genre qu'au drame, tragédie ou comédie en 5 actes.
" M. Hugo rappelle que le théâtre avait dû être surtout littéraire, et il voudrait que les deux genres fussent en tous cas également rétribués.
" M. Hugo réclame surtout cette égalité de répartition dans l'intérêt de la littérature pour laquelle ce théâtre a été réellement fondé. Il se résume et demande que l'opéra de genre de grande dimension et le drame en 5 actes soient toujours placés sur la même ligne, et subsidiairement que le vaudeville avec ou sans airs nouveaux soit rétribué moins que l'opéra et le drame.
"M. Anicet défend l'article du traité, attendu qu'un opéra exige absolument deux auteurs, composant chacun un ouvrage complet, tandis qu'un drame peut être fait par un seul auteur.
" M. Hugo répond qu'un drame en vers est un travail immense en comparaison d'un libretto, et il ne voit aucune similitude entre un opéra et un drame. Il persiste dans son opinion, qui est combattue par M. Meyerbeer. M. Hugo considère cette question comme une question d'honneur, et non comme une question d'argent, parce qu'il ne veut en aucun cas, qu'un ouvrage littéraire soit placé au dessous d'un ouvrage musical.
" M. Langlé tout en déclarant qu'un ouvrage en prose peut être tout aussi littéraire qu'un ouvrage en vers, demande qu'il ne soit fait une exception qu'en faveur des ouvrages en 5 actes et en vers.
" M. Hugo se rallie à l'opinion de M. Langlé.
" Cette proposition mise aux voix est rejetée à la majorité de 6 voix contre 4.
" L'article du projet de traité demeure ce qu'il était. "
Détail
23.10.1838SACD. 2 h 1/2 - 5 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. On parle du traité de l'Ambigu, et en particulier de la question de l'interdiction de représenter des pièces des directeurs ou des employés du théâtre. L'interdiction existe déjà dans le traité du Saint-Marcel, et Cormon, directeur de l'Ambigu, offre de faire autant.
" M. Hugo demande que la Comm[issi]on s'engage d'honneur à modifier spontanément cet article, dans le cas où il serait modifié en faveur d'un autre théâtre.
" On vote et on décide à l'unanimité que l'interdiction sera insérée dans le traité de l'Ambigu. "
Détail
26.10.1838SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Il donne lecture d'une lettre adressée à M. le Ministre de l'Intérieur pour lui recommander la fille de M. Monvel, et la rédaction est approuvée.Détail
29.10.1838SACD. V.H. est absent de la réunion extraordinaire de la Commission dramatique.Détail
2.11.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
9.11.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
14.11.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
16.11.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
19.11.1838SACD. 2 h 1/2 - 5 h 3/4. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Lecture est donnée d'une lettre d'Anténor Joly qui déclare que d'après la décision prise par la Commission [d'interdire plus d'une pièce de directeurs et d'employés de la Renaissance, sur six représentées], il signera le traité, mais comme contraint et forcé.
" M. Delongpré demande si la Comm[issi]on doit accepter la signature d'après la déclaration de M. Joly.
" M. Hugo tout en déclarant qu'il est prêt à retirer sa pièce pense que la Comm[issi]on ne devrait pas inscrire dans le traité le principe sous une forme rigoureuse, mais qu'il serait plus avantageux d'accepter les propositions autrement dans la lettre de M. Joly qui s'engage personellement [sic] à ne pas faire de pièces, et à ne jouer des pièces de ses associés et des employés de son théâtre qu'après l'assentiment de la Commission dans les limites prévus du traité.
" M. le Président [Delaville] donne de nouveau lecture de la lettre de M. Joly, et demande à la Comm[issi]on si elle veut adopter ses propositions, propositions équivalentes au principe posé par la Comm[issi]on.
" La Comm[issi]on consultée, déclare qu'elle adopte les propositions de M. Joly, et regarde le traité comme terminé.
" M. Anicet propose de maintenir l'interdit provisoire jusqu'à la signature du traité.
" Cette prop[ositi]on combattue par M. Hugo n'est pas appuyée.
" Lecture est donnée d'une lettre de Marc-Michel. [Paul de Musset lui fait un procès pour être reconnu collaborateur du vaudeville M. de Coislin ou L'Homme infiniment poli]. Comme il est assigné au tribunal civil, non du commerce, il croit que la Commission n'aurait pas dû lui écrire de consulter Lefèvre. Langlé pense que Marc-Michel pourrait toujours le consulter, puisque c'est sur son avis que la Commission soutiendra ou non le procès.
" M. Hugo craint que le droit de M. Marc Michel ne soit pas bien établi, attendu qu'il avoue lui-même avoir pris dans la nouvelle de M. de Musset une portion réelle du texte. Il pense que M. de Musset a tort de trop demander ; mais que M. M. Michel a tort de tout refuser. Il désirerait que cette affaire fut apportée à la Comm[issi]on qui s'arrangerait avec le comité des Gens de lettres.
" M. Langlé demande que M. M. Michel soit abandonné à lui-même.
" On décide d'écrire à Marc-Michel que la Commission avait oublié le précédent d'un cas semblable (pas de précision).
" La Comm[issi]on décide que l'article inséré dans le traité de l'Opéra-Comique relatif aux traductions sera inséré dans le traité de la Renaissance. M. Hugo se réserve de demander que le droit du musicien étranger lui soit payé.
" Les sous-comm[issi]ons de la Renaissance et de l'Ambigu sont chargées de terminer les traités avec ces deux théâtres. "
Détail
23.11.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
24.11.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion, au cours de laquelle on adopte quelques modifications au traité de la Renaissance, puis l'ensemble du traité.Détail
27.11.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion, au cours de laquelle il est décidé qu'une sous-commission composée d'Anicet-Bourgeois, Lockroy, Leuven, Arnould, Alboize, V.H. et Langlé, se réunira jeudi soir à 8 heures à la Renaissance pour la signature du traité de ce théâtre. Ces messieurs et M. Joly seront avertis par lettres. Détail
30.11.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion. La sous-commission nommée le 27 s'est réunie avec Anténor Joly hier, mais le traité de la Renaissance n'a pu être signé à cause de quelques observations du directeur. Détail
4.12.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion. Lecture est donnée d'une lettre du Comité de la Société des Gens de lettres acceptant l'invitation d'assister au transfert des cendres de La Harpe, et nommant V.H., Pyat et Desnoyers pour représenter les Gens de lettres. Détail
7.12.1838SACD.2 h 1/2 - 5 h 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Lecture est donnée d'une lettre de Dumas, Soulié, Mélesville et Rougemont, concernant la nouvelle ordonnance de police sur la vente des billets. Anicet-Bourgeois propose de se rendre auprès du préfet de police.
" M. Hugo appuie la prop[ositi]on de M. Anicet ; il pense que des renseignemens pourraient être pris auprès de M. Mantoux. " On décide qu'une demande d'audience sera adressée au préfet de police.
À l'invitation d'Anténor Joly d'adjoindre un membre de la Commission dramatique aux directeurs de théâtre qui souhaitent obtenir un allégement de l'impôt des hospices, la Commission décide de nommer deux des siens : V.H. et Langlé, qui seront exemptés des travaux de la Commission quand ils seront appelés pour les nouvelles fonctions qui leur sont confiées. Après une brève discussion concernant le Vaudeville, qui va ouvrir au café-théâtre, V.H. soulève un problème :
" M. V. Hugo rappelle que lorsqu'il a signé le nouvel acte de société, il l'a signé sans le lire. Il ignorait tout-à-fait que l'acte de société interdisait aux auteurs le droit de donner de pièce à un théâtre qui n'aurait pas un traité général. Il pense que beaucoup d'auteurs ont signé comme lui sans avoir pris lecture. Il demande si plus tard il ne serait pas utile de prévenir les auteurs de cet article de l'acte de société. Cette affaire se rattache directement, selon lui, à la question de la Gaîté [résistance de Meyer et Montigny au principe d'interdire la représentation de pièces par des directeurs ou employés du théâtre ; répugnance des Auteurs à soutenir la Commission en cas d'interdit du théâtre]. Il redoute que les Auteurs travaillant pour ce théâtre ne prêtent pas leur concours à la Commission, ayant peut-être signé comme lui sans prendre connaissance des termes de l'acte.
" M. Anicet répond à M. Hugo que les Auteurs seraient mal venus à présenter [sic] de leur ignorance car on leur a donné lecture en assemblée g[énér]ale chez le notaire, et que chacun d'eux a pu se procurer un exemplaire de l'acte de société chez MM les Agens.
" Sur la question d'un éventuel interdit de la Gaîté, M. Hugo présente des observations sur l'opportunité de l'interdit, et demande qu'on prenne l'avis des conseils. "
Delaville appuie ces observations et la demande, et on décide de demander à Lefèvre, qui est aussi conseil de la Gaîté, s'il a opte pour le théâtre ou pour la Commission.
Détail
8.12.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion. Le procès-verbal de la séance précédente est adopté, "sauf une réserve faite par MM. Delongpré et Meyerbeer, à propos de l'opinion développée par M. Hugo".Détail
12.12.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
14.12.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
18.12.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
21.12.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
27.12.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
28.12.1838SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
4.1.1839SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans le procès-verbal de la discussion.Détail
11.1.1839SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
18.1.1839SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
25.1.1839SACD. 2 h 3/4 - 6 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Vers la fin de la séance, " M. V. Hugo demande que la Comm[issi]on se prononce sur l'offre faite par M. Joly de payer le droit d'auteur sur une somme de 1000 f. qui lui avait été remise par M. le Duc d'Orléans comme prix de sa loge, cette somme pouvant être considérée comme une subvention, il pense que pour le principe, et pour établir un précédent utile, ce droit doit être touché.
" La Commission décide qu'elle s'occupera spécialement du tableau de la Renaissance. "
Détail
1.2.1839SACD.L'après-midi, V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique, au cours de laquelle Viennet demande qu'une sous-commission aille au théâtre de la Gaîté pour obtenir une réponse officielle des directeurs. [Le nouveau traité entre la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques et la Gaîté avait été adopté par la Commission dans sa dernière séance.]
" M. V. Hugo appuie la prop[ositi]on de M. Viennet. Il pense que les d[irec]teurs de la Gaîté n'ont pas la volonté de signer. Il croit qu'il faut donner à la Comm[issi]on tout pouvoir de terminer le traité, afin de placer les d[irec]teurs dans l'obligation de laisser voir leur mauvais vouloir. M. Hugo s'appuie sur ce qu'il craint que la Comm[issi]on ne se place en entamant la guerre, sur le mauvais terrain où on veut la mettre.
" La prop[ositi]on de M. Viennet amendée par M. Hugo est adoptée.
" La s. commission sera de quatre membres. Sont nommés : MM. Hugo, Delaville, Langé et Leuven.
" M. Hugo demande la parole et rappelle l'offre faite par M. Joly de laisser toucher les droits d'auteurs sur la somme de 1000 f. donnée par M. le Duc d'Orléans pour le prix de sa loge au Th. [sic] de la Renaissance.
" M. Hugo pense qu'il faut considérer cette somme comme un commencement de subvention. Il croirait dangereux pour l'avenir de refuser l'offre faite par M. Joly, qui lui-même ne considère la somme à lui envoyée par le Duc d'Orléans que comme une subvention.
" M. Hugo fait observer, en outre que dans le cas où le Duc d'Orléans louerait à l'année une loge au prix de 5000 fr., la Comm[issi]on devrait faire toucher 12% sur le prix de location. M. Hugo déclare au reste qu'il ne touchera son droit sur la somme de 1000 f. que pour poser le principe, attendu qu'il rendra immédiatement la somme qui lui reviendrait à M. Joly.
" M. Langlé dit à l'appui de l'opinion de M. Hugo qu'on touche le droit d'auteur sur la somme que le Roi donne pour sa loge à l'Opéra Comique.
" M. Delongpré est d'un avis tout contraire. Il considère cette somme comme un don personnel don auquel l'auteur n'a aucun droit.
" M. Hugo soutient son opinion et déclare que tout ce qui arrive pour accroître la recette dans les repr[ésentati]ons ordinaires doit être considéré comme une partie de la recette, et que l'auteur doit toucher son droit sur cette recette augmentée de quelque manière que ce soit. [...] "
Vote nominal - " MM. Langlé - percevoir comme subvention. Arnould - refuser. Alboize - percevoir comme recette. Hugo - id. recette et subv[enti]on. Delaville - refuser. Delongpré - id. Anicet - percevoir comme subvention. "
L'offre de M. Joly est acceptée. "
Détail
5.2.1839SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion. On apprend que les directeurs de la Gaîté ont signé le projet de traité, sauf deux modifications. Détail
8.2.1839SACD. ? h - 5 h 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Lecture est donnée d'une lettre de M. Labrousse, qui réclame un secours. " Cette demande est appuyée par M. V. Hugo. - 150 f. sont accordés. " Détail
15.2.1839SACD. 3 h - 5 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.
" Mr Séchan fait remettre à la Commission le modèle de parère que celle-ci lui avait demandé.
" Mr Hugo regrette que dans le parère demandé on n'ait pas blâmé la disposition du règlement qui donne droit d'entrée aux ambassadeurs & diplomates étrangers au détriment des artistes dont la présence est tout à fait indispensable.
" Mr Séchan se retire pour savoir de Mr Bethmont, son conseil, s'il a volont[airemen]t fait cette omission. On attendra le retour de Mr Séchan pour prendre une décision. "
Bethmont n'étant pas chez lui ; la décision est remise à vendredi prochain. La discussion est ouverte sur la permission donnée par le ministre de l'Intérieur à l'Opéra et à la Renaissance, de donner des bals pendant le carême. Meyerbeer voudrait écrire au ministre pour représenter le dommage que cette permission causera aux théâtres. Viennet pense que c'est inutile, puisque les bals sont permis pour aider le commerce.
" M. Hugo pense que la Commission doit se préoccuper avant tout des intérêts dramatiques. Dans son opinion c'est un devoir pour la Commission de faire une démarche auprès du Ministre.
" Langlé et Anicet-Bourgeois partagent cette opinion mais craignent l'insuccès. D'autre part on retirerait aux théâtres la subvention volontaire du public.
" Mr Hugo persiste dans son opinion, il insiste pour qu'on réclame vivement contre l'extension accordée aux théâtres, il demande que les théâtres ne puissent plus donner de bals après le carnaval.
" On vote en faveur de sa proposition d'écrire au ministre, et on nomme au scrutin deux membres pour rédiger la lettre.
" Sont nommés M.M. Hugo & Lockroy. "
Détail
22.2.1839SACD. 2 h 1/2 - 6 h 1/2. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec quelque retard (il est présent au second appel). La Commission examine une demande de Burat et Vogel, auteurs d'un « intermède » musical pour la Renaissance : ces messieurs voudraient toucher pour leur composition les 12% de droits dus à une pièce en un acte, puisque ce théâtre a un privilège d'opéra.
" M.M. Alboise [Alboize] & V.H. signalent le danger qu'il y aurait à admettre dans le partage des droits de 12% des scènes qui ne seraient pas des pièces. Les directeurs parviendraient ainsi à diminuer les droits d'auteurs, & à dénaturer leur privilège.
" La décision est remise par manque de documents. La sous-commission de la Renaissance se rend auprès d'Anténor Joly, qui explique qu'il n'a pas admis comme pièce, la scène de Burat et Vogel ; il demande que l'on prenne une décision à cet égard, puisqu'il lui faut les payer.
" Mr Vor Hugo pense que la commission, ayant reçu d'une part l'explication des auteurs et de l'autre la déclaration du directeur, est en mesure de juger la question.
" On adopte une lettre à adresser aux auteurs, avec copie au directeur : le directeur réglera leur travail, mais non comme une pièce de théâtre. Par ailleurs, la sous-commission de la Renaissance a reçu de Joly l'assurance qu'un conflit entre lui-même et Dumas, concernant la distribution de L'Alchimiste, sera réglé à l'amiable, sans arbitres."
Détail
27.2.1839SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. V.H. est absent au premier appel, et le procès-verbal ne comporte pas de liste de membres présents ou absents au second. V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
1.3.1839SACD. 2 h 1/2 - 6 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec quelque retard (il est présent au second appel). À la suite d'une réclamation de Burat et Vogel [voir 22.2.1839], il est décidé qu'une démarche officieuse sera faite à ce sujet par V.H., Lockroy et Langlé auprès de Joly, pour l'engager à accorder des honoraires particuliers à ces auteurs en dehors du traité. Lecture est aussi donnée d'une réclamation de la veuve Brazier, relative à la féerie Les Pilules du Diable. Anicet-Bourgeois donne des explications à ce sujet, et conclut que la réclamation de Mme Brazier n'est pas fondée.
" M. Vor Hugo propose que l'on écrive à madame V[euve] Brazier que d'après les explications qui ont été données, il en résulte que Mr Brazier étant tombé malade, et n'ayant pas commencé le travail, elle n'était pas fondée dans sa réclamation, que si elle avait de nouvelles observations à présenter, elle veuille bien les adresser à la Commission. "
Détail
8.3.1839SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Détail
12.3.1839SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Détail
15.3.1839SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, mais le procès-verbal le donne comme présent au second appel. Il n'est pas nommé dans la discussion.Détail
18.3.1839SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
22.3.1839SACD. V.H. est très probablement excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Le procès-verbal ne le nomme ni parmi les membres présents, ni parmi les absents, et il n'est pas nommé dans la discussion.Détail
24.3.1839SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
27.3.1839SACD. 2h1/2-?h. V.H. assiste, avec quelque retard, à la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Langlé fait un rapport sur La Gitana, et conclut, d'après des critères de longueur, que la pièce a 2 et non 3 actes. Viennet croit qu'on ne doit pas juger par la longueur des actes, mais établir une règle fixe et immuable.
"M. Vor Hugo, sans repousser l'opinion de Mr Viennet craint que le temps ne manque à la Commission pour une décision aussi importante, il demande qu'on se borne à juger le cas spécial qui soulevé cette discussion, & qu'on réserve la question générale pour la commission nouvelle."
La Commission suit V.H. en ceci; elle adopte aussi les conclusions de Langlé.
Détail
28.3.1839SACD. 1 h - 4 h 1/2. V.H. assiste à l'assemblée générale annuelle de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. Après le rapport d'Anicet-Bourgeois, secrétaire, V.H. prend le fauteuil pour présider. On élit de nouveaux membres de la Commission dramatique, en remplacement d'Alboize (qui avait remplacé Halévy, démissionnaire), Fontan, Viennet, Dupaty, Anicet, Mallian et La Ville (ces deux derniers démissionnaires). Sont élus à la majorité absolue (45), au premier tour : Rougemont, Scribe, Mélesville, Dupeuty, et, à la majorité relative, au second : Rosier, Dumas (en remplacement de La Ville), Planart (en remplacement de Mallian).Détail
1.4.1839SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, au cours de laquelle on forme le bureau et on nomme les sous-commissions auprès des théâtres de Paris. V.H. est nommé à celles de l'Opéra (avec Meyerbeer et Scribe), du Théâtre-Français (avec de Longpré, Mélesville et Scribe), de la Porte-Saint-Martin (avec Rosier et de Rougemont).Détail
5.4.1839SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/4. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec quelque retard (absent et malade au premier appel, il est néanmoins présent au second).Détail
12.4.1839SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/2. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec quelque retard (il est excusé au premier appel, mais présent au second). Au cours d'une discussion relative à la représentation aux Variétés, de pièces reçues pendant la précédente administration, V.H. intervient pour faire observer que l'ancien directeur, Dumanoir, a commis une erreur d'attribution de l'une des pièces.Détail
15.4.1839SACD. 5 h - 6 h. V.H. assiste à la réunion extraordinaire de la Commission dramatique. On poursuit la discussion du 12 avril, sur les Variétés. Détail
19.4.1839SACD. 2 h 1/2 - 6 h. V.H. assiste, avec retard, à la réunion de la Commission dramatique ouverte à 2 h 1/2. La discussion est ouverte sur une demande de traité de la part du directeur du « Spectacle du Gros Caillou ».
" Mr Vor Hugo s'élève contre l'existence de ces théâtres parasites, qui sans utilité, ni pour l'art, ni pour les intérêts des auteurs, viennent nuire aux théâtres principaux en leur enlevant la partie des recettes qui formeraient leurs bénéfices. M. Hugo demande que la Commission examine sérieusement la question. Il pense que toutes les tendances doivent être à restreindre le nombre de ces théâtres. "
Mélesville est d'accord ; les petits théâtres représentent souvent des œuvres des Auteurs dramatiques sans autorisation et sans traité. Dupeuty propose d'envoyer au directeur du Gros Caillou une déclaration interdisant formellement la représentation d'œuvres de membres de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques, sans autorisation expresse et écrite des auteurs, avec stipulation à l'amiable des droits à payer, le tout à titre d'autorisation provisoire.
" Mr Vor Hugo demande qu'on fasse une enquête sérieuse sur tous les théâtres de ce genre, & qu'on avise aux moyens à adopter comme mesure générale.
" Mr Planard : j'appuye tout à fait la proposition de Mr Vor Hugo, je demande seulement qu'on ne prenne aucune décision jusqu'après l'enquête.
" Mr Melesville fait observer que les droits des Auteurs sont en souffrance, & qu'il convient de les protéger par une mesure provisoire.
" La proposition d'enquête, faite par Mr Vor Hugo, est mise aux voix & adoptée."
Détail
26.4.1839SACD. 2 h 1/2 - 6 h. V.H. assiste, avec quelque retard, à la réunion de la Commission dramatique (il est présent au second appel). La discussion est ouverte sur la prétention des Gens de lettres de percevoir un droit sur les ouvrages dramatiques tirés de leurs oeuvres. Longpré combat la prétention. Dumas fait remarquer que les pièces arrivent parfois avant la parution du livre original en librairie, celui-ci ayant été publié par fractions [dans la presse], et que l'auteur pourrait passer pour plagiaire, alors que c'est l'auteur dramatique qui aurait emprunté des morceaux de dialogue. Dupeuty reconnaîtrait volontiers le droit moral, mais pense qu'on doit refuser la demande des Gens de lettres, les pièces faisant grand bien à la popularité des livres. Mélesville estime que les emprunts trop larges sont l'affaire des tribunaux. Delavigne est d'accord, et " entre dans des considérations desquelles il lui semble résulter que dans la question il n'y a pas un droit de propriété absolue à invoquer. " V.H. prend la parole :
" Monsieur V.H. traite d'abord le principe, & répond à plusieurs objections qui ont été faites précédemment. Il lui semble que le droit existe réellement, que l'idée première est une propriété puisqu'on l'exploite au théâtre, & que sans le livre la pièce n'existerait pas. Monsieur Hugo invoque l'exemple des collaborations entre auteurs dramatiques, collaborations dans les quelles [sic] il arrive que pour un simple titre, un droit d'auteur est souvent accordé. - Monsieur Hugo trouve dans ce fait un argument en faveur du droit de l'écrivain de nouvelles, romans, articles de journaux ou de revues - Monsieur Hugo s'avoue que la limite est difficile à établir, mais qu'il y voit, par cela même, la nécessité d'un tribunal arbitral, préférable, selon lui pour apprécier, devant les quels [sic] tous les hommes de lettres perdent toujours quelque chose de leur dignité. Monsieur V.H. conclut en exprimant le désir que la Commission dramatique nomme une commission spéciale pour discuter la question avec Messieurs les Gens de lettres. Monsieur Hugo craindrait qu'un refus absolu de s'entendre ne portât la discorde entre deux Sociétés qu'il voudrait voir unies dans une franche confraternité. "
Langlé appuie les opinions émises par Dumas et V.H. et la réunion est ajournée à lundi 29, 6 h.
Détail
29.4.1839SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de ce soir. Ses confrères continuent la discussion du 26, et préparent une réponse écrite aux Gens de lettres : la Commission refuse de reconnaître les prétentions des Gens de lettres pour ne pas compromettre les intérêts des Auteurs dramatiques.Détail
3.5.1839SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, mais il intervient vers la fin de la séance.
" Monsieur V.H. fait la proposition suivante : « Aucun membre de la Commission pendant l'exercice de ses fonctions ne pourra avoir droit aux secours de la Caisse. Un membre sortant ou démissionnaire ne pourra recouvrer ce droit qu'un an après sa sortie de la Commission.» Cette proposition est adoptée à l'unanimité.
"Monsieur V.H. demande à la Commission quelques renseignemens sur le droit perçu par Messieurs les Agens sur les rétributions de Messieurs les Auteurs. Monsieur Vor Hugo est en cela l'écho de plaintes qui lui auraient été adressées par plusieurs Auteurs qui affirment que la perception est inégale, & varie pour le chiffre à l'égard de différens Auteurs. - Monsieur Vor Hugo demande aussi pourquoi le théâtre de la Renaissance a été coté pour le prix de perception sur le pied des théâtres royaux, ainsi que le théâtre de la Porte-Saint-Martin.
" Monsieur Mélesville donne quelques explications.
" Mr Guyot, l'un de M.M. les Agens, promet en son nom & en celui de monsieur Jules Michel, son collègue de présenter vendredi prochain un rapport à la Commission sur cette matière. "
La séance est levée.
Détail
10.5.1839SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. V.H. est absent au premier appel, et le procès-verbal ne comporte pas de liste de membres présents ou absents au second. Il n'est pas nommé dans la discussion.Détail
17.5.1839SACD. 2 h 1/2 - 6 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec quelque retard (il absent au premier appel). Il appuie une demande de secours d'Alboize, et recommande que la Commission accueille la demande d'interview de Louis Desnoyers et Balzac, membres du Comité des Gens de lettres. Il propose qu'on les invite à se présenter lundi prochain, et on décide de leur écrire dans ce sens.
La discussion est ouverte sur la collaboration des directeurs et des Auteurs. Mélesville propose de sanctionner cet abus par une pénalité de 6000 fr. De Longpré soulève la question des collaborations antérieures à la décision qui sera prise par la Société en assemblée générale.
" Monsieur V.H., tout en appelant de tous ses voeux la destruction de l'abus signalé à bon droit, y voit ainsi que Monsieur de Longpré des cas de nullité ; il ajoute qu'en voulant la mesure, il la voit complette - il croit donc qu'une exception doit être faite en faveur des membres de la Société qui produiraient une preuve écrite, avec date certaine, de collaborations pour les quelles [sic] ils se seraient engagés antérieurement avec tel ou tel directeur.
" Monsieur Mélesville réplique que des traités de cette nature ne sont pas dans les usages ordinaires du théâtre, & dit qu'en adoptant l'exception indiquée par Monsieur V.H. on ouvrirait la porte à une mauvaise foi dont l'expérience doit avoir appris à se défier.
" Monsieur V.H., sans insister sur les traités écrits [mot souligné], croit néanmoins qu'à défaut de cette formalité, on peut avoir des engagemens verbaux qui ne lient pas moins l'auteur que toute lettre ou traité écrit.
" Monsieur Mélesville objecte à Monsieur V.H. que dans son opinion, on doit assimiler la mesure proposée à un interdit qui ne peut profiter à l'association qu'au prix des sacrifices de quelques uns de ses membres.
" Dupeuty propose d'étendre l'interdiction de collaboration aux auteurs qui ne sont ni directeurs, ni régisseurs, ni administrateurs, mais qui ont des traités avec les administrations.
" Monsieur de Longpré soutient qu'en n'exceptant pas les pièces commencées, non seulement on dispose de la propriété de l'auteur associé, mais encore du droit des tiers vis à vis des directeurs auteurs.
" Monsieur Hugo partage cette opinion, & croit qu'il y aurait là danger de procès défavorable à l'association ; en conséquence il penche pour un délai à accorder aux pièces commencées en exception à la mesure générale. Dans cette hypothèse la Commission serait juge de toute prolo[n]gation extraordinaire. Cette voie ne paraissant pas sans inconvénient, Mr V.H. croit qu'un délai d'un an trancherait la question.
" Monsieur Planard & Monsieur Mélesville adoptent ces moyens à condition qu'il n'y aura aucune déclaration préalable de nombre de pièces commencées, achevées ou reçues, et qu'aucune réclamation, sous aucun prétexte ne pourra être admise après le délai expiré. "
Cette résolution et les propositions de Mélesville et Dupeuty sont adoptées à l'unanimité.
Détail
20.5.1839SACD. 2 h 1/2 - ? h. V.H. assiste, avec quelque retard, à la réunion de la Commission dramatique (il est absent au premier appel).
Desnoyers et Balzac sont invités à envoyer une note détaillée qui sera lue à la prochaine assemblée générale des Auteurs et Compositeurs dramatiques.
" On reprend la discussion sur la collaboration avec les directeurs-auteurs. Après une discussion à la quelle [sic] prennent part Messieurs du Peuty & Ferdinand Langlé, Monsieur V.H. demande que la proposition adoptée dans la dernière séance soit maintenue, mais qu'on fasse une exception pour les directeurs qui ont par traité la faculté de faire à leur théâtre des pièces en collaboration. "
Cette proposition est adoptée à l'unanimité.
Guyot, agent des Auteurs, lit un rapport sur la question de perception soulevée par V.H. dans la séance du 3 mai.
" Monsieur Vor Hugo demande que Monsieur Guyot y joigne 1° Le nom des théâtres de Paris dans les quels [sic] le droit des agens s'élève à 2% 2° la liste des Auteurs qui supportent dans tel ou tel théâtre la remise de deux pour cent.
" Monsieur le président [de séance, Mélesville] met aux voix la première partie de la proposition de Monsieur V.H. concernant l'historique de la perception jusqu'à ce jour. "
Adopté à l'unanimité.
" Monsieur Ferdinand Langlé s'oppose à ce qu'on mette aux voix la seconde partie de la proposition de Monsieur V.H., attendu qu'elle aurait pour résultat de faire connaître sans nécessité la position personnelle d'un grand nombre d'Auteurs vis à vis des Agens qui ont perçu une somme plus forte en raison des avances qu'ils font journellement.
" La discussion sur cette seconde partie de la proposition est ajournée. "
Détail
24.5.1839SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. V.H. est absent au premier appel, et le procès-verbal ne comporte pas de liste de membres présents ou absents au second. V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
26.5.1839SACD. 11 h 30 - 12 h. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique, au cours de laquelle on prépare l'assemblée générale de ce jour. Mais l'assemblée générale sera renvoyée, à cause du très petit nombre de membres présents, et l'importance des questions à résoudre.Détail
31.5.1839SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/2. Réunion de la Commission dramatique. V.H. est excusé, mais intervient vers la fin de la séance : " Monsieur V.H. fait la proposition d'admettre immédiatement au nombre des conseils de la Société, Monsieur Duvergier. " La proposition est adoptée. Détail
1.6.1839SACD. V.H. est en retard pour une réunion de la Commission dramatique. La séance est renvoyée, le nombre de membres étant insuffisant.Détail
7.6.1839SACD. ? h - 5 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. est excusé (premier appel), mais y assiste quand même (présent au second appel). Lecture est donnée d'une lettre de Charles Maurice, qui menace de faire appel à la publicité pour obtenir communication des procès-verbaux de la Commission. [Il s'intéresse à une décision prise le 31 mai concernant l'ordre des pièces à représenter aux Variétés.]
" Mr Vor Hugo propose d'inviter Mr Ch. Maurice à se rendre auprès de la Commission qui lui annoncera qu'elle ne peut lui donner cette communication. La prop[ositi]on est adoptée à l'unanimité."
Détail
9.6.1839SACD. L'après-midi, la Commission dramatique se réunit. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion. Au cours de cette séance, Nerval vient se plaindre de l'interdiction de Léo Burckart à la Porte-Saint-Martin ; il demande que la Commission fasse une démarche auprès du ministre. Anicet-Bourgeois, qui préside, répond que la Commission " subit la censure, mais ne la reconnaît pas ", et donc ne peut faire de démarche. La Commission exprime ses regrets.Détail
14.6.1839SACD. 2 h 1/2 - 5 h. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique, mais arrive après le premier appel. On élit trois membres pour faire un rapport sur l'affaire relative à la perception des droits d'auteur : V.H., Mélesville et de Longpré.
On écoute un rapport de l'agent Guyot sur les petits théâtres. Il examine le problème de ceux qui, quoique sans traité avec la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques, représentent des pièces de ses membres. Les administrateurs de ces théâtres s'accordent pour dire que s'ils respectaient leurs privilèges, ils ne garderaient pas leur clientèle, qui préfère les "anciennes connaissances" aux nouveautés. Plusieurs Auteurs ont traité avec les "directeurs de contrebande", ne croyant pas avoir les moyens de s'opposer à leurs empiétements. En 1833 la Commission avait examiné la situation et reconnu qu'il manquait une loi sur la propriété littéraire pour y mettre bon ordre.
" C'est ainsi que dans un cabaret du Gros Caillou, & à la porte du Ministère de l'intérieur on joue au mépris de l'autorité Angelo, Le Sonneur de Saint Paul, La Vaubalière, La Branche de Chêne, &a. L'entrepreneur de cet établissement, que nous ne nous sommes pas lassés de poursuivre de nos réclamations, est venu, il est vrai, demander à la Commission des moyens d'exister, c'est à dire un traité général qu'elle ne peut lui accorder et qui d'ailleurs serait pour lui une chose illusoire."
On admet Nestor Roqueplan, venu proposer un projet pour l'impression des pièces. Les manuscrits seraient payés proportionnellement sur le produit brut de la vente : 20% pour le premier mille, 25% pour autres mille.
" Monsieur V.H. fait observer que la proposition tend à fonder parallellement [sic] à l'agence des droits d'Auteurs, une autre agence dont les produits peuvent devenir considérables dans l'avenir, & pense que la Commission doit soutenir de tous ses efforts le projet de monsieur Roqueplan."
Ce dernier enverra à la Commission des exemplaires imprimés du projet. On introduit Charles Maurice, à qui on explique la nécessité de garder le silence [voir 7.6.1839].
Détail
21.6.1839SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, au cours de laquelle lecture est donnée d'une lettre de Duvergier, qui accepte le titre de conseil de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques.Détail
26.6.1839SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
28.6.1839SACD. Midi et 2 h 1/2. V.H., " en congé ", n'assiste pas aux réunions de la Commission dramatique.Détail
5.7.1839SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, mais il est présent au second appel.Détail
12.7.1839SACD. V.H., " en congé ", n'assiste pas à la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
19.7.1839SACD. 2 h 1/2 - 5 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec quelque retard (il est donné comme " en congé " à l'ouverture de la séance). Nestor Roqueplan est entendu : il propose de s'engager pour une durée de 5 ans, pour l'impression des ouvrages portant la signature du président de la Commission dramatique ou des agents de la Société.
" Monsieur Vor Hugo dit qu'à ses yeux le succès de l'Entreprise de monsieur Roqueplan consiste surtout dans la garantie d'un contrôle qui enlève toute inquiétude aux Auteurs sur la régularité des tirages & des ventes.
" Après une longue discussion sur les détails de l'exécution Monsieur Roqueplan demande que la Commission émette un avis favorable qui lui permette de se présenter devant les Auteurs & de leur demander leurs signatures.
" Monsieur Hugo insiste de nouveau sur la nécessité pour Monsieur Roqueplan de présenter un plan d'organisation sérieuse. Sans cela la Commission ne pourrait donner qu'un avis conçu en termes trop vagues pour engager les Auteurs à signer. Monsieur Roqueplan s'occupera de rédiger un plan d'organisation qu'il soumettra vendredi à la commission. "
Détail
26.7.1839SACD. V.H., " en congé ", n'assiste pas à la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Il ne participera plus aux travaux de la Commission jusqu'au mois de novembre.Détail
16.8.1839SACD. Au cours de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre de V.H. " qui donne les raisons de son refus de signer la lettre adressée au Ministre de l'intérieur. La Commission prend en considération les motifs exprimés par M. Vor Hugo. " Détail
8.11.1839SACD 3 h 05-6 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec quelque retard. La Commission adopte la proposition de V.H. et Mélesville d'ajourner un secours à Marty.
" M. Hugo motive l'ajournement qu'il a demandé. Il désire qu'on adresse une lettre au père de Mr Marty pour lui signaler l'état de misère du pétitionnaire. MM. Rosier et Leuven s'opposent à cette lettre.
" On charge un agent de la Société à faire une démarche auprès de Marty dans ce sens.
On discute une plainte de Dennery, qui fait pour la Gaîté, avec Montigny, une pièce intitulée Le Tremblement de terre de la Martinique. Francis Cornu, membre dissident de la Société, en eut connaissance et proposa le sujet à Harel. Ce dernier invita Desnoyers à y collaborer ; depuis, Charles Lafont fut adjoint. Devant la plainte de Dennery, Lafont a promis de se soumettre au jugement de la Commission concernant sa collaboration avec un dissident, mais Desnoyers, qui reconnaît qu'il eut connaissance du travail de Dennery, estime que le grand retard pris dans la réalisation de la pièce l'autorisait à accepter la proposition d'Harel. Dennery réclame des dommages et intérêts et voudrait qu'Harel s'engage à ne jouer sa pièce que lorsque la Gaîté aura monté la sienne. Lockroy pense qu'on doit blâmer Desnoyers sans le condamner aux dommages ; Mélesville soutient le contraire. Langlé est d'accord avec Lockroy, puisque Desnoyers n'est pas celui qui lança Harel là-dedans.
" M. Hugo est d'avis que la Commission doit examiner attentivement si l'occasion ne se présente pas pour elle d'intervenir avec une autorité toute morale, dans des questions de cette nature. Mr Hugo demande que la Commission blâme la conduite de M. Desnoyers et le condamne à une réparation envers Mr D'Ennery, telle que serait par exemple le retard apporté à la représentation de la pièce de la Porte-Saint-Martin, jusqu'au moment où la pièce de M. D'Ennery pourrait être jouée à la Gaîté.
" Lockroy croit que ce serait impossible.
" M. Hugo donne de nouveaux développemens à son opinion et demande, que puisque la Commission est appelée à prononcer sur une question de cette nature, elle exprime un blâme modéré, et que dans le cas où on ne pourrait pas arriver à faire jouer les deux pièces en même tems, elle condamne M. Desnoyers envers M. D'Ennery à une indemnité prise sur la part qui lui reviendra dans les représentations de sa pièce. "
La séance est levée et renvoyée à lundi.
Détail
11.11.1839SACD. V.H. est excusé de la séance extraordinaire de la Commission dramatique au cours de laquelle on poursuit la discussion du 8.11.1839 sur l'affaire Dennery. Arnould combat l'opinion de V.H., Mélesville l'appuie. On adopte ce jugement : un blâme moral est infligé à Desnoyers pour manque de délicatesse, mais aucune condamnation matérielle. La Commission estime en outre qu'elle ne peut s'immiscer dans les actes des administrations théâtrales en demandant le report des représentations, etc. Détail
15.11.1839SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, au cours de laquelle on débat de la collaboration de Lafont et Desnoyers avec le dissident Cornu.Détail
18.11.1839SACD. 3 h-? h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec quelque retard (il est présent au second appel). On poursuit la discussion de l'affaire Dennery : il est question des sanctions à prendre à l'égard de Lafont et Desnoyers. Lockroy est en faveur d'une amende égale, leur culpabilité étant égale. Mélesville fait observer que Desnoyers a témoigné que Lafont ignorait collaborer avec Cornu. Dumas est convaincu de l'ignorance de Lafont, mais Arnould est d'accord avec Lockroy. V.H. exprime son opinion plus longuement que ses confrères :
" M. Vor Hugo trouve une circonstance atténuante à la conduite de Mr Lafont, surtout dans ce fait : à savoir que : Mr Harel aurait caché à Mr Lafont le nom du collaborateur dissident, et lui aurait laissé croire que ce collaborateur ne gardait l'incognito que par rapport à ses créanciers.
" M. Vor Hugo pense, en se résumant, que la Commission, tout en se montrant sévère dans ses considérans doit user d'indulgence dans la question péncuniaire.
" Mr Vor Hugo croit même que la Commission pourrait ne prononcer aucune amende, et que dans tous les cas, une amende prononcée ne pourrait l'être que contre Mr Desnoyers.
" Mr Vor Hugo appuie son opinion :
" 1° Sur la bonne foi à lui démontrée de Mr Lafont.
" 2° Sur la disparution du corps de délit, par l'exclusion de la collaboration de Monsieur Francis Cornu."
Après une question de Dumas concernant Harel, la Commission vote en faveur d'une amende (7 contre 1). L'amende sera appliquée aux deux auteurs (6 contre 2). La Commission ne tranche pas la question de l'éventuelle égalité de l'amende (4 contre 4).
Détail
22.11.1839SACD. 2 h 50 - 4 h 30. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec quelque retard (il est présent au second appel).
" Mr Hugo et Mr Jules Michel [agent de la Société] donnent quelques renseignements sur la position malheureuse où se trouve Mr Marty et la maladie réelle de sa femme. " La Commission accorde 25 fr. de secours.
On reprend la discussion de l'affaire Dennery, et des sanctions à l'encontre de Desnoyers et Lafont. On adopte la proposition de V.H. de refaire les votes de la séance précédente afin que les membres absents alors, présents aujourd'hui, puissent s'exprimer. Aussitôt la question d'une sanction reposée, V.H. intervient.
" Monsieur Vor Hugo pense qu'il serait à la fois plus généreux et plus politique, de dire : qu'il n'y a pas lieu à prononcer une peine, vu la disparition de Mr F. Cornu, avec lequel le corps du délit lui semble aussi avoir disparu.
" Mr Lockroy pense que l'impunité encouragerait et ferait naître de nouvelles collaborations illicites.
" Mr de Longpré - Il n'y a selon moi, délit accompli, mais seulement commencement de délit. En conséquence, la Commission ne doit prononcer qu'un avertissement sévère, et non une peine pécuniaire. " Mr Arnould appuie l'opinion de Mr Lockroy.
" La Commission se partage par moitié, 5 voix pour l'affirmative, 5 voix contre.
" La question est ajournée. " Séance levée.
Détail
29.11.1839 SACD. 3 h10-5 h45. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard. On reprend la discussion de l'affaire Dennery, et d'éventuelles sanctions à l'encontre de Desnoyers et Lafont. Langlé affirme que selon le règlement, il en faut. V.H. estime que la Commission peut apprécier le fait et donc la peine.
" Mr Hugo est d'avis que le délit étant très grave, la peine doit être très sévère. Il croit que la Commission ferait sagement de déclarer que le corps du délit a disparu, et que le délit n'existant plus il n'y a pas lieu d'appliquer une peine.
" Mr Dupeuty combat les observations de Mr Hugo, il dit que son argumentation pèche par la base. Aux yeux de Mr Hugo, le corps du délit a disparu, mais il n'a pas disparu aux yeux de plusieurs autres membres. " La clôture est demandée et prononcée. On vote, 7 contre 2 en faveur d'une amende, puis 7 contre 2 en faveur d'une amende appliquée à Lafont et à Desnoyers. Lockroy s'exprime en faveur de l'égalité de la peine.
" Mr Hugo demande que l'amende soit répartie inégalement ; il pense que Mr Lafont sur l'assurance de Mr Harel a pu croire que le corps du délit avait disparu.
" Après une intervention de Mélesville, en faveur de l'inégalité de la peine, on vote 5 contre 4 pour rejeter la proposition d'amendes égales, puis 5 contre 4 pour une amende plus forte pour Denoyers. On propose des montants, depuis 1000 et 900 (Lockroy), jusqu'à 250 et 150 (Meyerbeer, appuyé par V.H., Leuven et Rougemont).
" M. Hugo, ainsi que M. Mélesville, pensent que la Commission doit être indulgente en raison des promesses qui ont été faites à M.M. Desnoyers et Lafont et des efforts que l'on a fait[s] auprès d'eux pour obtenir leurs pouvoirs [pour que la Commission les juge plutôt que des arbitres]. "
On vote 7 contre 2 contre la proposition de Lockroy. Langlé propose 500 et 400 : proposition rejetée par 5 voix contre 4. Mélesville développe sa proposition et conclut en faveur de 400 et 200 fr. d'amende.
" M. Hugo demande que dans la rédaction de l'arrêt, l'amende ne soit pas divisée, afin de présenter un chiffre qui puisse faire effet sur l'association. " On vote 5 contre 4 en faveur de la proposition de Mélesville.
Détail
6.12.1839SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
10.12.1839SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
13.12.1839SACD. 3 h - ? h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est absent au premier appel).
" Mr Vor Hugo, appele [sic] la sollicitude de la Commission sur la v[euv]e de S[ain]t Firmin comédien-auteur, dernièrement enlevé au théâtre.
" La Commission accorde 40 francs immédiatement, et 50 francs au 1er février. "
Harel est introduit devant la Commission pour expliquer pourquoi il n'a pas obtempéré à l'ordonnance de référé qui lui enjoignait le dépôt de droits d'auteur en litige ; il réclame la défalcation du onzième des pauvres de la recette brute. Il propose que les 3128 fr 80 lui soient acquis, et que le droit continue d'être touché, en ajoutant au traité la précision que la recette brute n'implique nullement la défalcation du onzième.
" M. Langlé fait observer à M. Harel, que ce n'est qu'après refus de sa part (à elle, Commission) [sic] de modifier le traité sur la demande de M. Harel, que lui, crut trouver le moyen d'obtenir le dégrèvement de son traité, en élevant sa prétention sur la défalcation du 11e des pauvres.
" M. Langlé tient surtout à établir, que la question de la défalcation dudit 11e, n'a pu, ni dû, être posée dans le sein de la Commission.
" M. Vor Hugo, appuie fortement sur cette idée, affirmant que jamais la Commission, n'aurait pu oublier à ce point, les termes de son mandat, qui ne saurait lui conférer le droit de détruire ainsi un principe, ni même d'y porter atteinte, car il a toujours été de droit et d'usage, que la recette brute, n'impliquait en rien, la déduction du 11e des indigens.
" M. Vor Hugo, fait quelques questions à M. Harel, sur la collaboration entre auteurs et directeurs, collaboration non interdite par le traité, mais qui n'en sont pas moins une diminution des droits d'auteurs.
" M. Vor Hugo, croit que si M. Harel s'imposait lui-même, par un article spécial, des limites dans ces dites collaborations, peut-être (selon son avis personnel) cette concession pourrait-elle militer en faveur de la transaction que demande M. Harel.
" M. Harel répond, que pour l'avenir, il consentirait volontiers à s'imposer lui-même de grandes limites, à cet égard. La Commission prend acte de cette déclaration.
" Dans la discussion qui s'ensuit, Rougemont propose : 1° de surseoir aux poursuites contre Harel ; 2° que Harel reconnaisse que c'est à tort qu'il a élevé la contestation relative à la défalcation du onzième, et à compter du 1er décembre, acquittera les droits sur la recette brute ainsi qu'il a été fait jusqu'ici ; 3° d'accorder un délai (non précisé) pour s'acquitter de l'arriéré de 3128 f 80 ; 4° que Harel s'engage par écrit de mettre un terme aux abus dans l'exécution du traité. En outre, un article spécial sera ajouté au traité général, pour expliciter les sommes qui composent la recette brute, et éviter ainsi toute contestation à l'avenir.
" M. Vor Hugo entre dans quelques considérations sur le fond de l'affaire. M. Hugo serait d'avis d'abandonner les 3128f, 80c, si la Commission en avait le droit, et cela pour éviter les chances d'un procès devant les tribunaux, qui ne se montrent pas favorables à l'association des Auteurs. Il se réunit, en somme, à l'avis d'un arrangement au prix des concessions demandées à M. Harel, et par lui, verbalement, consenties à l'avance.
" M. Vor Hugo émet, en outre, un avis qui se rattache à l'abandon des 3128f 80c. Ne serait-il pas possible de réunir les auteurs intéressés au remboursement de cette somme, et de les faire personnellement consentir à l'abandon? Le seul inconvénient que voie lui-même, M. Vor Hugo à l'exécution de cette mesure, c'est la crainte de ne pas réunir l'unanimité des dits auteurs.
" Mélesville répond aux craintes de V.H. d'un procès en dommages intérêts contre les membres de la Commission en cas d'interdit de la Porte-Saint-Martin, en rappelant que cela ne s'est jamais produit. Il ne croit pas que la Commission puisse abandonner une telle somme. Cela donnerait un mauvais message aux autres directeurs. Il propose d'arrêter les poursuites contre Harel, et de lui donner des facilités de paiement." Adopté.
Détail
16.1218393 h 3/4 -6 h 1/2. Réunion de la Commission dramatique. V.H. n'est nommé ni dans la liste des membres présents ni dans le procès-verbal de la discussion. On adopte, à l'égard de l'affaire Harel, les principes suivants : 1° la déclaration que les prétentions du directeur sont mal fondées et qu'il a cessé à tort le paiement ; 2° la permission de représenter un grand ouvrage de lui-même sur 5, après 4 grands ouvrages par des membres de la SACD, et interdiction de faire des pièces par tout employé du théâtre ; 3° un délai pour le paiement des 3128 fr.Détail
17.12.1839SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Le nombre de membres présents étant insuffisant pour délibérer, la séance est suspendue.Détail
20.12.1839SACD. La Commission dramatique se réunit cet après-midi. V.H. n'est nommé ni dans la liste des membres présents ni dans le procès-verbal de la discussion.Détail
23.12.1839SACD. 3 h 1/2 - 5 h 3/4. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.
" M. Vor Hugo fait part à la Commission des remerciemens que lui adresse Mad[am]e V[euv]e S[ain]t-Firmin pour le secours qui lui a été accordé. "
On débat d'un article à ajouter au traité Harel, prévoyant une amende au bénéfice de la caisse de secours sur simple sommation par la Commission, sans arbitres, en cas d'infraction du directeur.
" M. Vor Hugo reconnaît que l'article 32 est fatal, mais dans la position actuelle, et devant les dangers d'un procès sur le fait du onzième des hospices, il se range à l'avis de M. Mélesville, c'est à dire, de ne pas faire dépendre l'arrang[emen]t avec Mr Harel, de la révision de l'article 32.
" M. F. Langlé réfute quelques-uns des argumens de M. Vor Hugo qui, selon lui, s'est beaucoup exagéré les dangers et les mauvaises chances d'un procès. "
On décide que la révision de l'article ne sera pas une condition d'un arrangement avec Harel.
Détail
24.12.1839SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
27.12.1839SACD. 3 h 1/2 - 5 h 3/4. V.H. assiste, avec quelque retard, à la réunion de la Commission dramatique (il est absent au premier appel). La Commission accorde à Harel des facilités de paiement des droits arriérés, et Harel fait des propositions pour la diminution des droits. Dumas propose que l'éventuelle diminution ne s'applique pas aux pièces déjà en répétition, et que le traité soit rompu si l'échéance fixée pour les 3128 fr. n'était pas respectée.
" M. Vor Hugo, s'expliquant sur la proposition de M. A. Dumas, n'y verrait de solution possible que par la suppression ou la modification de l'article 32, ce à quoi, M. Harel, ne consentirait pas. Il voit donc alors le procès surgir à propos du onzième des indigens, procès dans lequel il persiste à voir un grand danger.
" Mélesville propose de modifier l'art. 32 du traité avec la Porte-Saint-Martin, en bornant le jugement des contraventions, à celui d'arbitres souverains. Il est prié de rédiger un projet dans ce sens."
Détail
3.1.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
10.1.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
17.1.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
21.1.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
24.1.1840SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
31.1.1840SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
7.2.1840SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
14.2.1840SACD. 2 h 3/4 - ? h (séance suspendue), ? h - 6 h 1/2 : réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est absent au premier appel).
Alexandre Dumas trouve un article du Courrier des États-Unis, reproduit par la Gazette des théâtres, diffamatoire à l'égard de sa collaboration avec Gaillardet pour La Tour de Nesle. Il souhaite soumettre à trois membres de la Commission, son manuscrit, remis par Harel, pour comparaison avec la pièce imprimée. On publierait ensuite une brochure donnant le résultat de l'examen, qui serait vendue au bénéfice de la caisse de secours des Auteurs dramatiques. La Commission nomme (à la majorité) deux membres pour cette tâche : V.H. et Rosier.
La Commission reprend sa discussion de l'affaire Dubois-Deslandes. Dubois est auteur de Marton et Frontin, Deslandes d'un travestissement de la pièce. Dubois a refusé des offres de règlement à l'amiable de Deslandes, offres pourtant très avantageuses, puisque la pièce de Dubois ne se joue plus qu'en province.
" Mr Vor Hugo, tout en reconnaissant que l'intérêt matériel de Mr Dubois ne serait pas froissé, se demande si l'intérêt littéraire peut être ainsi abandonné. M. Vor Hugo s'étend sur les dangers qu'il y aurait à oublier ce côté de la question. Quelque soit le jugement, Mr Hugo insiste pour que les considérans établissent bien le respect pour la propriété littéraire."
On adopte à l'unanimité la proposition de joindre le nom de Dubois à celui de Deslandes, sur la pièce et sur l'affiche.
" Mr Vor Hugo demande que la Comm[issi]on se prononce sur la question des considérans, telle qu'il l'a posée à savoir qu'aucun auteur dramatique n'a le droit de s'emparer de la pièce d'un auteur dramatique encore vivant pour la travestir et la transformer à son profit. " La séance est levée.
Détail
18.2.1840SACD. 3 h - 5 h 1/4. Réunion de la Commission dramatique. V.H. est absent aux appels mais a pu paraître avant la fin, puisque son nom est ajouté pour la signature du procès-verbal. La Commission, reprenant sa discussion du 14.2.1840, décide d'accorder une partie des droits de Deslandes à Dubois, et charge Longpré de rédiger les considérants proposés par V.H. Détail
21.2.1840SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
28.2.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
6.3.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Lockroy prévient la Commission que V.H. est sur le point de donner une pièce à Harel, et qu'il pourrait ignorer où en sont les discussions entre la Commission et le directeur. Mélesville estime que leur agent, M. Guyot, peut renseigner V.H.Détail
13.3.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
17.3.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
20.3.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
27.3.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, au cours de laquelle la Commission décide d'appuyer la demande de subvention d'Anténor Joly, non pas pour le directeur nommément, mais pour le maintien du privilège.Détail
31.3.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
3.4.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
4.4.1840SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
7.4.1840SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
10.4.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
12.4.1840SACD. 1 h 1/4 - ? h. Assemblée générale de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. V.H. y assiste, avec retard (il est absent au premier appel). La Commission dramatique se réunit ensuite et élit son bureau : Casimir Delavigne est nommé président avec 6 voix, contre 4 pour V.H. V.H. est nommé aux sous-commissions du Théâtre-Français (avec de Rougemont, Rosier et Mélesville), et du Panthéon-Saint-Antoine-Saint-Marcel " etc. " (avec Bouchardy, de Rougemont et Anicet-Bourgeois).Détail
17.4.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
21.4.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
24.4.1840SACD. 3 h - 6 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel).Détail
29.4.1840SACD. 2 h 1/2 - ? h. Réunion de la Commission dramatique. Le procès-verbal ne comporte pas de liste des membres présents, et V.H. n'est pas nommé dans la discussion.Détail
4.5.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
8.5.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
11.5.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
15.5.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
22.5.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Alexandre Dumas démissionne par lettre, ayant besoin d'un congé illimité, congé non prévu par le règlement. La Commission décide qu'Alboize sera invité à le remplacer, ayant obtenu, aux dernières élections, le plus de voix après les membres élus.
" Mr Bayard fait la proposition suivante. Il sera écrit à Mr Vor Hugo, dans l'intérêt des travaux de la Commission, que la concession personnelle qui lui avait été faite pour son absence, ne peut lui être continuée pour ses absences nombreuses qui menacent de rendre impossibles, les délibérations, en nombre voulu par les règlemens. - Adopté. "
Détail
29.5.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.
" Lecture est faite d'une lettre de Mr Hugo qui demande un congé.
" On décide que l'on lui répondra que comme les congés seront fréquemment demandés les mois suivants... et puisqu'il laisse le choix à la Commission, elle l'engage à prendre le congé plutôt tout de suite qu'au 15 Juin. "
" Mr Bouchardy fait lecture d'une lettre de Mme de Molière adressée à Mr V[ic]tor Hugo. Mme de Molière demande un nouveau secours. La Commission décide qu'elle fera un secours de 75 francs payable, en 3 fois, en annonçant à madame de Molière que le secours sera définitivement le dernier. "
Détail
5.6.1840SACD. V.H., " en congé ", n'assiste pas à la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Il n'assistera à aucune réunion de la Commission pendant cinq mois.Détail
31.7.1840SACD. À la réunion de la Commission dramatique, lecture est donnée d'une lettre de Viennet qui prie la Commission de s'intéresser à son affaire avec la Comédie-Française. Il est décidé qu'Alboize, V.H., Lockroy et Rosier s'occuperont d'" activer l'affaire " de Viennet.Détail
11.9.1840SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre de V.H. " qui demande une prolongation de congé de six semaines ".Détail
6.11.1840SACD. 2 h 1/2 (séance suspendue), 3 h - 5 h 1/4. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel). On discute du traité à intervenir à la Porte-Saint-Martin. Lockroy voudrait demander aux Cogniard communication de leur privilège. Un autre membre (sans précision) voudrait que cela soit une règle générale. Dumanoir propose qu'on se borne à la demander sans que ce soit une obligation pour conclure un traité.
" M. V. Hugo dit qu'il lui semble que le privilège d'un directeur se compose de deux parties bien distinctes, l'une qui se rapporte à l'intérêt personnel du directeur vis-à-vis du pouvoir, et l'autre qui concerne les intérêts de l'association des Auteurs. M. Hugo pense donc qu'on pourrait se borner à demander communication de cette dernière partie.
" M. Melesville pense que s'il en était ainsi les directeurs pourraient ne pas communiquer à la Comm[issi]on des clauses qui l'intéressent.
" Après discussion des avantages et inconvénients de la proposition de Lockroy, la Commission remet à plus tard la discussion du principe général.
Détail
13.11.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
14.11.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
17.11.1840SACD. 2 h 1/2 (séance suspendue), puis 3 h - 5 h 35. Réunion de la Commission dramatique. V.H. arrive après le second appel. Lecture est donnée d'une proposition de M. Luchet, forumulée dans l'assemblée du 12.4.1840 et ainsi conçue: « Je propose 1° de fixer immédiatement un jour où la grande question de l'unité définitive de tous les intérêts littéraires sera soumise à la délibération 2° qu'il soit décidé si l'assemblée doit, ou non, intervenir dans l'action extra-légale du pouvoir à l'égard des théâtre ou des choses dramatiques.»
" M. Hugo au sujet de cette proposition dit qu'appartenant aux deux comités, il peut sans trahir le secret des délibérations, exposer les sentiments qui animent la Société des Gens de lettres, que ce n'est point son opinion qu'il émet. La Société, dit-il, existe à peu près comme vous [sic], les intérêts, les obstacles, elle a affaire à des libraires comme vous à des directeurs, elle se compose & se décompose de même que vous. Il n'y a pas lieu à fusion qui serait [sic] indubitablement la confusion. Chacune doit exister séparément, l'isolement doit être absolu, la main gauche ne doit pas se mêler de ce que fait la main droite. Il serait fort désirable que les deux sociétés s'entendissent & pussent s'entendre soit par assemblées entières, soit par commissions, soit par députés, sur les intérêts des théâtres, de la littérature, & de la propriété.
" M. Hugo ne parlant pas ainsi ni au nom de la Société des Gens de lettres, ni pour éclairer sûrement sur la proposition de M. Luchet [sic], M. le Président [Mélesville] fait observer que la proposition est vague et que rien n'en indique clairement quel est le but ou l'étendue. Il propose que l'on fasse venir M. Luchet pour avoir de lui des explications. M. Luchet sera convoqué pour la prochaine séance. "
Détail
19.11.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
20.11.1840SACD. 4 h 1/2 - ? h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel). On discute du traité à faire avec la Porte-Saint-Martin.Détail
23.11.1840SACD. 2 h 1/2 (séance suspendue), puis 3 h 1/2 - 7 h 1/4. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel). Lecture est donnée d'une lettre d'Anicet-Bourgeois proposant que la Porte-Saint-Martin ne puisse jamais mettre plus de deux pièces en un acte dans son spectacle, et annonçant qu'il adhère « de tout coeur » à la proposition que V.H. lui a dit devoir faire.
" M. Le Président [Mélesville] fait observer qu'il s'agit de décider sur 3 choses 1° le rejet de la proposition de M. Anicet 2° le droit proportionnel 3° sur le cas où l'affiche annoncerait 1 grande pièce, 2 pièces en 1 acte et 1 pièce en 2 actes. La proposition Anicet est rejetée. Le droit proportionnel ne pourra descendre au-dessous de 6 p%. Ceci est une condition sine quâ non.
" M. V. Hugo entre en séance.
" M. le Président met aux voix le chapitre relatif à la représentation au bénéfice de la caisse de secours. Adopté.
" M. Hugo pense que l'ancien répertoire ne peut pas appartenir à l'exploitation nouvelle & qu'il n'y a qu'à s'abstenir du moment où cet ancien répertoire sera joué dans les conditions osées par MM. Cogniard. M. Lockroy, dit-il, a fait remarquer avec juste raison que le théâtre du Vaudeville n'était pas du tout dans la même position après l'incendie. Il y avait nouvelle compagnie, nouveau directeur, mais la troupe était là. Il y avait certitude que le directeur ne changerait pas son genre, que l'ancien répertoire & le nouveau seraient joués avec talent comme par le passé. Mais pour le théâtre de la Porte-Saint-Martin actuel je demande s'il y a parité, assurément non. Ce théâtre a longtemps souffert & nous ne devons pas l'oublier par les mêmes causes que nous voyons rétablir aujourd'hui, qu'on consulte l'affiche de la nouvelle troupe et qu'on réponde. Il est déplorable de voir la Porte-Saint-Martin le seul théâtre littéraire des Boulevards se dénaturer, changer de forme, et tomber au dessous de ses voisins. Les auteurs qui ont élevé ce théâtre à un tel degré de distinction qu'il pouvait lutter avec la Comédie Française réclament avec instance que vous vous en occupiez. Une occasion naturellement se présente, & vous ne pouvez laisser le directeur s'engager dans une aussi mauvaise voie. Vous pourriez résister par le refus de traité & ce serait une violence que je ne vous conseillerais pas, mais n'oubliez pas l'ancien répertoire des auteurs précédents & ne leur dites pas : vous serez joués bon gré, mal gré par cette troupe-là. Je demande que sans préjudice des droits acquis il soit accordé aux auteurs la faculté de laisser ou de retirer leur répertoire dans le délai de 6 mois. Je n'espère pas faire prévaloir mes opinions, mais je désire que mes paroles restent au procès-verbal.
" Le privilège de la Porte St Martin n'a pas été accordé dans l'intention qui guide les frères Cogniard, & M. de Rémusat est surpris de la direction qu'on lui donne. Il a voulu un second théâtre littéraire, il a résisté au vaudeville & au ballet. Le vaudeville ne gêne pas l'exploitation, mais le ballet ne devrait pas être admis. Le Ministre a cédé parce qu'on lui a fait entendre que l'exploitation était tellement onéreuse à la Porte-Saint-Martin, qu'il était impossible de ne pas avoir des moyens extraordinaires. C'est ainsi que le ministre a été trompé & a laissé introduire ces divers genres que les frères Cogniard peuvent jouer, aussi le Ministre proteste-t-il énergiquement contre le sens de l'exploitation donnée au privilège. Voilà un théâtre qui a été concédé dans une intention littéraire, dans un but noble & sacré, celui de soutenir la jeune littérature, le voilà qui maintenant & avant d'avoir donné signe d'existence déclare hautement la marche qu'il va suivre. Il a diminué la valeur de sa troupe, il diminue le prix de ses places; en diminuant le prix de ses places, il diminue ses recettes. Il s'enlève les moyens d'avoir une bonne troupe, d'avoir de bons auteurs & de bonnes pièces, il change et dénature son genre & c'est Messieurs le théâtre le plus important de Paris, c'est aussi le second Théâtre Français qui a été réclamé par tout le monde, eh bien, je le déclare, ce théâtre va être fermé aux auteurs dramatiques, son avenir est compromis. Je ne crois pas à la longue direction des frères Cogniard. Alors il faudra tout changer, & rien n'est plus difficile que d'élever un théâtre, & de lui acquérir une réputation littéraire ; dans cette situation, je demande que la Commission réserve la disposition de l'ancien répertoire dans un délai de 6 mois, à la faculté des auteurs.
" M. le Président fait remarquer à M. Hugo qu'assurément la question qu'il vient de soulever est excessivement grave & importante et mérite la peine d'être examinée ; qu'il ne peut que lui exprimer le regret qu'il soit venu si tard, & propose une autre séance.
" M. Dumanoir partage l'avis de M. Vor Hugo mais il lui paraît rigoureux de laisser la nouvelle direction dans une longue incertitude de 6 mois au sujet de l'ancien répertoire. M. Hugo ajoute que l'article qu'il propose est un avertissement donné au directeur ; qu'il n'enlève en aucune façon la jouissance de l'ancien répertoire, puisque les auteurs à qui cela conviendra, pourront donner leur autorisation dès le lendemain de la signature du traité, mais aussi les auteurs qui ne veulent pas accepter la position de la troupe actuelle auront leur droit réservé. Que néanmoins si on trouve le délai de 6 mois trop long, il l'amende à 4 mois.
" M. Bayard insiste pour qu'on vote pour un délai de quinze jours seulement.
" M. le Président fait observer que cette condition change totalement le traité.
" M. Hugo répond qu'il ne tient pas à faire prévaloir ses opinions, qu'il demande à la Commission de faire un acte extérieur en reconnaissant que le vaudeville va amoindrir la partie la plus importante de l'exploitation du Th. [sic] de la Porte-Saint-Martin ; que les affiches commentent [sic] les intentions des frères Cogniard ; qu'on ne verrait pas Rubini & Tamburini aux Italiens avec des places à 6 sous ; en conséquence il demande que l'action de la Commission se fasse sentir en présence d'un événement aussi fatal, par un avertissement au directeur.
" M. Bayard répond qu'il faut se rassurer, rien ne sera sacrifié, qu'on se laisse trop aller aux craintes qu'inspirent des directeurs auteurs de vaudevilles, que la troupe n'est que l'affaire du moment, que le vaudeville & le ballet ne joueront qu'un très petit rôle à la Porte-Saint-Martin.
" M. Hugo n'est pas de l'opinion du préopinant.
" La séance est suspendue vu l'heure avancée, et remise au 25. "
Détail
25.11.1840SACD. 2 h 1/2 (séance suspendue), puis 4 h 1/4 - 6 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel). On reprend la discussion sur la Porte-Saint-Martin. Bayard dit qu'il s'est rendu compte qu'on ne pouvait limiter les droits d'un directeur de théâtre, en fixant une limite au nombre de vaudevilles joués en une soirée. Mais il se défend d'être « contraire à un certain nombre d'auteurs ». Il appuiera toute mesure favorable à remettre la Porte-Saint-Martin dans la bonne voie.
" M. Hugo dit agir seulement dans l'intérêt des jeunes auteurs auxquels par la suppression du Th. [sic] St-Martin va manquer un second Théâtre- Français & croit qu'en conséquence l'attitude digne & rationnelle de la Commission doit en cette circonstance se manifester par le retrait de l'ancien répertoire. Il agite aussi la question des 18 f pour une pièce en 1 acte, qu'il croit très avantageuse pour les directeurs.
" M. Bayard fait remarquer qu'en acceptant les 18 f pour le vaudeville, et en exigeant le droit proportionnel, on soutient naturellement & l'on protège le drame.
" Bouchardy, qui a parlé avec les Cogniard, dit que leur intention n'est pas d'exploiter les Folies-Dramatiques à la Porte-Saint-Martin, et que la pièce d'ouverture est de Foucher, auteur de la Porte-Saintt-Martin. Leurs engagements actuels font plutôt une troupe de vaudeville, mais leur intention sérieuse est de jouer des drames. Dumanoir appuie la proposition de V.H. Il suggère de « déclarer aux frères Cogniard que la Commission craignant de voir dénaturer le genre du répertoire, mais ne voulant pas porter atteinte à leurs intérêts en s'opposant à l'ouverture du théâtre, ne fait le traité que jusqu'au 1er Juin 1841.» Proposition adoptée à l'unanimité.
Détail
27.11.1840SACD. 2 h 1/2 (séance suspendue), puis 3 h - 6 h 1/2. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel). On entend des explications de Luchet sur sa proposition [cf. 17.11.1840], en particulier en ce qui concerne la censure : il voudrait que la Commission adresse une pétition aux Chambres.Détail
1.12.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
4.12.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
8.12.1840SACD. 2 h 1/2 (séance suspendue), puis 3 h 1/2 - 6 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel).Détail
11.12.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
18.12.1840SACD. 2 h 1/2 (séance suspendue), puis 3 h - 6 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel), et ratifie les votes précédents (affaires courantes).Détail
22.12.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
25.12.1840SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
29.12.1840SACD. 2 h. 1/2 (séance suspendue), puis 2 h 3/4 - 5 h 1/2. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel).Détail
5.1.1841SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
8.1.1841SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
15.1.1841SACD. 2 h 1/2 (séance suspendue), puis 4 h - 6 h 1/2. V.H. assiste, avec retard, à la réunion de la Commission dramatique (il est présent à la reprise de séance). Il ratifie toutes les décisions prises en son absence.Détail
19.1.1841SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, au cours de laquelle Alboize lit un rapport sur la censure et les mesures prises par la Commission depuis 1831.
" M. Alboize rappelle en terminant son exposé, qu'il reste à demander le règlement d'administration promis par la loi et qui n'a pas été fait, ainsi que le rappelle la proposition de M. Luchet. M. Luchet désire que la Comm[issi]on revienne sur la décision de l'Assemblée générale relative à la censure, qu'il partage l'opinion de M. Hugo qui avait proposé d'avoir un avis formulé à l'avance, à soumettre à l'Assemblée générale. "
Détail
22.1.1841SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
29.1.1841SACD. ? h - 6 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste avec retard (il est présent au second appel).Détail
2.2.1841SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/2. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste avec retard (il est présent au second appel).Détail
5.2.1841SACD. 2 h 1/2 - 6 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste avec retard (il est présent au second appel).Détail
12.2.1841SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
19.2.1841SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/2. Réunion de la Commission dramatique. V.H. arrive après 4 h.Détail
26.2.1841SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
28.2.1841SACD. 12 h 3/4 - 5 h. V.H. assiste à l'assemblée générale de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. Une proposition de la Société des Gens de lettres visant à instituer un comité commun pour juger des questions de droits est rejetée.
On vote d'interdire aux Auteurs dramatiques de composer des ouvrages en collaboration avec des directeurs, régisseurs ou employés des théâtres auxquels ils destinent leurs ouvrages. Lecture est aussi donnée d'un rapport sur une proposition de Luchet, concernant la Commission et la censure.
Détail
5.3.1841SACD. 2 h 1/2 - 6 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est absent au premier appel). Meyer et Lemoine-Montigny, directeurs de la Gaîté, viennent s'expliquer sur la représentation de Ralph avant leur tour de droit, contrairement à l'art. 1 du traité de la Gaîté : ils avaient besoin de monter une bonne pièce bien vite. Bayard suggère que les directeurs se soumettent à « une enquête intérieure, toute de famille, et qui empêcherait de sévir contre eux ». Le règlement est autant dans leur intérêt que dans celui des auteurs.
" M. Vor Hugo trouve que la demande de M. Bayard est une chose facile et juste. La Commission dit-il, a deux façons d'agir ! Le bon accord, et la coercition ; pourquoi les directeurs de la Gaîté ne voudraient-ils accepter que le dernier moyen, pourquoi attendraient-ils que les infractions soient consommées quand ils peuvent les prévenir. Les directeurs semblent être persuadés que la Commission leur est hostile, tandis qu'elle ne tend qu'à se mettre en harmonie avec eux, et à leur donner des preuves d'affection. M. Hugo entièrement désintéressé dans la question ne trouve pas juste que MM. Meyer & Montigny ne veuillent pas consentir à l'avis qui leur est demandé.
" Du Peuty propose que les directeurs préviennent 15 jours avant la représentation d'ouvrages en dehors de leur droit. Lemoine-Montigny déclare préférer passer devant les tribunaux, étant sûr de son droit.
" M. Vor Hugo fait remarquer à MM. les Directeurs de la Gaîté que la Commission a déjà fait des pas de leur côté ; ainsi, elle abandonne l'autorisation ; elle laisse mettre les pièces en répétition ; elle se borne à demander 15 jours, délai suffisant pour ne pas la mettre dans la nécessité de sévir ; elle leur demande le bon accord pour ne pas arriver à cette extrémité. M. Hugo dit à MM. Meyer & Montigny qu'ils sont dans le cas de citoyens qui commettent un délit en portant des armes, et qui pourraient le faire disparaître en écrivant au procureur du Roi ou au Préfet de Police.
" M. Montigny se rend à cette raison et prend l'engagement de prévenir la Commission toutes les fois, et aussitôt qu'il mettra en répétition des pièces de sa composition."
Détail
7.3.1841SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique, au cours de laquelle est rédigée une circulaire aux Auteurs sur les décisions de l'assemblée générale du 28.2.1841. Détail
12.3.1841SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
19.3.1841SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
26.3.1841SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
2.4.1841SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
5.4.1841SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
9.4.1841SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
12.4.1841SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
16.4.1841SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
18.4.1841SACD. 12 h 1/2 - 4 h 3/4. V.H. assiste à l'assemblée générale annuelle de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. Il achève son mandat de membre de la Commission dramatique, mandat non renouvelable pendant un an. Il n'avait pas assisté à la réunion de la Commission immédiatement avant l'assemblée.Détail
7.5.1841SACD. Cet après-midi, V.H. se présente devant la Commission dramatique.
" Mr Victor Hugo vient entretenir la Commission d'une affaire assez grave qui, quoique personnelle, intéresse tous les auteurs, et fait remarquer en passant qu'il a eu deux procès qu'il a soutenus lui-même, mais que dans la question actuelle il s'agit de l'intérêt général. M. Donizetti a fait représenter d'abord en Italie, un opéra sur un libretto écrit mot à mot sur son drame de Lucrèce Borgia, puis ensuite à Paris. Mr Vor Hugo pense que c'est là une infraction à la propriété littéraire, puisque le directeur de la Porte-Saint-Martin lui ayant demandé l'autorisation de représenter un de ses ouvrages, Marie-Tudor, lui a fait observer qu'il aurait préféré Lucrèce Borgia mais que cet ouvrage ayant été usé par le Théâtre Italien, il ne pouvait plus le monter. Mr Hugo conclut naturellement de ce fait qu'on annulle [sic] son droit d'auteur français. Mr Hugo dit que l'opéra de Mr Donizetti a été monté pendant son absence, et qu'il était trop tard, lorsqu'il est arrivé à Paris, pour s'opposer à sa représentation, mais cet ouvrage ayant été joué plusieurs fois, Mr Hugo a fait faire une défense judiciaire à M. Dormoy [directeur du Théâtre Italien] qui n'a pas passé outre.
" Le Directeur du Théâtre Italien est alors venu demander l'autorisation de jouer encore deux fois l'opéra de Lucrèce Borgia, autorisation qui n'aurait été donnée que sous deux conditions et qui n'ont pas été acceptées par M. Dormoy. La signification judiciaire a eu son effet. L'opéra n'a pas été joué.
" Peu de tems après la représentation italienne de Lucrèce Borgia, M. Hugo a reçu la visite de M. [Étienne] Monnier, puis après celle de M.M. Escudier frères. M. Monnier est venu offrir à Mr Hugo la moitié des droits de la traduction française qu'il a faite du libretto italien. Mr Hugo répondit qu'il n'avait pas voulu faire un opéra de son drame, et qu'il n'acceptait pas cette transformation, qu'en conséquence il refusait de donner toute autorisation. M.M. Escudier frères firent la même démarche auprès de M. Hugo, mais sur le refus de celui-ci de se prêter à la traduction de son œuvre, ces messieurs s'abstinrent. M. Monnier, lui, ne se tint pas pour battu, il vendit alors à Mr B[ern]ard Latte, éditeur, le libretto traduit, avec la musique, lequel a été annoncé partout.
" Mr Hugo a donc cru devoir avertir les directeurs des théâtres des départemens de la contravention commise à son égard, par une circulaire insérée dans plusieurs journaux ; Mr Guyot, de son côté, a fait imprimer un avis dans ce sens à ses correspondans pour être transmis aux éditeurs.
" M. Lefebvre conseil de la Commission est annoncé et introduit.
" M. Vor Hugo donne connaissance à M. Lefebvre des faits qu'il vient d'exposer à la Commission et dit que les deux conditions qu'il avait mises à l'autorisation que lui demandait M. Dormoy directeur du Théâtre Italien étaient :
1° que Mr Hugo en référerait à son éditeur, co-propriétaire ;
2° que Mr Dormoy demanderaitpar écrit l'autorisation qu'il sollicitait. Mr Dormoy répondit qu'il ne pouvait consentir à cela.
" Quant à M. Monnier, il a fait monter sa traduction dans plusieurs villes et Mr Hugo fait remarquer que ces sortes d'ouvrages menacent d'envahir tout le répertoire des auteurs.
" M. Hugo donne lecture de la lettre suivante de son correspondant de Metz relative à la représentation dans cette ville de la traduction de l'ouvrage de Mr Hugo.
" Mr Guyot ajoute qu'il a reçu avis que le directeur de Metz va venir jouer à Nancy la même traduction.
" Mr Hugo dit aussi que Mr Berrier a publié à ce sujet, une lettre dans les journaux à laquelle il s'est abstenu de répondre par la même voie jusqu'à l'entretien qu'il doit avoir avec Mr Berrier qui n'a pas examiné la question sous sa véritable forme.
" Plusieurs questions sont adressés à Mr Vor Hugo.
" Mr Langlé désire savoir si la contrefaçon est écrite en récitatif. Mr [illisible] demande si Mr Hugo a reconnu la même expression dans le style.
" Mr Hugo répond que l'ouvrage est mis en récitatif, que quant à l'expression, les paroles sont les mêmes, ainsi que les scènes, sauf quelques modifications apportées dans le 5e acte. Mr Hugo a pensé qu'il était plus convenable d'attendre qu'il ne fût plus membre de la Commission pour remettre ses intérêts entre ses mains et lui demander de protéger son droit.
" Une longue discussion s'établit sur les différentes manières d'envisager la question soumise à la Commission.
" Mr Hugo croit que la traduction d'un livre en langue étrangère ne porte pas le préjudice que fait éprouver une traduction de pièce de théâtre ; en ce que la première ne s'adresse qu'à un public restreint, tandis que la seconde étant revêtue de la forme musicale peut être comprise de tout le monde et annuler ainsi le droit de propriété. C'est précisément l'observation qu'a faite le directeur de la Porte-Saint-Martin.
" Mr Hugo cite encore un fait, c'est que M.M. Anténor Joly et Alphonse Royer lui ont aussi demandé à faire pour Lucrèce Borgia ce qu'ils ont fait pour la Lucia di Lammermoor. Mais Mr Hugo s'y étant refusé et M. Joly et Royer s'étant abstenus il pense que c'est encore là une reconnaissance de son droit de propriété.
" M. Bayard pense qu'il faut examiner quelles sont les chances d'un procès et si les tribunaux ne feraient pas une différence entre la traduction et l'imitation ; l'une étant la reproduction entière de l'ouvrage et alors le droit est positif ; l'autre ne prenant que quelques idées, et pouvant donner lieu à contestation.
" Mr Hugo répond que dans le cas actuel il y a plagiat et fait encore remarquer qu'il est impossible que son drame et sa traduction, puissent être joués dans la même soirée.
" Mr Monpou fait observer que le journal qui s'est fait le mandataire de M. Monnier est la Gazette des Théâtres qui a parlé de spéculateurs se tenant derrière Mr Hugo, et qu'il est nécessaire que suivre en son nom.
" M. Langlé répond que s'il s'agissait de poursuivre un directeur à Paris, la Commission pourrait le faire à sa requête, mais comme il faudra probablement intenter une action en province, le pouvoir de Mr Hugo sera nécessaire.
" Mr Hugo déclare qu'il donne son assentiment à toutes les mesures que la Commission prendra à cet égard.
" Mr Hugo se retire.
" Mr Amédée Lefebvre propose d'attaquer d'abord M. Monnier et ensuite le directeur de Metz ou bien tous les deux ainsi que l'éditeur.
" Mr Dupaty pense que la Commission n'a le droit d'attaquer que pour la représentation théâtrale de Metz et non pas pour l'impression et la publication de la partition qui n'est pas du même ressort quoique pourtant il faille poursuivre pour les deux objets.
" M.M. Langlé et Lefebvre disent qu'on a porté atteinte au principe de la propriété et qu'il y a délit par l'impression et la représentation de la traduction de Lucrèce Borgia.
" La Commission décide qu'elle soutiendra la procès et qu'il sera intenté au nom de Mr Hugo.
" Les pièces relatives à cette affaire sont remises à M.M. Amédée Lefebvre qui est chargé de son examen et d'en suivre l'exécution du procès, avis en sera donné à Mr Hugo par les soins de Mr Guyot. "
Détail
14.5.1841SACD. La Commission dramatique, à la demande de son conseil, Amédée Lefebvre, nomme un avocat pour assister Lefebvre dans l'examen de l'affaire du procès de V.H. contre Donizetti : Paillard de Villeneuve. Détail
11.6.1841SACD. La Commission dramatique examine une demande d'admission dans la Société d'Étienne Monnier, traducteur d'opéras (Les Puritains, Norma, Robert d'Evreux, Lucrèce Borgia) représentés sur plusieurs théâtres des départements. Puisqu'on empêche les traductions d'être représentées à Paris on ne doit pas recevoir leurs auteurs, soutient Bayard, appuyé par Adolphe Adam et Rosier. L'agent Guyot explique que « Mr Donizetti touche la moitié des droits pour les ouvrages traduits, dont il a fait la musique et que l'autre moitié est touchée par M. Monnier à l'agence de Mr Guyot.» Adam est d'avis qu'on ne peut admettre un traducteur contre lequel V.H., Saintine et Ancelot protestent. La question est ajournée jusqu'à la prochaine assemblée générale.Détail
16.7.1841SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, Bayard communique une note de Paillard de Villeneuve, chargé de la défense de l'affaire de V.H. :
" cet avocat demande à la Commission de vouloir bien faire des visites aux juges et de donner appui à une question qui est d'un intérêt général, en assistant aux plaidoiries qui doivent avoir lieu le 21 courant.
" La Commission décide sur la proposition de Mr Langlé qu'elle se fractionnera en trois parties. La première composée de MM. Scribe, Planard, Bouchardy et Langlé se réunira mardi prochain à 7 h 1/2 au café Voltaire, place de l'Odéon pour aller chez Mr Perrot, président, d'Herbelot juge et Caulet substitut. La seconde partie composée de MM Adam, Dupaty, Rosier et Bayard se réunira le même jour et à la même heure chez Mr Adam pour aller chez Mr Puissant, juge, et la troisième partie composée de MM. Saintine, Dumanoir, Arnould et Dupeuty se réunira également à 11 heures dans la Salle des Pas perdus au Palais de Justice. Monsieur Paillard de Villeneuve avocat s'y trouvera et introduira ces messieurs à l'audience. "
Détail
23.7.1841SACD. A la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi on apprend que les quatre membres chargés, le 16.7.1841, de rendre visite aux juges chargés de l'affaire V.H., n'en ont trouvé aucun chez lui ; une note et des cartes de visite ont été déposées. Détail
4.8.1841SACD. A la Commission dramatique, " Mr Guyot rend compte du jugement favorable qui a été prononcé aujourd'hui par le Tribunal de police correctionnelle dans la plainte en contrefaçon du drame de Lucrèce Borgia, portée par Mr Vor Hugo, contre Mr Étienne Monnier, traducteur de l'opéra italien sur le même sujet. La dite plainte approuvée par la Commission comme principe d'intérêt général. Le procès a été gagné sur tous les points contre M.M. Étienne Monnier et Bernard Latte qui ont été condamnés à 100 francs d'amende et à la suppression de l'édition et de la partition de l'opéra qui a été reconnu par le tribunal comme étant un contrefaçon de l'ouvrage de M. Vor Hugo. Quant au directeur du théâtre de Strasbourg, le tribunal s'est déclaré incompétent et l'a renvoyé devant qui de droit."Détail
29.10.1841SACD. À la réunion de la Commission dramatique, lecture est donnée d'une lettre de V.H. "qui prie la C[ommissi]on de vouloir bien faire une réserve à l'égard de son répertoire dans le nouveau traité du th. [sic] de la Porte St Martin. - Renvoyée à la sous-c[ommissi]on près ce théâtre."Détail
5.11.1841SACD. La Commission dramatique reprend sa discussion du traité de la Porte-Saint-Martin. " La C[ommissi]on, après avoir soulevé la question de l'ancien répertoire de la Porte St Martin non encore joué par les directeurs actuels [les Cogniard], et pour le quel [sic] M. Vor Hugo demande une réserve personnelle, n'ayant pas pris de résolution à cet égard, on renvoie la discussion à un autre moment. " Détail
12.11.1841SACD. À la réunion de la Commission dramatique, lecture est donnée d'une lettre de l'avoué Mitoufflet, " qui informe la C[ommissi]on que l'affaire de M. Vor Hugo contre M.M. Étienne Monnier & Bernard Latte ayant été gagnée en appel, un extrait de l'arrêt va être inséré dans trois journaux de Paris et des départemens, et que les honoraires de plaidoirie en instance et en appel sont dus à Monsieur Paillard de Villeneuve, avocat. "Détail
14.1.1842SACD. À la réunion de la Commission dramatique cet après-midi, l'agent Michel présente les notes de frais et honoraires d'Amédée Lefebvre pour l'affaire V.H.-Donizetti [cf. 7.5.1841].
" Mr Bayard trouve que Mr Vor Hugo a eu tort d'abandonner bénévolement les dommages et intérêts auxquels il avait droit et qui auraient pu couvrir les frais de plaidoierie [sic] et autres ; Mr Bayard rappelle d'ailleurs que Mr Vor Hugo a demandé l'assistance de la Commission, seulement pour donner plus d'importance à son affaire, et qu'il a été décidé comme principe que l'auteur qui gagnerait son procès aurait les frais à sa charge, en conséquence Mr Bayard propose que cette décision soit appliquée à Mr Vor Hugo.
" Mélesville appuie la proposition de Bayard, comme application d'un principe qui a déjà reçu son exécution ; il pense que V.H. a assumé la responsabilité des frais en renonçant aux dommages et intérêts. Lecture est donnée du procès-verbal du 13.12.1840, relatif à l'affaire de Sauvage contre les Variétés, d'où il ressort que l'auteur qui gagne son procès et reçoit une indemnité est tenu de payer les frais de conseils et d'avocat. La Commission décide d'en écrire en conséquence à V.H."
Détail
28.1.1842SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, on soulève la question des frais du procès V.H.-Donizetti. Mélesville rappelle la décision prise le 14.1.1842. Langlé propose que la Commission explique à V.H. qu'ayant gagné son procès et renoncé aux dommages et intérêts auxquels il avait droit, les frais restent à sa charge. L'agent Guyot fait remarquer que si V.H. a renoncé aux dommages et intérêts, c'est d'après les conseils de Paillard de Villeneuve, « afin de faire triompher plus sûrement le principe pour lequel le procès a été fait. »
Après discussion la Commission charge Guyot de voir V.H. et de lui donner toutes les explications nécessaires.
Détail
4.2.1842SACD. À la Commission dramatique de cet après-midi, l'agent Guyot annonce qu'il a donné communication à V.H. de la décision prise à son égard dans la séance du 28.1.1842 et que l'auteur doit venir s'en expliquer aujourd'hui.
" Mr Vor Hugo est annoncé et introduit. - Mr Hugo dit qu'il y a un malentendu, qu'il s'agit d'éclaircir relativement aux frais de plaidoierie [sic] et autres qui ont été la suite du procès que la Commission a pris la résolution de faire dans l'intérêt général et pour un principe très important. - Il est résulté, dit-il, de plusieurs conférences de M. Amédée Lefebvre et de Mr Paillard de Villeneuve que l'affaire était de la compétence de la police correctionnelle et non du Tribunal de commerce comme on l'avait pensé d'abord ; que si l'on s'était adressé à ce dernier tribunal, Mr Amédée Lefebvre se faisait fort d'obtenir des dommages et intérêts, dommages que Mr Hugo aurait abandonnés entièrement à la caisse de secours, mais que l'affaire étant portée devant la police correctionnelle, il fallait agir différemment pour assurer le gain du procès. Ce tribunal ne voyant que la question de principe et d'honneur et non point la question d'argent, qu'en conséquence, il avait dû, d'après les conseils de ces deux messieurs, renoncer à la question fiscale. - Mr Hugo ajoute, qu'il est convaincu que le désintéressement que l'on a montré a fait gagner le procès et qu'il fait remarquer que ce sont les agens judiciaires de la Commission qui ont été juges de la conduite à suivre dans cette affaire et qu'il n'a pu influencer en rien leur opinion à cet égard. - D'après ces explications, Mr Hugo pense donc que le précédent que la C[ommissi]on veut lui appliquer n'a aucune analogie avec son affaire en ce que dans celle de Mr Sauvage il s'agissait de payer les frais d'un procès qui avait en résultat fait toucher à cet auteur une indemnité, tandis que dans la sienne il n'a rien reçu. Il n'a agi que d'après les conseils des agens de la Commission pour mettre une barrière à un empiétement de la propriété littéraire.
" Mr Bayard trouve que l'affaire de Mr Hugo a subi des modifications que la Co[mmissio]n ne connaissait pas, mais que celle-ci comme tutrice de la caisse, est dans l'usage de s'adresser aux parties pour savoir si elles consentiraient à payer les frais du procès qui a été suivi en leur nom.
" Mr Vor Hugo répond qu'il a eu deux procès qu'il a soutenus seul bien qu'il eût le droit de demander l'intervention de la Commission, d'après des précédens pareils aux siens, que l'un de ces procès avait été fait par lui pour une question de censure qui, par conséquent, devait faire subir à la caisse une perte inévitable de frais et que c'était lui seul qui l'avait supportée. - Quant aux frais qui lui sont réclamés Mr Hugo fait observer qu'il n'a pas cru convenable de venir avertir la Commission de l'opinion de ses conseils qui, du reste, ont été une des causes du gain du procès et déclare que s'il en eut retiré un avantage quelconque, il l'aurait laissé tout entier à la caisse de secours. - Mr Vor Hugo se retire.
" M. Mélesville fait observer que quand il a été délibéré qu'on rappellerait à M. Vor Hugo le précédent de M. Sauvage pour lui faire supporter les divers frais résultant de son procès, la C[ommissio]on avait pensé que Mr Hugo avait pris sur lui seul l'initiative de renonciation aux dommages et intérêts et qu'elle ne savait pas que cette renonciation était le résultat d'une combinaison assez longuement discutée. - D'après ces raisons, Mr Mélesville est d'avis que la Commission s'étant engagée à soutenir le procès, elle doit en payer les frais ".
Cette opinion est unanimement partagée. Guyot est chargé de communiquer la décision à V.H.
Détail
3.4.1842SACD. Midi 1/2. V.H. assiste à l'assemblée générale annuelle de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. 121 votants désignent les nouveaux membres de la Commission dramatique. V.H., avec 73 voix, est le premier élu, au premier tour, à la majorité absolue. Détail
6.4.1842SACD. 2 h 1/2 - 4 h 3/4. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Le bureau est formé.
" Mr Hugo demande avant de passer à la nomination des sous-commissaires d'avoir égard aux observations qui ont été faites relativement à la composition des sous-commissaires près les divers théâtres. "
[Aucune explication n'est donnée.] Il est nommé aux sous-commissions du Théâtre-Français (avec Dupaty, Bayard et Lockroy), des Variétés (avec Lockroy et Arnould), et du Cirque Olympique et Folies Dramatiques (avec Villeneuve, Arnould et Saintine).
Détail
8.4.1842SACD. 2 h 1/2 - 5 h 3/4. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. On discute du traité de la Porte-Saint-Martin. Détail
15.4.1842SACD. 2 h 1/2 - 6 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.
" M. Langlé [trésorier] propose qu'une somme de 600 f. soit votée à M. Paillard de Villeneuve, pour ses honoraires de plaidoiries, dans le procès en contrefaçon de Lucrèce Borgia.
" Mr Vor Hugo demande en outre que la Commission adresse une lettre de remercîment à M. Paillard de Villeneuve, et lui témoigne le haut prix qu'elle attache au dévoûment qu'il n'a cessé de montrer aux intérêts des Auteurs, soit comme avocat, soit comme journaliste. A cette occasion Mr Hugo fait remarquer que Mr Paillet a signé une consultation contraire au droit soutenu par la Commission dans son dernier procès, et qu'il faut établir une grande distinction entre lui et Mr Paillard de Villeneuve qui n'a jamais déserté les intérêts des Auteurs.
" La Commission décide qu'une somme de 600 f. sera offerte à Mr Paillard de Villeneuve pour les motifs ci-dessus, indépendamment du rembours[emen]t des frais d'impression du mémoire qu'il a fait dans cette affaire, et qu'une lettre de remercîment lui sera adressée en même tems. - Mr de Planard [premier vice-président] est prié de vouloir bien rédiger cette lettre.
" Pour répondre à une demande d'admission d'Étienne Monnier à la SACD, Adam engage V.H. à joindre sa signature à la sienne, ce qui est fait. V.H. fait remarquer « la mauvaise voie » suivie par le Théâtre-Français, l'Odéon, et la Porte-Saint-Martin ; il aurait désiré qu'on en entretînt le Ministre."
Détail
22.4.1842SACD. 2 h 1/2 - 5 h 3/4. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.Détail
29.4.1842SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.
" Mr Vor Hugo informe la Commission qu'un poëte dramatique anglais, nommé Willams [sic] Lake, dont les ouvrages ont eu du succès en Angleterre, s'est présenté chez lui, muni de lettres de divers littérateurs distingués de ce pays, pour obtenir un secours. - Mr Hugo s'est chargé d'être son interprète auprès de la Commission, pour appuyer sa demande, ayant pensé qu'il serait noble et généreux de la part de celle-ci, de venir au secours d'un confrère étranger. - A cette occasion Mr Vor Hugo rappelle à la Commission, que l'un de nos hommes célèbres, tout jeune alors, et encore inconnu dans les lettres, se trouvant à Londres dans la détresse, reçut d'une société littéraire de cette ville, un secours qui lui rendit un immense service, bienfait, qui plus tard ne fut pas oublié. - Mr Hugo propose, si la Comm[issi]on prend sa demande en considération et après informations prises, qu'un secours de 100 f. soit accordé à M. Lake.
" Mr Langlé trésorier ne s'oppose pas à la demande de Mr Vor Hugo, mais il propose l'ajournement à vendredi prochain, afin de revoir les procès-verbaux relatifs à une ancienne proposition de la même nature, faite en faveur d'un auteur dramatique allemand. - Mr Vor Hugo consent à l'ajournement proposé par Mr Langlé. - L'ajournement est prononcé. "
Détail
6.5.1842SACD.2 h1/2-5 h1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Une longue discussion a lieu sur la nécessité de faire un traité avec le Théâtre-Français.
" Mr Vor Hugo pense que ce théâtre a excédé son droit, en s'appuyant sur une ordonnance, ou sur un règlement, pour restreindre les billets précédemment accordés aux auteurs, qu'il n'y a qu'une défense positive de donner aucune pièce qui puisse agir sur la Comédie-Française, quoique, cependant, le jour où on fera cette défense, la presse ne manquera pas de dire que l'association sacrifie l'intérêt de l'art, l'intérêt général à l'intérêt matériel, et fait fermer le théâtre quand il n'y en a pas d'autre ; qu'au surplus, cette défense ne peut être efficace en présence des traités particuliers passés entre divers auteurs et la Comédie-Française, pour lui livrer une, ou plusieurs pièces à une époque déterminée.
" Bayard rappelle que les traités particuliers sont suspendus par le fait d'une suspension de traité général avec un théâtre.
" Mr Hugo fait remarquer que le Théâtre-Français est dans l'exception, et que l'absence d'une clause résolutoire dans les traités particuliers n'est pas une cause de leur annulation, puisque le dernier paragraphe de l'art. 18. de l'acte social dit que «Tous traités particuliers sont interdits aux sociétaires quand il n'y a pas encore de traité général, ou d'usages reconnus.» Par conséquent dit-il, cette condition ne s'applique pas au Théâtre-Français dont les usages sont reconnus ; quant au traité général qu'on demandera à ce théâtre, Mr Hugo croit qu'il répondra par une fin de non-recevoir, en se fondant pour cela, sur ce qu'il se trouve sous la tutelle du Ministre ; qu'il ne dépend pas de lui de changer les décrets et ordonnances qui le régissent ; qu'enfin il n'est pas habile [sic] à traiter. Néanmoins, si la Commission pouvait dire aux auteurs qui ont des engagemens avec le Théâtre: vous ne les remplirez pas ! Mr Hugo comprend alors que la mesure à prendre à l'égard de ce théâtre, ayant un effet rétroactif, ce dernier se trouverait dans un grand embarras, et serait forcé d'entrer dan les idées de la Commission ; mais si au contraire, celle-ci ne peut faire une défense complète, entière, la mesure ne pourra plus avoir d'effet que dans un tems éloigné.
" Mr de Planard fait observer qu'on dit que le Théâtre-Français ne peut pas faire de traité général ; et que cependant il est habile [sic] à passer des traités particuliers.
" Mr Hugo répond à Mr de Planard, que c'est précisément son observation qui fait douter de la bonne foi du théâtre, et qu'il faut donc lui dire, qu'il n'aura plus de pièces s'il ne fait pas un traité général ".
Dans la longue discussion qui s'ensuit, Bayard propose que les auteurs ayant des traités particuliers avec la Comédie-Française soient invités à les produire à la Commission, et que dans ceux à intervenir, une clause résolutoire soit insérée, pour le cas où la Commission voudrait faire cesser l'état provisoire qui régit aujourd'hui les intérêts des auteurs à ce théâtre et suspendre ou annuler les traités particuliers pour passer un traité général. V.H. se rallie à cette proposition.
" Mr Vor Hugo demande pourquoi on ne donnerait pas un caractère de généralité à la mesure que Mr Bayard propose de prendre envers le Th[éâtr]e-Français, en l'appliquant aussi à l'Opéra, dont on a encore bien plus à se plaindre.
" Mr Bayard propose la division des deux questions.
" Mr Vor Hugo fait remarquer qu'il y a deux théâtres importans qui échappent aux conditions imposées aux autres théâtres de Paris ; ce sont : l'Opéra et les Français. A l'Opéra, dit-il, le besoin d'un traité est démontré depuis longtems, car le droit d'auteur y est ridicule, illusoire, depuis la suppression des pensions. Aux Français il n'en est pas de même, mais on se plaint à ce théâtre de l'absence de fixité dans l'administration, et que les auteurs soient dépendans de règlemens qu'ils ne connoissent pas ; quant aux traités particuliers, les tribunaux y feront droit, mais le théâtre s'efforce de les annuller [sic] ; il est donc nécessaire de faire rentrer ces deux théâtres dans les mêmes conditions que les autres. Relativement au Th[éâtr]e-Français, Mr Hugo, croit qu'on est unanime sur le but, mais qu'on est divisé sur les moyens ; cependant la première proposition de Mr Bayard lui paraissait une chose convenable, parce que le th[éâtr]e aurait commencé à comprendre que la Commission restant maîtresse de la clause résolutoire, il pourrait se trouver sans pièce, et qu'alors il sentirait la nécessité de faire un traité avec elle. - En conséquence Mr Hugo demande qu'on adopte la proposition de Mr Bayard. "
À cause de l'heure avancée, la suite de la discussion est ajournée. V.H. se fait excuser d'une séance extraordinaire, lundi prochain, relative aux Folies-Dramatiques et au transport de pièces d'un théâtre à l'autre.
Détail
9.5.1842SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
13.5.1842SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique, au cours de laquelle on adopte la proposition de Bayard du 6.5.1842. Détail
17.5.1842SACD. À la réunion de la Commission dramatique, lecture est donnée d'une lettre de V.H. "qui annonce qu'il ne pourra se rendre à la séance étant obligé d'assister à celle de l'Académie - excusé". Détail
20.5.1842SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre de V.H., " qui informe la Commission qu'il ne pourra assister à la séance, étant obligé de se rendre à celle de l'Académie - excusé ". Viennet et Dupaty sont excusés pour le même motif. Détail
27.5.1842SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre de V.H., " qui prévient qu'il ne pourra assister à la séance, étant retenu par des devoirs de famille. - Excusé ". Détail
3.6.1842SACD. 2 h 1/2 -5 h 1/4. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.
" Mr Vor Hugo rappelle, que le 29 avril dernier, il a fait la demande d'un secours en faveur de Mr Lake auteur dram[ati]que anglais et que ce dernier lui a remis une attestation du conseil [sic] de sa nation, qu'il déposera sur le bureau à la prochaine séance, constatant d'une manière authentique son individualité et sa qualité, en conséquence Mr Vor Hugo prie la Commission, de vouloir bien accorder à Mr Lake le secours qu'il sollicite et dont il a un pressant besoin. Mr Langlé Trésorier étant absent, la Commission renvoie le vote de ce secours, jusqu'après son arrivée. "
V.H. propose aussi qu'à la prochaine séance, chaque commissaire donne son opinion sur la question des comités de lecture, pour servir de base au rapport à présenter à l'assemblée générale.
Détail
10.6.1842SACD. 2 h 1/2 - 5 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.
" Mr Vor Hugo reproduit la demande de secours qu'il a faite dans les séances des 29 avril, & 3 juin, en faveur de Mr Lake auteur dramatique anglais, demande qui a été ajournée à cause de l'absence de Mr Langlé Trésorier.
" Mr Langlé propose d'accorder 100 f à Mr Lake sauf à la Comm[issi]on à rendre compte à l'assemblée g[énér]ale du motif qui a fait donner ce secours, & à lui demander à ce sujet un bill d'indemnité. - 100 f sont votés à M. Lake. "
On passe à la discussion des comités de lecture. De Planard et V.H. déposent des propositions écrites. De Planard propose que tous les théâtre soient obligés d'avoir un comité, et que tous les ouvrages soient lus devant eux. Victor Hugo propose la question suivante : « La Commission est elle d'avis que l'association des Auteurs dramatiques doit user de son influence pour contraindre tous les directeurs des théâtres de Paris, à établir auprès de chacun d'eux un comité de lecture devant lequel tous les auteurs devront lire leurs ouvrages.»
" D'Emery, de Planard et Halévy interviennent : les comités sont stipulés dans tous les traités, mais il faut savoir si on veut prendre des mesures efficaces pour que tous les auteurs se fassent entendre soit par les directeurs soit par les comités, ou si on restera dans le statu quo.
" Mr Vor Hugo, fait remarquer qu'il résulte des discussions qui ont eu lieu, que des traités, en ce qui concerne les comités de lecture paraissent incommodes & contraires aux intérêts des auteurs et de directeurs, puisqu'on s'est abstenu d'observer cette clause, et qu'un usage a remplacé la loi, c'est dit-il, un cas de désuétude ! Aujourd'hui on demande de faire revivre une loi tombée en désuétude, Mr Hugo serait plutôt d'avis de faire à cet égard des modifications aux traités ".
On continue la discussion sans prendre de décision. V.H. demande à être excusé de la réunion extraordinaire de mardi.
Détail
17.6.1842SACD 2 h 1/2 - 5 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Il reproduit sa proposition du 3 juin que chacun donne son opinion des comités de lecture. Les interventions se succèdent. V.H présente son opinion :
" Mr Vor Hugo est très frappé des avantages que présentent les comités de lecture - il est certain dit-il, qu'un comité tel que l'esprit le conçoit, et non tel que le directeur le fait, est une bonne chose quand il est la réunion d'hommes éclairés, impartiaux, ne subissant aucune volonté, n'ayant d'autre but que l'intérêt de l'art et du public, le comité ainsi composé, est une excellente institution ! Pour les jeunes auteurs c'est un conseil, pour les auteurs de talent c'est un appui.
"- Mr Hugo fait observer que c'est là de la théorie ; que pour connaître la vérité il faut descendre à la pratique, et il examine si le comité sérieux, composé d'après la pensée qu'il vient d'émettre, n'est pas illusoire, on cherchera, dit-il, pour le former des hommes capables, des hommes arrivés au sommet des honneurs littéraires, sans passions, sans intérêt d'aucune sorte toutes les fois qu'un auteur lira devant eux, mais alors Mr Hugo déclare ce comité à peu près impossible à composer, car ces hommes, vieillis dans la carrière en supposant qu'ils fussent dégagés de toutes les passions du moment, seront-ils sans préjugés, seront-ils l'expression du besoin de l'époque ! ne seront-ils pas au contraire dominés par leur goût, leur manière de voir, au lieu de l'être par ce qui fait le succès, d'une administration théâtrale. N'auront-ils pas d'amertume contre les auteurs à succès, de là, des haines profondes et ardentes ; à l'appui de cette opinion, Mr Hugo cite divers exemples, et il soutient que si l'on compose encore le comité d'anciens auteurs il ne sera pas toujours en bonnes dispositions pour accueillir les jeunes auteurs. Le composera-t-on d'hommes travaillant pour la scène ? Mr Hugo doit dire que les inconvénients, qu'il vient de signaler, seront encore plus graves avec cette catégorie ; qu'il y aura jalousie, haine vivace, par suite de la rivalité d'intérêts - qui admettra-t-on ? Les acteurs ! Mais lesquels ? Ceux du théâtre ! Mr Hugo vient de parler des passions des gens de lettres, ces inimitiés se reproduisent chez les acteurs pour d'autres raisons, pour un rôle refusé, ou qui n'aura pas assez de développemens, et pour tant d'autres motifs qui sont connus, enfin ce ne sera pas encore un auditoire grave, impartial, comme il désirerait pour l'obtenir.
"- Il ne faut donc dans les comités, ni des anciens auteurs, des auteurs travaillant pour la scène, ni des acteurs ; mais alors qui prendra-t-on des personnes fesant partie du public, des hommes étrangers au théâtre, des amateurs ! Qui les choisira ? Si c'est le d[irec]teur qui les choisit parmi ses amis, ses connaissances, il introduit par cela même toutes ces [sic] idées. Il n'y a plus de passions personnelles envers les auteurs mais ce comité est illusoire, puisqu'il n'est que l'expression de la pensée du directeur. Si ces personnes ne représentent pas la volonté de ce dernier, il usera à leur égard de tous ces [sic] moyens d'influence pour faire adopter ces [sic] opinions, et c'est encore le pis de tous les comités illusoires car il ne fait plus qu'enregistrer les ordres du directeur.
"- Les comités étant établis dans tous les traités, Mr Hugo demande, si on les maintiendra comme principe ? Les directeurs, dit-il, ont reconnu que les comités sérieux étaient impossibles ; quant aux comités illusoires on s'en passe ! Ensuite les comités ne s'assemblent guère que deux fois par semaine, d'où il suit qu'il y a grande perte de tems, tandis que les directeurs lisent les manuscrits et expédient plus la besogne.
"- Le directeur, d'ailleurs, n'ayant qu'un seul but, le succès, la prospérité, l'argent, est le seul juge de l'élément du succès. Le talent que le d[irec]teur trouve à tel ou tel auteur, c'est le public payant qui en constate le succès, c'est donc le public qui est le véritable comité de lecture ! Le public s'habitue au nom de cet auteur et l'adopte après plusieurs pièces à succès, le directeur le provoque alors à lui donner des ouvrages ; c'est là le résultat d'un jugement équitable, car le succès réel, c'est l'argent de la foule, la recette ! Or, ce ne sont pas les pièces qui sont reçues, ce sont les auteurs. Le directeur est donc juge impartial du mérite de l'auteur ! Penser différemment c'est se révolter contre la force des choses. Plus tard, quand le succès quitte l'auteur, c'est parce que c'est ce dernier seul, qui fait le succès. Mr Hugo dit que le public est souvent absurde, mais que cependant c'est un fait qu'il faut subir, attendu qu'en payant, il use de son droit ! Sous ce rapport la réclamation des auteurs lui paraît une protestation contre les faits, et il avoue qu'il est assez difficile de le leur dire en assemblée g[énér]ale mais il est convaincu que quoiqu'on [sic] fasse, on ne trouvera rien de mieux que l'usage qui pare à toutes les circonstances.
"- Il convient alors d'appliquer une chose bien simple, l'usage qui corrige sainement la loi, quand il est, surtout, le résultat d'une nécessité & Mr Hugo fait remarquer qu'il y a beaucoup d'exemples de ces modifications de la loi par l'usage.
"- Dans le cas actuel, Mr Hugo pense qu'il n'y a qu'un parti à prendre c'est de maintenir le statu quo en l'améliorant, c'est à dire en obtenant entre autre chose, un registre qui constate les réceptions. - Mr Hugo vote contre les comités de lecture - et pour le maintien du statu quo, sauf améliorations."
Dupaty, de Planard, Lockroy, Bouchardy, Arnould et Viennet votent pour les comités obligatoires ; Langlé, pour les comités mais en les mettant en harmonie avec les besoins nouveaux ; Bayard, Saintine et de Villeneuve contre les comités autant qu'obligatoires ; d'Emery et V.H., pour le statu quo ; soit 7 pour, 5 contre. La Commission décide le rétablissement des comités de lecture.
Détail
24.6.1842SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée de lettres de Lockroy et V.H., " qui annoncent qu'ils sont indisposés et ne pourront assister à la séance - excusés. " Détail
1.7.1842SACD 2h 1/2 - 5h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. On aborde la question du traité du Gymnase. La sous-commission de ce théâtre a fait une démarche auprès du directeur, Poirson, pour stipuler le nombre de pièces par le directeur ou ses employés, les billets dus aux auteurs, les représentations au bénéfice de la caisse des Auteurs et Compositeurs dramatiques, etc. Poirson a fait des contre-propositions que la sous-commission pense devoir soumettre à l'assemblée générale.
" Mr Vor Hugo fait remarquer que la Commission est placée à l'égard de Mr Poirson dans une position à ne pouvoir reculer ayant signifié à ce directeur qu'elle ne voulait plus du traité. Mr Hugo croit que le plus sage parti à prendre est de choisir dans les nouvelles conditions demandées à Mr Poirson, une bonne présentation, celle qui est relative à la représentation au bénéfice de la Caisse par exemple, qui offre assez d'intérêt pour avoir une raison aux yeux des tribunaux et du public, et de s'en tenir là en cas d'une guerre avec ce directeur.
" Langlé fait observer que la Commission avait signifié à Poirson qu'elle ne voulait plus du traité, à cause du grand nombre de plaintes d'auteurs. Il n'est pas en faveur d'une guerre avec Poirson. Bouchardy trouve qu'on a tort de vouloir changer un traité qui a fait la fortune de Poirson et Scribe.
" Mr Vor Hugo engage la Commission à rester dans le traité actuel et à accepter les 14% offerts par Mr Poirson, mais à tenir bon sur la rep[résentati]on annuelle, due à la Caisse, dont il propose de fixer le chiffre à 500 f pour avoir une garantie contre la mauvaise volonté de ce directeur, et à abandonner toutes les autres questions, pour faire la guerre si elle doit avoir lieu pour le soutien d'une bonne prétention. "
La Commission décide de tenir une assemblée générale le 13 juillet pour parler des comités de lecture et du traité du Gymnase.
" Mr Vor Hugo dépose sur le bureau la déclaration suivante dont Mr le Président [Bayard] donne lecture : « Pour me conformer à ce que demande la circulaire du 3 juin dernier, j'ai l'honneur d'informer la Commission des auteurs dramatiques, qu'il résulte d'offres de la Comédie-Française, à moi écrites au mois de 9bre 1841, et par moi acceptées à cette époque, que je dois donner une pièce de la longueur de 5 actes à ce th[éâtr]e dans la saison d'hiver, de 1842-43.»
" Mr Vor Hugo fait observer que lorsque la Comédie-Française lui a envoyé cet engagement, qui doit être couvert en traité, il n'a pu prévoir la décision qui a été rendu à ce sujet par la Commission, et il dit qu'il fera ce qui dépendra de lui, pour faire insérer dans ce traité la clause contenue dans la circulaire du 3 juin dernier, mais qu'il ne peut rien promettre à cet égard.
" Mr le Président donne acte à Mr Vor Hugo de sa déclaration et le remercie au nom de la Commission, en ajoutant qu'en effet la mesure qui a été prise ne doit avoir de résultat que pour l'venir.
" Mr Vor Hugo annonce qu'il prend un congé de 3 mois à partir de ce jour. "
Détail
8.7.1842SACD. 2 h 1/2 - ? h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. est « en congé », mais il est présent au second appel. On parle du traité du Gymnase. Langlé propose de remettre un ultimatum à Poirson, disant qu'on accepte l'ancien traité avec la seule modification du droit de billets, d'après la base que lui-même a proposée.
" Mr Vor Hugo craint que les tribunaux ne comprennent pas la question du droit de billets, bien qu'il soit une partie intégrante du droit d'auteur et il demande si l'on est convaincu que cette question soit la meilleure à porter devant les tribunaux. Mr Hugo fait remarquer que, dans le sein même de la Commission, il y a des membres qui n'admettent le droit de billets qu'avec des restrictions, que dans le public et parmi les tribunaux il est quelquefois frappé de réprobation, quand les auteurs le vendent. En conséquence, Mr Hugo verrait avec regret la Commission engager un procès sur une question obscure, mal comprise, et que les avocats de l'averse partie embrouilleraient facilement, c'est pourquoi il pense qu'il faudrait choisir un autre terrain. "
Détail
13.7.1842SACD. 12 h 1/2 - 3 h. Assemblée générale de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. V.H., " en congé " lors de la réunion préalable de la Commission, à 11 heures, assiste à l'assemblée. On soumet aux membres la question des comités de lecture, en citant diverses interventions de commissaires à ce sujet, dont celle de V.H. [voir 17.6.1842]. Après une longue discussion, on décide de rester dans le statu quo. Détail
22.7.1842SACD. 2 h 1/2 - 5 h /2. Réunion de la Commission dramatique. Bien qu'il soit " en congé ", V.H. est présent au second appel, et entend la suite de la discussion de l'affaire du Gymnase.Détail
12.8.1842SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre " de Mr Cenau qui demande l'autorisation de jouer le drame de Ruy Blas sur le Théâtre de Chantereine en faveur d'un jeune artiste de province qui désire se faire entendre dans cet ouvrage. La Commission regrette de ne pouvoir accorder cette autorisation étant liée par l'interdiction prononcée contre toute représentation du répertoire courant à ce théâtre et décide qu'il sera répondu dans ce sens à Mr Cenau. "Détail
16.9.1842SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, on présente un exemplaire du Journal des Débats de ce jour. Il comporte un long article de Jules Janin contre la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques, article « rempli d'assertions mensongères et calomnieuses. - La Commission nomme une sous-commission composée de Mrs Dupaty, V. Hugo, Langlé, Arnould qu'elle charge du soin de répondre à cet article et de voir à ce sujet Mr Edouard Bertin, directeur du dit journal.» Détail
23.9.1842SACD. La Commission dramatique poursuit sa discussion de la réponse à donner à l'article de Janin. La sous-commission qui devait faire une démarche auprès d'Édouard Bertin, mardi dernier, en a été empêchée par l'absence de deux de ses membres (V.H. en est un).
" Mr Arnould ajoute qu'une lettre de Mr Hugo a prévenue [sic] la sous-commission que ce dernier avait entretenu Mr Bertin de cette affaire lequel est disposé à admettre une réclamation de la Commission qui ne s'appuyant que sur des faits, des dénégations ou rectifications présentés toutefois d'une manière modérée.
" La Commission considérant qu'il s'est écoulé 11 jours depuis la publication de l'article de Mr Janin et qu'il n'y a pas opportunité à y faire une réponse en ce moment, ajourne la discussion de cette réponse. "
Détail
7.10.1842SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/4. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.
" Mr Hugo demande la parole pour faire remarquer à la Commission qu'il est urgent qu'elle fasse des efforts pour empêcher le ministre de persévérer dans la mauvaise voie où il est, en accordant tous les privilèges de théâtre à des auteurs; quant à lui il considère comme très funeste la pente à laquelle le gouvernement semble se laisser aller et à cet égard il provoque une intervention de la part de la Commission qui a le droit et le devoir de combattre de pareilles tendances.
" Cette opinion de Mr Hugo est appuyée, et la discussion de cette affaire est renvoyée à la prochaine séance. "
Détail
11.10.1842SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. L'opinion qu'il exprima le 7.10.1842 est rappelée. Détail
14.10.1842SACD. 2 h 1/2 - 5 h 12. V.H assiste à la réunion de la Commission dramatique.Détail
21.10.1842SACD. 2 h 1/2 - 5 h 12. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel). Au début de la séance, lecture est donnée d'une lettre de V.H. « qui informe la Commission qu'il prend un congé de 8 jours à partir du 17 courant. »
Ancelot, qui a obtenu le privilège du Vaudeville, accepte toutes les clauses de l'ancien traité Arago-Dutacq, sauf celle limitant le nombre de pièces de lui-même qu'il pourrait faire jouer. Langlé fait remarquer le danger qu'il y a à lui accorder ce qu'il demande ; tous les auteurs-directeurs demanderont autant. D'Emery propose de lui laisser faire, mais de lui interdire toute collaboration.
" M. V. Hugo est d'avis que la Commission doit réfléchir mûrement sur la durée du traité à accorder à M. Ancelot et qu'elle doit y regarder à deux fois avant d'effacer du traité, un article essentiellement conservateur des droits de tous. M. V. Hugo fait remarquer que l'on se trouve sous l'empire d'un monopole qui devient très singulier par la manière dont il est exploité. Pour peu que cela continue, dit-il, il y aura à Paris 17 ou 18 auteurs privilégiés pouvant fermer la porte de leur théâtre à leurs confrères, et leur enlever les moyens de faire jouer leurs ouvrages : M. Hugo ne voit d'autre moyen de résistance que dans l'article qu'on propose de supprimer. On va abandonner, dit-il, le principe d'interdiction ou de limitation du droit de faire des procès, parce qu'on est en guerre avec le th. [sic] du Gymnase, et qu'on craint d'en avoir une autre avec le th. [sic] du Vaudeville ; M. Hugo reconnaît la gravité de la position, aussi à son grand regret ne combat-il pas la concession, il l'accorde. Seulement il l'accorde pour 6 mois, pour 1 an. Le directeur du Vaudeville ne peut trouver mauvais, qu'en présence d'un état de choses qu'elle ne connaît pas, la Commission agisse avec réserve.
" M. d'Ennery répond à M. V. Hugo qu'il ne partage pas son opinion sur la question des auteurs-directeurs, car il croit que pour qu'un privilège théâtral soit exploité avec avantage, il ne doit être donné qu'à un auteur. M. d'Ennery rappelle combien on s'est récrié en voyant arriver M. Harel à la direction du Théâtre de la Porte Saint Martin, et M. Trubert à celle du Vaudeville, & il trouve qu'on a tort de s'effrayer de voir un auteur à la tête d'un théâtre, car pour lui il y voit quelques avantages ! Quand c'est un homme de talent, les soins qu'il donne à son théâtre, l'empêchent de travailler & il ne peut faire beaucoup de pièces ; s'il abuse de sa position, s'il ferme la porte de son théâtre à ses confrères, il leur laisse d'autres portes ouvertes puisqu'il ne travaille plus que pour son théâtre. Si au contraire cet homme n'a pas de talent, son théâtre tombe et tout est fini. Du reste M. d'Ennery ne combat pas la limite de la durée du traité proposée par M. Hugo, qui lui paraît raisonnable.
" M. Bouchardy pense qu'une suspension de principe équivaut à sa destruction.
" M. V. Hugo rappelle à la Commission qu'elle a consacré beaucoup de séances à l'occasion de cette question des directeurs-auteurs, & qu'elle a conclu à la limite de leur droit. M. Hugo répond d'abord à M. d'Ennery que, quand c'est un auteur homme de talent, qui est placé à la tête d'un théâtre, cet homme de talent quitte le théâtre parce qu'il lui est moins avantageux que les ressources qu'il trouve dans la production de ses ouvrages, et que cette position-là, est aussi moins honorable ; que si l'auteur-directeur n'a pas de talent, alors c'est bien différent, il use de tous les moyens pour se mettre sur l'affiche, il s'y éternise, et il se passe quelquefois 5 ou 6 ans avant que son théâtre ne soit tombé, c'est pourquoi il s'allarme [sic] de voir des auteurs devenir directeurs de théâtres.
" Ensuite M. Hugo répond à M. d'Ennery que mieux vaut la suspension d'un principe que sa destruction ; que la proposition qu'il a faite n'offre aucun danger de guerre, car MM. Cogniard n'ont eu d'abord qu'un traité d'un an, et il n'y a pas eu hostilité pour ce fait. Dans un an, dit M. Hugo, le procès du Gymnase sera terminé et s'il est gagné, il déclare que pour sa part il n'accordera rien à M. Ancelot, et qu'il demande que l'application rigoureuse du principe lui soit faite.
" M. de Villeneuve partage l'opinion de M. Hugo & pense qu'en cas de refus de la part de M. Ancelot, la Commission devra en référer à une assemblée générale. M. d'Ennery demande que dans l'alternative posée par M. de Villeneuve, le vote que la Commission va émettre, ne soit pas son dernier mot sur le traité - cette proposition est appuyée. "
La Commission vote la suppression de l'art. 1er du traité excepté le paragraphe de l'interdiction relative aux employés et associés. La sous-commission en en donnant avis à Ancelot lui rappellera que la collaboration lui est interdite. En cas de refus, la Commission sera convoquée pour mercredi.
Détail
26.10.1842SACD 3h 1/2 - 6h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel). On poursuit la discussion du traité avec le Vaudeville. Ancelot a refusé de signer si la Commission l'oblige à représenter des pièces reçues par son prédécesseur.
D'Emmery propose de stipuler que ces ouvrages seront joués, « un d'eux après trois pièces au choix de M. Ancelot & ainsi de suite jusqu'à épuisement ». Cette proposition, d'abord appuyée, est ajournée « sur l'observation faite par MM. V. Hugo et de Villeneuve, que beaucoup d'auteurs travaillant pour le Th[éâtr]e du Vaudeville ayant appris la concession faite à M. Ancelot, se sont récriés sur la facilité que la Comm[issi]on a montrée dans cette circonstance en suspendant un principe établi par l'assemblée générale. En conséquence MM Hugo & de Villeneuve proposent de réunir les auteurs du Vaudeville vendredi, et de les consulter avant de signer le traité avec M. Ancelot - adopté. "
V.H. « demande la faveur d'un congé illimité en raison de l'état de maladie de ses yeux. Ce congé illimité est accordé.»
V.H. ne participera aux travaux de la Commission qu'exceptionnellement, pendant six mois.
Détail
4.11.1842SACD. 2h1/2 - 5 h1/2. Commission dramatique. Bien qu'il soit " en congé ", V.H. est présent au second appel.
" M. V. Hugo informe la Commission qu'il a été prévenu par M. Paillard de Villeneuve que l'appel interjeté par le directeur du théâtre de Nantes, dans l'affaire relative à la propriété de la pièce intitulé : Le Dernier Voeu de l'Empereur, devait se présenter lundi prochain & que la Commission doit suivre cette affaire. Il est décidé que Me Déroulède, avoué d'appel, sera prié séance tenante de venir lui donner des renseignements à cet égard. "
La Commission de surveillance des théâtres aurait rendu un avis négatif, quant à un troisième théâtre lyrique. Roche demande l'appui de la Commission auprès de la commission ministérielle, pour reprendre le privilège de la Renaissance. Arnould propose de demander au ministre de l'Intérieur que la question relative à l'exploitation exclusive du genre de l'Opéra Comique soit réservée dans la prolongation de privilège qui pourrait être accordée à Crosnier.
" M. Hugo croit que si M. Crosnier enlève toute chance de réussite à l'ouverture d'un 3e théâtre lyrique, la Commission doit demander la réouverture du Th. [sic] de la Renaissance comme second théâtre Français ou comme théâtre littéraire, devant exploiter un privilège nouveau, celui de l'Odéon étant impossible, vu son isolement et sa mauvaise situation. "
Détail
18.11.1842SACD. 2 h 1/2 - 6 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel). Anténor Joly vient exposer qu'il est toujours titulaire du privilège de la Renaissance, et qu'il est en instance pour obtenir de l'autorité l'assentiment à trois projets d'emplacement pour la construction de son théâtre, au Bazar Saint-Honoré, au Café-Spectacle du boulevard Bonne-Nouvelle, ou au Bazar Bonne-Nouvelle. Il demande l'appui de la Commission.
" M. V.H. pensant que le moment est favorable pour obtenir la réouverture du Th. [sic] de la Renaissance, propose de demander séance tenante une audience au Ministre. Cette proposition est adoptée, et M. Guyot est chargé de faire la demande d'audience. "
Détail
25.11.1842SACD. 2 h 1/2 - 5 h1/2. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel).Détail
16.12.1842SACD. 2 h 1/2 - 4 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel).Détail
23.12.1842SACD. ? h - 5 h 3/4. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel).Détail
6.1.1843SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/2. Réunion de la Commission dramatique. Bien qu'il soit « en congé », V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel). Détail
27.1.1843SACD. 2 h 1/2 - 5 h 3/4. Réunion de la Commission dramatique. Bien qu'il soit « en congé », V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel). Détail
10.2.1843SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/2. Réunion de la Commission dramatique. Bien qu'il soit « en congé », V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel). Détail
24.2.1843SACD. À la réunion de la Commission dramatique, en l'absence de V.H. qui est « en congé », lecture est donnée d'une lettre de l'avoué Mitouflet : 50 francs d'honoraires sont dus pour le procès de V.H. contre Étienne Monnier et Bernard Latte [cf. 12.11.1841].Détail
2.4.1843SACD. 12 h 1/2 - 4 h 1/4. V.H. assiste à l'assemblée générale de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques.Détail
5.4.1843SACD. La Commission dramatique forme ses sous-commissions. V.H. est nommé à celles du Théâtre-Français (avec Etienne, Dupaty et Lockroy), de l'Odéon (avec Arnould, Soulié et de Planard), de la Porte-Saint-Martin (avec de Planard et Soulié), et des Délassements, Beaumarchais, Panthéon et Saint-Marcel (avec de Villeneuve, Soulié et Halévy).Détail
7.4.1843SACD. Bien qu'il soit « en congé », V.H. assiste, avec retard, à la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi (il est présent au second appel).Détail
14.4.1843SACD. 2h 1/2 - 6h. Réunion de la Commission dramatique. Bien qu'il soit « en congé », V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel). Les agents donnent le relevé des droits touchés par les directeurs-auteurs de la Porte-Saint-Martin, de l'Ambigu et du Vaudeville, depuis leur entrée en fonction.
" M. Vor Hugo fait remarquer que de l'exposé des droits qui précède, il résulte qu'au Vaudeville et à la Porte St Martin, les directeurs touchent quand ils donnent des pièces nouvelles, le quart des droits d'auteur, et que quand ils n'en donnent pas, ils touchent le 6ème ou le 7ème en jouant seulement leur répertoire. Mr Hugo fait observer que, d'un côté, les directeurs, pour couvrir la manière toute personnelle avec laquelle ils dirigent leur administration, excipent de la liberté de l'industrie pour s'opposer à une limite du droit de faire des pièces pour leur théâtre, et que de l'autre, ces directeurs veulent introduire la liberté dans un monopole. Mr Hugo pense qu'il n'en est pas d'un théâtre comme d'un journal ; et il invite la Commission à chercher les moyens de combattre l'abus actuel.
" Mélesville propose de demander une audience au ministre de l'Intérieur pour obtenir qu'il impose dans les cahiers des charges du privilège, que le directeur ne dépasse pas une somme donnée de droits d'auteur pour lui-même, ses associés ou ses employés. Langlé approuve, mais croit que la fixation d'une somme pourrait rencontrer l'opposition de l'autorité. Il proposerait au ministre de déclarer qu'en principe il est interdit à tout directeur, ses associés ou employés de faire des pièces pour leur théâtre, et qu'il ne pourrait être dérogé à la règle que d'après l'avis de la Commission de surveillance des théâtres, en obligeant le directeur à demander une autorisation pour chaque pièce. Halévy propose de s'adresser plutôt à la Commission des théâtres.
" M. V.H. est d'avis qu'il faudrait développer dans un mémoire les propositions qui viennent d'être faites par MM. Mélesville et Langlé et de le remettre tout à la fois, au Ministre et à la Commission de surveillance des théâtres, en y ajoutant la recommandation de nommer le moins possible des auteurs aux directions de théâtre, que cependant, lorsque l'autorité aura cru devoir nommer, un auteur, directeur, il faut lui faire observer, qu'il serait prudent de lui imposer de certaines limites, en ce qui concerne la faculté de faire des pièces pour son théâtre, les directeurs ne possédant pas seulement les privilèges dans un intérêt personnel absolu, mais aussi pour satisfaire un besoin public.
" M. Hugo croit la proposition de M. Langlé assez bonne, si elle ne concède pas l'exploitation de l'ancien répertoire que le directeur-auteur peut avoir. Néanmoins, M. Hugo trouve dans cette proposition un inconvénient, c'est celui où le directeur voulant faire trois, quatre ou cinq pièces dans l'année, fournirait l'occasion de s'informer de sa position, de faire une petite enquête, pour savoir s'il y a lieu d'accorder l'autorisation demandée ; que de cette enquête, résulterait une foule de réclamations, et que l'opération répétée pour chaque théâtre entraînerait l'administration dans un détail considérable, surtout s'il fallait remplir la même formalité pour les pièces de l'ancien répertoire, c'est pourquoi M. Hugo donne la préférence à la proposition de M. Mélesville comme ayant reçu la consécration de la pratique et dont l'application a conservé les intérêts des auteurs et des propriétaires des théâtres, ainsi que l'amour-propre du directeur, sans nuire à sa fortune. M. Hugo demande que, dans le mémoire qui sera fait, on insiste surtout sur les deux choses graves que subissent les auteurs, la liberté de l'industrie introduite dans un monopole. "
Après de nouvelles interventions de Langlé et Mélesville et Lockroy, tendant à soutenir la proposition de Mélesville, on ajourne la décision, puisqu'on n'est plus en nombre suffisant pour délibérer.
Détail
17.4.1843SACD. La Commission dramatique charge Arnould et Lockroy, secrétaires, de rédiger un mémoire sur les directeurs-auteurs, à remettre au ministre.Détail
5.5.1843SACD. 2 h 1/2 - 4 h 1/2. Réunion de la Commission dramatique. Bien qu'il soit « en congé », V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel) ; il ratifie le procès-verbal de la dernière séance.Détail
19.5.1843SACD. 2 h 1/2 - 5 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel). Il est prié de faire une démarche auprès le Théâtre-Français, afin d'obtenir le concours de Mlle Plessy à la représentation au bénéfice de la caisse de secours des Auteurs et Compositeurs dramatiques. Détail
26.5.1843SACD. 2 h 1/2 - 4 h 3/4. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel). Détail
2.6.1843SACD. 2 h 1/2 - 5 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel). Détail
9.6.1843SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
16.6.1843SACD. 2 h 1/2 (séance suspendue), puis 3 h 1/4 - 5 h 1/4. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (« excusé » au premier appel, il est présent au second).Détail
23.6.1843SACD. 2 h 1/2 - 5 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard ("excusé" au premier appel, il est présent au second).Détail
14.7.1843SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/2. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel). On soulève la question d'un nouveau traité pour le Vaudeville.
" Mr Vor Hugo opine pour que la Commission chercher à gagner du temps, et à se débarrasser de l'affaire du Gymnase avant de s'occuper de celle du Vaudeville. Tous les membres partagent cette opinion.
" On soulève ensuite la question de l'ordre de deux procès qu'aura à soutenir la Société, l'un contre Fournier, qui demande la dissolution de la Société, l'autre contre Poirson, directeur du Gymnase.
" Mr Hugo est d'avis de retarder la plaidoyrie [sic] de l'affaire Fournier, persuadé que dans la prévision du gain du procès Poirson, il y a avantage immense à attendre. "
On vote de retarder le procès Fournier. En apprenant la composition de la première chambre qui est appelée à juger le procès Poirson, V.H. se charge de faire une visite à son président, Moreau.
Détail
21.7.1843SACD. V.H. est « en congé » de la Commission dramatique, et n'assistera plus aux réunions jusqu'au mois de novembre. Détail
3.11.1843SACD. À la réunion de la Commission dramatique, lecture est donnée d'une lettre de V.H. « qui annonce son retour, et prévient la Commission, qu'il s'empressera désormais de partager ses travaux.» Détail
10.11.1843SACD. 3 h - 6 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. arrive après 4 heures. Détail
17.11.1843SACD. 2 h 1/2 - 6 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel).Détail
20.11.1843SACD. 3 h - 5 h 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.
" La Commission s'occupe de l'affaire Joly relative au privilège de la Renaissance. Mr Vor Hugo propose de demander au ministre de l'Intérieur d'abord et principalement qu'il soit fait droit à la lettre de M. Joly, c'est-à-dire que l'autorisation qu'il demande lui soit accordée, 2° et subsidiairement dans le cas où le Ministre ne croirait pas devoir immédiatement faire droit à [la] requête de M. Joly, lui accorder au moins un délai pour qu'il n'encoure pas de déchéance, délai devenu indispensable, d'abord par les lenteurs de l'administration elle-même et ensuite par l'absence du directeur des beaux-arts.
" La Commission adopte la proposition de M. Hugo. M. Arnould est chargé d'écrire. "
Détail
24.11.1843SACD. 2 h 1/2 - 6 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard (il est présent au second appel). Il appuie une proposition de Langlé d'intenter un procès à la Comédie-Française pour refus d'entrées à Harel. Vers la fin de la séance [et sans explication dans le procès-verbal], « M. V.H. est prié et accepte de voir Mr Portalès, afin d'obtenir de lui qu'il préside à quinzaine pour l'affaire des dix ans. » Détail
1.12.1843SACD. 2 h 1/2 - 6 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.
L'affaire Harel-Comédie-Française est à nouveau abordée. Selon le conseil juridique de la Société, A. Lefebvre, les règlements de 1792 donnent droit à l'entrée des auteurs seulement lors de la représentation de leurs ouvrages. Lockroy rappelle cependant les usages : l'auteur a toujours ses entrées. On parle aussi du traité du Vaudeville, et du problème du directeur Ancelot, qui voudrait représenter ses propres pièces.
" M. Vor Hugo opine pour une limitation d'actes divisés entre les six premiers mois et les six derniers mois de l'année. "
Détail
4.12.1843SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. La Commission « décide qu'il sera écrit à tous les membres que leur présence est indispensable et que s'ils ne s'empressaient pas de se rendre aux séances, elle se verrait forcée de donner sa démission. » Détail
5.12.1843SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique. Lecture est donnée d'une lettre de V.H. : il « s'excuse de ne pouvoir assister à la séance. » Détail
8.12.1843SACD. 2h 1/2 - 6h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Lecture est donnée d'une lettre de M. Honoré qui peint la fâcheuse situation dans laquelle il se trouve. V.H. propose un secours de 100 francs, Langlé appuie la proposition ; la somme sera fixée à la prochaine séance. On entame une longue discussion du traité du Vaudeville. L'un des problèmes est de savoir s'il faut compter Mme Ancelot dans l'interdiction faite au directeur de représenter ses propres ouvrages.
" Mr Vor Hugo opine pour que la commission écrive à Mr Ancelot et pourvu que M. Ancelot se rende dans le sein de la C[ommissi]on des propositions lui seraient faites, et s'il avait des exigences inadmissibles, la Commission déclarerait qu'elle ne peut traiter. Mr Hugo est d'avis que la Commission se donne l'avantage de pouvoir dire à la Société que Mr Ancelot a agi de façon à la mettre dans la nécessité de ne pas traiter. Mr Hugo fait remarquer que déjà le Gymnase est fermé aux Auteurs, et que c'est un motif de plus pour que la Commission s'efforce de ne pas en fermer un second. Si Mr Ancelot ne veut pas consentir à un arrangement convenable, la Commission sera armée de tout ce qui peut la rendre forte vis-à-vis des membres de la Société.
"- M. Hugo conclut en opinant que Mr Ancelot soit mandé.
" M. Soulié appuie les considérations présentées par M. Vor Hugo.
" La Commission partage cette opinion. - Mr Ancelot sera convoqué pour vendredi prochain à 3 h. 1/2. "
Détail
15.12.1843SACD. 2 h 1/2 - 6 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. On vote 185 francs à M. Honoré, d'après une note fournie par l'agent Guyot. Après avoir entendu Ancelot, on reprend la discussion du traité du Vaudeville et V.H. intervient en faveur d'une clause permettant la résiliation réciproque : il propose qu'elle ne soit applicable que d'année en année, et en se prévenant trois mois avant l'expiration de la première année. Mélesville et Soulié appuient sa proposition. Détail
18.12.1843SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
22.12.1843SACD. 2 h 1/2 - 6 h 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. On poursuit la discussion du traité du Vaudeville. V.H. appuie une proposition de Soulié relative aux droits d'auteur, et propose que l'on convoque les auteurs du Vaudeville pour leur exposer les motifs de la Commission. Motion adoptée.Détail
26.12.1843SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
29.12.1843SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
3.1.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Détail
4.1.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Détail
5.1.1844SACD. 2 h 1/2 - 6 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Au cours de la discussion du traité du Vaudeville, il s'exprime en faveur de concessions à Ancelot, « et développe les motifs de son opinion. » Détail
6.1.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
10.1.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
12.1.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
13.1.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
19.1.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
26.1.1844SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/2. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique.Détail
2.2.1844SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
9.2.1844SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
23.2.1844SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
27.2.1844SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
29.2.1844SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
4.3.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
8.3.1844SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
12.3.1844SACD. 2 h 1/2 - 5 h. Réunion de la Commission dramatique. Quoique « excusé », V.H. est présent au second appel et participe à la discussion du traité de la Gaîté.
Meyer, le directeur, voudrait que les pièces jouées sous l'empire de l'ancien traité lui soient accordées à l'ancien tarif jusqu'à l'expiration de son privilège (6.10.1846). Scribe propose de lui accorder 15 mois après lesquels il paierait 10% pour toutes ses pièces. Lockroy l'appuie. Mélesville propose de prolonger l'ancien tarif jusqu'au 1.10.1845, de Villeneuve jusqu'au 31.12.1845.
" M. V.H. opine pour la concession la plus large, convaincu qu'il est du devoir de la C[ommissi]on d'éviter une guerre en faisant un léger sacrifice, surtout après avoir obtenu les larges concessions que le[s] directeurs ne feront pas de pièces et de payer 10%. "
La Commission adopte la proposition de de Villeneuve.
Détail
15.3.1844SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
22.3.1844SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
29.3.1844SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
2.4.1844SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
3.4.1844SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
9.4.1844SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
14.4.1844SACD. 1 h - 5 h, V.H. assiste à l'assemblée générale annuelle de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques.Détail
19.4.1844SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique, au cours de laquelle on forme le nouveau bureau et les sous-commissions près les théâtres. V.H. est nommé aux sous-commissions du Théâtre-Français, de l'Odéon, de la Porte-Saint-Martin, et de l'ensemble Délassements-Beaumarchais-Panthéon-Saint-Marcel.Détail
26.4.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
3.5.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
10.5.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
17.5.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
20.5.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
22.5.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
24.5.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
31.5.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
5.6.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
7.6.1844SACD. V.H. n'est pas nommé dans le procès-verbal de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi ; il est probablement « excusé ».Détail
14.6.1844SACD. 2 h 1/2 - 5 h. Réunion de la Commission dramatique. Bien qu'il soit « excusé », V.H. est présent au second appel. La discussion porte sur le traité de l'Ambigu et en particulier sur le droit de Béraud de monter à l'Ambigu ses anciennes pièces, qui font partie du répertoire de la Gaîté. Lockroy fait la proposition d'accorder ce droit à Béraud, en l'assortissant de conditions qui bénéficieraient à la caisse de secours des Auteurs et Compositeurs dramatiques. On adopte sa proposition. « M. Hugo ne prend pas part à ce vote. »Détail
21.6.1844SACD. 2 h 1/2 - 5 h. Réunion de la Commission dramatique. Bien qu'il soit « excusé », V.H. est présent au second appel.Détail
26.6.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
2.7.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
5.7.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
9.7.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
12.7.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
19.7.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
26.7.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
2.8.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
9.8.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
16.8.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
23.8.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
30.8.1844SACD. 2 h 1/2 - 4 h. Réunion de la Commission dramatique. Bien qu'il soit " excusé ", V.H. est présent au second appel.Détail
6.9.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
13.9.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
20.9.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
27.9.1844SACD. 2 h 1/2 - 5 h. Réunion de la Commission dramatique. La présidence par intérim échoit à V.H., qui arrive en retard (il est présent au second appel). Théodore Anne rappelle que la sous-commission près le théâtre de l'Odéon a été chargée de faire une démarche auprès de Lireux, en faveur de Constant Berrier, et qu'il est temps de s'en occuper. V.H., Anne et de Villeneuve sont chargés de l'affaire. [Il s'agit d'inviter Lireux à mettre à l'étude et à représenter rapidement la Bianca Capello de Berrier.]Détail
4.10.1844SACD. Réunion de la Commission dramatique, cet après-midi. V.H. n'est pas nommé dans le procès-verbal de la séance (il est sans doute excusé).Détail
11.10.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
18.10.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
25.10.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi.Détail
8.11.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Lecture est donnée d'une lettre de V.H. qui transmet à la Commission une demande de secours à lui adressée par M. Delaboullaye. Détail
15.11.1844SACD. 2h 1/2 - 6h. Réunion de la Commission dramatique. Bien qu'il soit « excusé », V.H. est présent au second appel. Lockroy rend compte d'un entretien qu'il a eu ces jours-ci avec Mme Ancelot : si la Commission ne renouvelle pas le traité de son mari, directeur du Vaudeville, celui-ci fera relâche en indiquant sur son affiche que c'est par suite de l'interdit mis sur son théâtre par la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. Cela amènerait vraisemblablement une faillite.
Soulié fait connaître aux conseils juridiques [Duvergier, Paillard de Villeneuve, Mitoufflet] que les abus dont les auteurs se plaignent au Vaudeville sont fondés : Ancelot n'use pas des droits ostensibles qui lui sont accordés par son traité, et s'attribue d'une manière détournée des parts d'auteur sous des pseudonymes. Cependant on ne peut pas en fournir la preuve. Les Conseils sont d'avis que la Commission a le droit de dire à M. Ancelot, sans lui donner connaissance de ses raisons, qu'elle ne veut pas traiter avec lui. Néanmoins, les tribunaux pourraient apprécier autrement la situation.
" M. Hugo émet le doute que la Comm[issi]on représentant l'association entière, jouisse du droit qu'a tout auteur isolément, de refuser de donner ses ouvrages à un théâtre, et il pense qu'en présence d'une éventualité de faillite qui pourrait être imputée à l'association, il importe de réfléchir sur l'exercice d'un droit qui pourrait compromettre l'existence de cette dernière.
" M. Scribe est d'avis qu'avant de traiter avec M. Ancelot, on lui demande toutes sortes de garanties, et qu'en cas de refus de sa part, on lui dise alors qu'on ne peut pas traiter avec lui. "
On convient de se concerter chez le conseil Duvergier, mercredi prochain.
Détail
22.11.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Détail
29.11.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Détail
6.12.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Détail
13.12.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Détail
20.12.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Détail
27.12.1844SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Détail
3.1.1845SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, et de toutes les réunions jusqu'à la fin de son mandat, en avril 1845.Détail
7.2.1845SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, et en l'absence de V.H. (« excusé »), lecture est donnée d'une lettre du correspondant de l'agent Guyot à Alger, concernant les théâtres de cette ville. La Commission prend connaissance des démarches de Guyot pour établir la perception des droits d'auteur à Alger, et décide qu'elle profitera de la présence du maréchal Bugeaud à Paris pour faire une démarche auprès de lui par l'intermédiaire d'une sous-commission composée de Viennet, Scribe, V.H. et Halevy. Détail
14.2.1845SACD. A la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, et en l'absence de V.H. (« excusé »), Scribe rend compte de la démarche faite par Viennet, Halévy et lui-même, lundi dernier, auprès du maréchal Bugeaud, qui leur a expliqué que la salle d'Alger était très petite, et que le directeur avait de la peine à faire ses affaires. Détail
20.4.1845SACD. 12 h 1/2 - 4 h. V.H. assiste à l'assemblée générale annuelle de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. Membre sortant de la Commission dramatique, il n'est pas éligible cette année.Détail
19.4.1846SACD. Assemblée générale annuelle de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. V.H. est l'un des 93 membres présents, et l'un des deux membres élus à la Commission dramatique dès le premier tour : 58 voix sur 85 votants, devant Dupaty, 49 voix.Détail
26.4.1846SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre de V.H. « qui annonce, qu'étant appellé [sic] à remplir ailleurs des devoirs publics, il prie la Commission de vouloir bien continuer à ses absence forcées, l'excuse qu'elle a toujours admise en ce qui le concerne. Mr Hugo est excusé. » Il n'assistera à aucune réunion pendant plus de deux mois. Il est cependant nommé aux sous-commissions du Théâtre-Français (avec Lebrun, Dupaty et de Planard) et de l'Odéon (avec Viennet, Pyat et Doucet).Détail
10.7.1846SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/4. Réunion de la Commission dramatique. Bien qu'il soit « excusé », V.H. y assiste, avec un léger retard. On s'occupe de la note à adresser au ministre des Affaires étrangères, à propos de la reconnaissance de la propriété littéraire dramatique en Belgique.
" A ce sujet, M. Vor Hugo fait observer que dans la session qui vient de finir, un traité de commerce a été passé entre la France et la Belgique, et que malheureusement les intérêts littéraires français ont été oubliés. Toutefois, M. Hugo pense que le moment n'est pas opportun pour remettre au ministre la note en question et qu'elle pourrait plus utilement lui être donnée dans l'intervalle de la prorogation à la réouverture des Chambres.
Mr Hugo engage aussi la Commission à user de la voie de pétition, et à en adresser une à la Chambre des Pairs, dans la prochaine session. La Commission partageant l'opinion de Mr Hugo, ajourne sa discussion. "
Détail
17.7.1846SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Il n'assistera à aucune réunion pendant près de deux mois (toujours "excusé").Détail
11.9.1846SACD. 2 h 1/2 - 5 h 1/2. Réunion de la Commission dramatique sous la présidence de V.H. Affaires courantes. Détail
18.9.1846SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique. Il n'assistera à aucune réunion pendant près de trois mois (toujours "excusé").Détail
11.12.1846SACD. 2 h 1/2 - 6 h 1/4. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Il est question de la commission spéciale que le ministère a nommée, pour examiner la situation fâcheuse du Théâtre-Français. Langlé croit que la Commission dramatique devrait présenter ses idées à la commission ministérielle. Doucet trouve que ce ne serait pas convenable, tant que son avis n'est pas sollicité. Théodore Anne estime qu'il faut demander des garanties et obtenir l'abrogation du décret de Moscou. Viennet attribue le mal à l'inobservance des règles, aux primes payées à quelques auteurs qui exigent en outre qu'on leur livre la salle pour les deux ou trois premières représentations, et à l'admission de sociétaires que les études ou les habitudes devraient éloigner du Théâtre-Français. Il voudrait refondre la société. Lebrun et Langlé proposent de nommer une commission ; Planard n'en voit pas l'utilité, tant qu'on ignore ce que le gouvernement compte faire.
" M. V. Hugo pense que c'est non seulement le droit, mais que c'est aussi le devoir de la Comm[issi]on d[ramati]que de s'occuper de la situation et de la réorganisation de la Comédie Française, qui est en même temps un théâtre et une institution. Pour démontrer combien la question est vaste, et combien les hommes les plus spéciaux pour la discuter peuvent se trouver divisés, M. V. Hugo cite ce qu'a dit Mr Viennet au sujet des primes payées aux auteurs, qu'il regarde comme un mal très grave, et que Mr Hugo considère comme un bien indispensable, l'encouragement donné aux écrivains.
Il y a, dit Mr Vr Hugo, trois remèdes à la situation actuelle : 1° payer les dettes du Th[éâtr]e Français, parce qu'il ne peut être mis en faillite ; dissoudre la société et la reconstituer sur de nouvelles bases ; ensuite, nommer un directeur, agissant sous le contrôle du ministre ; 2° ne pas dissoudre la société, mais lui imposer un directeur ayant une mission à remplir, et étant intéressé dans les bénéfices ; 3° enfin, accepter la Société actuelle, avec quelques précautions conservatrices, et entendre les propositions des personnes qui demandent à prendre l'entreprise à leurs risques & périls sans subvention.
Mr Vor Hugo appuie la proposition de M.M. Lebrun et Langlé ; seulement demande qu'une expédition du mémoire soit envoyée à la comm[issi]on ministérielle. "
La Commission décide de nommer, dans la prochaine séance, une sous-commission chargée de préparer un travail sur la situation et sur la réorganisation du Théâtre Français.
Détail
18.12.1846SACD. V.H. est excusé de la réunion de la Commission dramatique. Il sera également excusé des réunions du 20 et du 26 décembre.Détail
2.1.1847SACD. 2h 1/2 - 6h 1/4. Commission dramatique. Bien qu'il soit " excusé ", V.H. est présent au second appel.
" M.M. les auteurs du Th[éâtr]e Français et de l'Odéon, convoqués pour la séance, sont annoncés et introduits.
" On procède à l'appel nominal qui constate la présence de M.M. Et. Arago, Bayard, Berrier, Dumersan, George Duval, Foucher, Legouvé, Guillard, Ch. Lafont, Lafitte, Merville, Sauvage, Vanderburch, D'Artois, H. Lucas, Mary-Lafond, Golzan [sic/Gozlan], Ferd. Dugué, M. Carré, Ponroy, Decourcelle, D'Epagny, Durantin, H. Romand, Victor Séjour, Adolphe Dumas, Vaulabelle.
" M. le Président [Viennet] invite l'assemblée à s'expliquer sur la situation fâcheuse dans laquelle se trouve le Théâtre Français, et à indiquer les modifications qu'elle croirait convenable pour le réorganiser.
" Une certaine hésitation se manifeste dans l'assemblée sur la manière d'engager la discussion, en l'absence de documens et de renseignemens.
" M. Anicet dit à l'assemblée que la Comm[issi]on est dans l'usage, chaque fois qu'elle fait un traité, de consulter les auteurs que ce traité concerne ; que dans une question aussi importante que celle du Théâtre Français, la Commission a pensé qu'elle devait recevoir les auteurs et les prier d'éclairer la s[ous]-commission qu'elle a nommée, afin que celle-ci prépare un travail suivant les idées qui auront été émises, lequel après avoir été revu en Commission, sera adressé au ministre et à la commission ministérielle.
" M. de Planard fait l'historique du débat qui a eu lieu au sein de la Comm[issi]on sur la question du Th. Français. " M. le Président fait observer qu'il y a, au préalable, une première question à viser, celle de savoir si la discussion aura lieu sur l'organisation du Th[éâtr]e Français en société ou en direction indépendante.
" M. Et. Arago fait connaître, comme chose certaine, que la comm[issi]on ministérielle s'est occupée tout d'abord de ces deux points ; que dans sa première réunion, une direction indépendante avait été admise, et, qu'à sa 2de séance, ce mode d'adm[inistrati]on avait été rejeté.
" M. T. Sauvage demande que la Société soit conservée, mais qu'elle soit administrée par un directeur nommé par le Ministre.
" M. Hyp. Lucas appuie la demande de Mr T. Sauvage, mais il voudrait aussi que le directeur fût payé par le gouvernement, en dehors de la subvention accordée au théâtre, et que ce directeur eût, dans les bénéfices, une part égale à celle des sociétaires.
" La question d'une direction indépendante à instituer au Th. Français, est écartée par l'assemblée, qui ne s'occupe que du mode d'administ[rati]on en société.
" M. Ferd. Dugué donne lecture d'une note par laquelle il combat l'examen des pièces, fait par une seule personne ; il propose de créer un comité de lecture composé de comédiens du Th[éâtr]e Français, avec deux tribunaux d'appel de ses décisions, et de remplacer les primes données aux auteurs par des feux pris sur l'excédent d'un maximum de recettes.
" M. F. Soulié présente quelques observations sur la démarche que l'on va tenter. D'abord, il fait remarquer que, dans une question qui intéresse essentiellement les auteurs dramatiques, le ministre n'a choisi, dans la composition de sa commission que trois d'entre eux, encore est-ce à raison de leurs qualités de Pair de France, de Député et d'académicien, et que la Comm[issi]on dramatique n'y est pas représentée. Ensuite, Mr F. Soulié ne sait pas à quel titre on va aller devant la comm[issi]on ministérielle, et il croit qu'on n'aura que des désagrémens de cette démarche ; il pense d'ailleurs, que, du jour où le Th[éâtr]e Français aura besoin des auteurs, ceux-ci feront un traité qui assurera leurs droits ; mais il ne paraît pas digne à M. F. Soulié, en ce moment, d'entrer en conférence avec la commission ministérielle, et il demande même formellement que la Comm[issi]on dramatique refuse de désigner des commissaires à cet effet.
" M. Bayard partage l'opinion de Mr F. Soulié et fait observer que ce que Mr Ferd. Dugué a proposé est l'affaire d'un traité.
" M. C. Doucet fait remarquer à l'assemblée que la question est bien posée par M. F. Soulié, et qu'il s'agit de savoir si la Comm[issi]on dramatique doit, ou ne doit pas intervenir, soit auprès du Ministre, soit auprès de la comm[issi]on ministérielle, afin de ne pas se livrer à un travail inutile.
" M. Hte Lucas est d'avis qu'il faut intervenir, mais seulement par la voix de la publicité. " M. le Président demande à Mr Bayard comment il voit la possibilité de faire un traité avec la Comédie Française ?
" M. Bayard répond qu'il a pensé qu'un jour viendrait où cela serait possible.
" M. F. de Villeneuve croit que, dans l'état des choses, les comédiens ne veulent et ne peuvent pas faire de traité durable avec la Société des Auteurs dramatiques.
" M. F. Soulié répond que le Th[éâtr]e Français a une existence sociale qui lui permet de contracter des engagemens de toute nature, et qu'on est aujourd'hui dans les meilleures conditions pour avoir un traité.
" M. Bayard propose, comme étant ce qu'il y a de mieux à faire actuellement, de protester contre les délibérations de la comm[issi]on ministérielle.
" M. F. Soulié pense que la publication du procès-verbal de la séance, serait la meilleure protestation que l'on puisse faire.
" M. Vor Hugo a quelques objections à faire sur l'opinion de Mr F. Soulié. Mr Vor Hugo dit qu'on est en présence d'un système qui tend à élargir le cercle des privilèges des petits théâtres et à diminuer l'importance des grandes scènes; Mr Vor Hugo est d'avis que c'est tout le contraire qui devrait avoir lieu. Il fait observer en même temps que les auteurs travaillant pour la Comédie Française, sont les seuls qui n'aient pour ainsi dire pas de théâtre à leur disposition, puisque la Comédie Française se doit, avant tout, à l'ancien répertoire, et que, lors même qu'elle partagerait des représentations entre l'ancien et le nouveau répertoire, les auteurs n'auraient toujours que la moitié d'un théâtre.
" Depuis 16 ans, ajoute Mr Vor Hugo, le gouvernement a montré une indifférence inintelligente au sujet du premier théâtre de la nation, et les auteurs doivent s'en plaindre, autrement ce serait autoriser le gouvernement à laisser aller ce théâtre à l'aventure, et déjà il est à l'agonie. Mr Vor Hugo pense que l'assemblée aura été très utile s'il en sort un blâme sévère à cet égard, et un voeu tendant à obtenir un véritable second Th[éâtr]e Français, heureusement situé et convenablement subventionné, car l'Odéon ne peut réellement pas être considéré comme un théâtre sérieux.
"- Quant au travail de la comm[issi]on ministérielle, M. Vor Hugo déclare qu'il est très avancé et que la Comm[issi]on dramatique a peu de chances d'en espérer la modification, qu'en conséquence, ce qu'il y aurait de mieux à faire, et ce qu'il propose, serait :
" 1° De se plaindre au Ministre de l'abandon inintelligent dans lequel le gouvernem[en]t a laissé le Th[éâtr]e Français depuis 16 ans ; 2° de faire observer que ce théâtre n'est tout au plus, pour les auteurs, que la moitié d'un théâtre, puisqu'il se doit aussi bien aux anciennes pièces qu'aux nouvelles ; 3° de dire que l'Odéon n'est pas, et ne peut pas être un théâtre sérieux et utile, à raison de sa situation ; 4° enfin, de demander, pour ce motif, la création d'un 2d Théâtre Français, bien placé et largement subventionné."
" M. F. Soulié convient des faits avancés par Mr Victor Hugo, mais il rappelle que la Commission dramatique a déjà entretenu le ministre de la nécessité d'un second Théâtre Français, et qu'il y a été très indifférent ; M. F. Soulié pense donc que la plainte ne produira rien, et il insiste sur sa proposition, qui est d'attendre les événemens.
" M. Vor Hugo, de son côté, insiste également sur sa proposition, qui a quelque chance d'être prise en considération par l'autorité, surtout si cette proposition reçoit l'assentiment de l'assemblée.
" M. Bayard dit qu'il est persuadé que la demande d'un Second Théâtre Français fera échouer la réclamation des auteurs contre la Comédie Française.
" M. Bayard préférerait une protestation, pure et simple, avec des réserves dans l'avenir pour un traité.
" M. Vor Hugo répond que si les auteurs ne prennent pas parti dans la question, s'ils se retirent du Th[éâtr]e français, celui-ci restera dans la même position que celle dans laquelle il est aujourd'hui, et que c'est ce qu'il demande, qu'en conséquence il vaut mieux agir.
" M. Ad. Dumas engage l'assemblée à user de son initiative, dans une affaire qui est la sienne.
" M. F. Soulié persiste à croire qu'il est bon d'agir, quand on a quelque chose à espérer, mais qu'on n'a rien à attendre de la commission nommée par le ministre, Mr Vor Hugo l'ayant lui-même annoncé.
" L'assemblée demandant à aller aux voix, M. le Président lui rappelle d'abord qu'elle n'a qu'un vote consultatif à émettre ; ensuite, Mr le Président lui pose la question suivante. « La Commission dramatique s'abstiendra-t-elle absolument de toute démarche? »
"- L'assemblée, à une grande majorité, se prononce négativement.
" La proposition faite par M. Vor Hugo est mise aux voix et adoptée.
" M.M. les auteurs du Th[éâtr]e Français et de l'Odéon se retirent, ainsi que M. Viennet & M. de Planard lui succède à la présidence.
" M. le Président met en délibération la question de savoir s'il sera fait droit au voeu exprimé par l'assemblée qui vient d'avoir lieu. L'opinion de cette assemblée est unanimement adoptée par la Commission. "
Il est décidé que la sous-commission spéciale du Théâtre Français se réunira lundi prochain à 3 h 1/2 pour rédiger une lettre au Ministre. V.H. n'assistera à aucune réunion de la Commission dramatique avant le mois de juillet 1847.
Détail
22.1.1847SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, et en l'absence de V.H. (toujours « excusé »), lecture est donnée d'une note de Viennet des observations et demandes soumises au ministre de l'Intérieur dans l'audience du 18.1.1847, et qu'on est convenu de lui transmettre par écrit. La Commission adopte les articles suivants concernant le Théâtre Français :
" 1° Modifier le comité de lecture du Théâtre Français dans un intérêt purement littéraire, et pour assurer aux auteurs une justice impartiale.
" 2° Garantir les tours de droit négligés depuis longtems, en laissant à l'adm[inistrati]on du th[éâtr]e la faculté d'accorder un tour de faveur après deux tours de droit.
" 3° Stipuler une juste indemnité pour les auteurs dont les ouvrages reçus ne seraient point représentés dans un délai déterminé.
" 4° Conserver les primes, mais seulement comme la juste récompense d'un succès attesté par 40 représentations, ayant donné un maximum de recette, convenu d'avance.
" 5° Remettre les auteurs dans la pleine jouissance des droits que leur assurait la loi de 1791, et leur donner ainsi la faculté de faire un traité général avec la Comédie Française, par l'intermédiaire de la Comm[issi]on dramatique. "
Suivent des recommandations concernant l'Opéra.
Détail
25.4.1847SACD. 1 h - 4 h 1/2. V.H. assiste à l'assemblée générale annuelle de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. Il reste membre de la Commission dramatique pour l'année 1847-1848, mais il est presque toujours absent des séances, " excusé " à cause de ses travaux à la Chambre des Pairs.Détail
30.4.1847SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, et en son absence (" excusé "), V.H. est nommé sous-commissaire près le Théâtre Français (avec Lebrun, Scribe et Empis), l'Odéon (avec Soulié, Empis et Doucet), et le Théâtre-Historique (avec Empis, Anicet-Bourgeois et Doucet). Détail
2.7.1847SACD. 2 h 1/2 - 5 h. Réunion de la Commission dramatique. V.H. arrive à 3 h et " s'excuse de n'avoir pu accompagner la Commission dans la dernière visite qu'elle a faite au ministre de l'Intérieur [Duchâtel].
" Mr le Président [Lebrun] profite de cette occasion pour informer ceux des membres de la Commission qui n'assistaient pas à cette audience, du résultat qu'elle a eu. Mr le Ministre a promis de prendre en grande considération la réclamation de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques concernant l'Académie royale de musique, et d'admettre les délégués de la Commission à faire leurs observations devant la Commission des théâtres royaux lorsqu'elle discutera le cahier des charges à imposer aux nouveaux directeurs. Mr le Ministre a également promis de lire avec intérêt la note qui lui a été remise concernant le théâtre des Délassemens.
" Lecture est donnée d'une lettre de Fleury, directeur des théâtres de Lyon, qui demande l'ajournement du nouveau tarif des droits d'auteur qui doit lui être appliqué au 1.10.1847. La Commission décide de convoquer le mandataire de Fleury à la séance de vendredi prochain.
" Mr V.H., qui craint de ne pouvoir assister à la séance de vendredi prochain, demande à faire connaître dès aujourd'hui son opinion sur la réclamation du directeur de Lyon. Il fait observer que depuis longtems, sous le rapport dramatique, tout a progressé dans les départemens : que Mrs les Directeurs de province n'ont reculé devant aucunes dépenses de mise en scène, de costumes, d'orchestre, d'appointemens, d'acteurs, et que les auteurs sont les seuls qui n'aient pas profité des avantages faits à tous ceux qui contribuent à la prospérité des théâtres ; puisque les tarifs établis il y a plus de 50 ans n'ont pas été révisés : que cependant ce sont les auteurs qui fournissent aux théâtres le premier élément, l'élément indispensable de leurs succès, et qu'il est tems de faire cesser cet état de choses : que d'ailleurs, accorder à Mr le Directeur de Lyon ce qu'il demande, c'est se mettre dans la nécessité de faire jouir de la même faveur les directeurs des autres villes dont les tarifs ont été augmentés pour la même époque, et créer des difficultés à l'avance pour les villes qui devront être augmentées plus tard. Il pense donc que la réclamation de Mr le Directeur de Lyon ne doit pas être accueillie. "
Détail
9.7.1847SACD. La Commission dramatique rejette la demande du directeur de Lyon, exposée à la séance du 2.7.1847 et combattue alors par V.H. : elle adopte « les motifs développés par un de ses membres dans la dernière séance ». Détail
11.8.1847SACD. À la séance de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre de l'auteur dramatique Rigaud, envoyée par V.H. : il sollicite l'intervention de la Commission pour que le nouveau directeur du théâtre de Caen lui rende ses entrées. Un agent est chargé de faire arranger cette affaire à l'amiable. Détail
20.8.1847SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, Langlé annonce qu'il a appris du Directeur des beaux-arts que les directeurs de l'Opéra multipliaient leurs démarches et employaient de hautes influences pour obtenir du ministre de l'Intérieur la radiation de la clause de leur cahier des charges relative à la révision des droits d'auteurs. Il propose : 1° de faire une démarche auprès du Ministre pour combattre l'effet de celles des directeurs de l'Opéra, et 2°, de signifier à ces directeurs, par acte extrajudiciaire, qu'en attendant que le Ministre se prononce sur les améliorations réclamées par les Auteurs et Compositeurs, ceux-ci consentent à ce que leurs ouvrages soient représentés à l'Opéra aux mêmes conditions que par le passé.
" Après une longue délibération, la Commission décide :
" 1° que Mr V.H. sera invité, en qualité de délégué, à voir immédiatement le Ministre et à lui demander instamment le maintien de la clause du cahier de charges concernant la révision de droits d'auteurs. A cet effet deux membres de la Commission se rendront chez Mr V.H. demain matin pour lui expliquer les motifs de cette mission.
" 2° que la discussion relative à l'acte extrajudiciaire est ajournée pour être continuée en présence de ceux des membres de la Commission qui travaillent plus particulièrement pour l'Opéra : qu'à cet effet, Mrs Scribe et Halévy actuellement en congé, seront invités à se trouver à la séance de vendredi prochain. "
Détail
3.9.1847SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre de V.H., qui transmet à la Commission celle qu'il a reçue du ministre de l'Intérieur, concernant les droits d'auteurs à l'Opéra.
" La lettre du Ministre est ainsi conçue :
" Monsieur et cher confrère, j'ai reçu la lettre que vous m'avez écrite en date du 21 août. La clause dont vous vous [sic] désirez le maintien dans l'intérêt des Auteurs dramatiques, a été conservée dans le nouveau cahier des charges de l'Opéra.
" Recevez Monsieur et cher confrère, l'assurance de [ma] haute considération.
" Le Ministre de l'Intérieur.
" Signé : Duchatel.
" A Monsieur le Vicomte V.H., Pair de France, de l'Académie française. "
Détail
24.9.1847SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre d'Anicet-Bourgeois qui annonce la mort de Frédéric Soulié.
"La Commission, douloureusement affectée de la perte qu'elle vient de faire de l'un de ses membres les plus honorables, décide qu'elle assistera aux funérailles de Mr Soulié ; qu'une lettre spéciale sera adressée à tous les auteurs membres de la Société par les soins de M.M. les agens, pour les inviter à se joindre à elle et que Mr V.H. sera prié de prendre la parole, sur la tombe de Mr Soulié, au nom de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques."
Détail
29.10.1847SACD. V.H. assiste (avec retard) à la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi (séance levée à 5 h 1/2).
" Mr V.H., dépose sur le bureau une pétition adressée par le père de Mr Frédéric Soulié, au ministre de l'Intérieur afin d'obtenir une indemnité ou un secours annuel. Il propose à la Commission d'appuyer cette demande et d'appeler l'intérêt du Ministre sur la position de Mr Soulié, père.
" Cette proposition est adoptée à l'unanimité, la demande de Mr Soulié père est apostillée séance tenante, par tous les membres présens et Mr Dulong [agent de la Société] est chargé de la transmettre au Ministre après avoir reçu la signature de Mr le Président [Lebrun] qui n'assiste pas à la séance de ce jour. "
Détail
9.11.1847SACD. Cet après-midi, la Commission dramatique se réunit en séance extraordinaire pour délibérer sur la durée du traité de l'Opéra-National et sur la demande de réversibilité faite par M. Adam en ce qui concerne ses droits de compositeur.
" Mr V.H. écrit que forcé d'assister à une séance extraordinaire de l'Académie il lui est impossible de se rendre à celle de la Commission. "
Détail
5.3.1848SACD. 11 h. V.H. assiste à l'assemblée générale extraordinaire de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques, au foyer de l'Ambigu-Comique. On approuve, à l'unanimité, l'acte d'adhésion de la Société au Gouvernement provisoire, et on parle de la liberté des théâtres, la suppression de la censure et l'abolition du droit des pauvres. Détail
12.3.1848SACD. V.H. assiste à l'assemblée générale extraordinaire de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques au foyer de l'Ambigu-Comique. Lecture est donnée d'un rapport de Langlé sur la liberté des théâtres, l'abolition de la censure, le cautionnement.Détail
24.3.1848SACD. 3 h - 7 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Anicet-Bourgeois rend compte de l'échec d'une démarche que la Commission a faite le 22.3.1848 auprès de Ledru-Rollin, pour obtenir que la Société soit représentée au sein de la nouvelle Commission nationale des théâtres. Le Ministre ayant été appelé à d'autres devoirs, la Commission ne fut pas reçue. On débat de ce qu'il convient de faire.
" Après une longue discussion à laquelle ont pris part Mrs V.H., et Bayard, l'assemblée se sépare sans avoir rien arrêté, cependant Mr Camille Doucet, voisin du ministère est prié de faire une démarche officieuse auprès du secrétaire général du ministre de l'Intérieur. "
Détail
31.3.1848SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, en l'absence de V.H. (toujours « excusé »), les commissaires nomment au scrutin secret trois auteurs et un compositeur pour représenter la Société au sein de la Commission nationale des théâtres : V.H., Anicet-Bourgeois, Dumanoir, Fromental Halévy.
" Ces délégués se présenteront au ministre de l'Intérieur et demanderont leur adjonction à la Commission nationale des théâtres. "
Détail
7.4.1848SACD. 3 h - 6 h 1/2. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard. Anicet-Bourgeois « informe la Commission que les délégués nommés pour représenter la société dans la Commission nationale des théâtres, ayant fait de vains efforts pour parler à Mr le Ministre de l'Intérieur ou à son secrétaire, ont pris le parti d'écrire au Ministre et à Mr Elias Regnault, Président de la Commission nationale, pour leur faire connaître leurs nominations et les prier de vouloir bien les convoquer à la prochaine séance. » Détail
12.4.1848SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, on adopte la proposition d'Anicet-Bourgeois pour former, conjointement avec les autres sociétés artistiques et littéraires, un Club des lettres et des arts, afin d'obtenir l'élection d'écrivains et d'artistes à l'Assemblée nationale constituante. Isidore Taylor est introduit et annonce au nom des associations dont il est président (les Artistes musiciens, les Artistes dramatiques et les Artistes peintres), que les comités de ces associations se réuniront à ceux des Gens de lettres et des Auteurs dramatiques cet après-midi au Bazar Bonne Nouvelle à 15 h. Les Artistes industriels et des délégués d'ouvriers ont fait des démarches pour se joindre à eux. C'est le début d'une campagne qui mènera V.H. à l'Assemblée. Détail
14.4.1848SACD. 2 h 1/2 - 6 h 1/2. Réunion de la Commission dramatique. V.H. y assiste, avec retard. La Commission décide qu'elle présentera un candidat à la représentation nationale, dimanche prochain, à l'assemblée générale des Auteurs et Compositeurs dramatiques. Elle vote au scrutin secret, et " Mr V.H. obtient l'unanimité des voix moins une ". Détail
16.4.1848SACD. 12 h 1/2 - 2 h 1/2. V.H. assiste à l'assemblée générale des Auteurs et Compositeurs dramatiques, au foyer de l'Ambigu-Comique. On donne lecture de la proposition de former un Club des lettres et des arts, et on annonce les candidatures à la représentation nationale : Adolphe Dumas, Théophile Dumersan, Etienne Arago, V.H. La candidature de Dumersan n'est pas appuyée. Celle d'Arago, présentée par quelques amis, est appuyée. Adolphe Dumas déclare qu'il retire sa candidature et pense qu'il n'y a pas lieu d'aller au scrutin. " L'Assemblée se prononce dans le même sens et la candidature de Mr V.H. est votée par acclamations et à l'unanimité. " Détail
21.4.1848SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Une partie de la séance, à laquelle assistent Taylor et deux délégués de sociétés artistiques, est consacrée " à prendre des mesures propres à assurer l'élection des candidats que le Club des lettres et des arts présente à l'Assemblée nationale ". Détail
28.4.1848SACD. V.H. est absent de la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. Détail
5.5.1848SACD. 2 h 1/2 - 6 h. V.H. assiste à la réunion de la Commission dramatique. Lecture est donnée d'une note des frais faits par les comités des sociétés artistiques et littéraires à l'occasion des élections à l'Assemblée nationale : le cinquième qui revient à la SACD s'élève à 184 fr. ; la Commission autorise le paiement. Détail
7.5.1848SACD. 12 h 3/4 - 3 h 1/2. V.H. assiste à l'assemblée générale annuelle. Le rapport de Camille Doucet, secrétaire de la Commission dramatique, évoque la candidature parlementaire de V.H. sous l'égide de la SACD : « une 1ère épreuve, un 1er succès nous encourage, déjà nous venons d'obtenir, p[ou]r notre élu qui ne le demandait pas, soixante mille suffrages qui en promettent d'autres. Il y a au parlement une place vide entre Béranger et Lamartine. » Puis, pour la première fois dans leur histoire, les membres élisent leur président au suffrage universel :
" Il est donné connaissance à l'assemblée d'une proposition signé de 41 membres qui proposent de déférer la présidence de la Commission et de la Société à Mr V.H. - cette proposition est mise aux voix et adoptée à l'unanimité."
Détail
10.5.1848SACD. 14 h 3/4 - 17 h. Réunion de la Commission dramatique sous la présidence de V.H. On procède, au scrutin secret, à la formation du bureau.
" M. le Président fesant observer, qu'en raison des nombreux travaux dont il est chargé, il ne lui sera pas possible d'apporter dans sa présidence tout le zèle et toute l'exactitude que cette fonction réclame, la Commission décide qu'elle nommera trois vice-présidents, et elle désigne en cette qualité : MM. Empis, Bayard et Anicet-Bourgeois."
V.H. est nommé à la sous-commission du Théâtre de la République [Théâtre-Français], avec Empis, Pyat et Scribe. Au cours de l'année 1848, il n'assistera qu'exceptionnellement aux réunions de la Commission.
Détail
12.5.1848SACD. 14 h 1/2 - 17 h 3/4. Réunion de la Commission dramatique. V.H., arrivé avec un peu de retard, la préside.
" Mr Vor Hugo rapporte qu'il a quelquefois, entendu des assemblées politiques se plaindre de leur manque d'influence sur le pouvoir, et il pense que le remède assuré contre cet inconvénient est de faire comprendre elles-mêmes leur influence. Ainsi, il faut commencer par reconnaître cette vérité : c'est que le gouvernement déchu n'était pas favorable aux Auteurs dramatiques et que le gouvernement nouveau n'est pas mieux disposé. Si l'on croit, dit Mr Hugo, gagner de l'influence en multipliant les démarches ? c'est une erreur. Les Gens de lettres ne doivent leur action sur le pouvoir qu'à leur influence sur le public, comme journalistes ; que chaque Auteur dramatique écrive son opinion dans les journaux, qu'elle ait la valeur d'une manifestation, et on verra si l'influence n'arrive pas à la suite.
" Qu'on examine maintenant, quelle espèce d'influence le pouvoir peut exercer contre les Auteurs dramatiques : la liberté est proclamée, la censure est abolie, il n'y a plus de privilèges de théâtre ! Le pouvoir n'a donc rien à faire de ce côté. Il y a bien après, les épaulettes de l'Etat-Major de la garde nationale et les places réservées dans les fêtes publiques ? mais ce sont là des futilités dont on ne doit pas s'occuper. Reste donc la commission ministérielle qui doit résoudre les questions de théâtre ! Néanmoins, elle n'a que des solutions à chercher, elle n'a rien à organiser.
" - Trois Sociétés puissantes existent pour cet objet : celle[s] des auteurs, des directeurs et des comédiens. - La Société des Auteurs dramatiques est la plus forte, parce qu'elle peut se passer des deux autres. En conséquence, Mr Hugo voudrait qu'il s'opérât un rapprochement entre ces trois Sociétés qui nommeraient chacune des délégués, afin de composer un comité, chargé de poser les bases, de discuter et d'adopter une charte des théâtres que l'on signifierait au Ministre avec la certitude qu'il n'y serait pas fait de changement. On ne saurait croire, ajoute Mr Hugo, quelle influence la Commission dramatique pourrait acquérir par cette manière de procéder. Ce ne serait plus la Commission qui solliciterait des audiences, mais le Ministre qui les lui demanderait ou qui lui enverrait ses secrétaires pour se concerter avec elle. Voilà, selon Mr Hugo, le moyen pour la Commission dramatique de prendre sa part d'influence et de conserver sa dignité.
"- Quant à la proposition de M. Doucet, Mr Hugo l'appuie volontiers, si on la croit utile ; il pense qu'on peut dire au Ministre : qu'avant de passer outre, la Société a cru devoir l'informer de ce qui avait eu lieu sous son prédécesseur. Si le Ministre ne répond pas, il faut protester dans les journeaux [sic] et réunir les trois sociétés pour fonder la charte des théâtres ; ensuite, on la signifiera au Ministre.
" Mr Doucet fait observer que la liberté lui paraît plus grande en apparence qu'en réalité, puisqu'un privilège nouveau vient d'être donné pour exploiter le théâtre de l'Opéra-Comique. Ensuite, Mr Doucet se demande s'il y aurait entente cordiale entre les trois Sociétés pour établir la charte proposée par Mr Vor Hugo ; Mr Doucet est d'avis qu'il faut le tenter, mais il croît aussi qu'on peut échouer.
" Mr Vor Hugo répond que la situation actuelle permet à tout le monde d'ouvrir un théâtre, voilà le principe ! Toutefois, ce principe se concilie avec le droit qu'a l'Etat de disposer à son gré des théâtres qui lui appartiennent, à raison des subventions qu'il leur fait accorder. Au surplus, dit Mr Vor Hugo, que peut-il arriver de la liberté des théâtres? que dans un temps, il y en aura de trop et que plus tard ils se restreindront d'eux-mêmes.
" Mr Hugo insiste sur la proposition qu'il a faite de s'entendre avec les sociétés des directeurs et des comédiens, et si cela ne réussit pas, la Commission dramatique se bornera, en passant des traités avec les théâtres, à imposer des conditions qui garantissent les intérêts des auteurs.
" Mr Bayard, revenant au point de départ de la discussion, dit qu'il faut avant tout faire acte d'existence auprès du pouvoir plutôt que de s'en éloigner et de s'isoler. En conséquence, il juge nécessaire de se plaindre et de porter au Ministre une protestation contre ce qui a eu lieu sous son prédécesseur. Mr Bayard espère que le Ministre comprendra alors que, dans les questions qui concernent les théâtres, rien ne peut être fait sans avoir appelé les Auteurs.
" Mr Batton demande qu'on s'occupe immédiatement de cette affaire parce que l'ancienne administration avait pris des engagemens au sujet des grands théâtres, et notamment de l'Opéra.
" Mr Lafitte fait remarquer que Mr Vor Hugo vient de parler d'établir, de concert avec les directeurs, et les comédiens, une charte des théâtres et que c'est pour ce motif que la commission ministérielle a été instituée ; que, par conséquent, il ne faudrait pas attendre qu'elle eût terminé son travail pour lui présenter des observations.
" Mr Lefranc propose de demander une audience au Ministre et de lui exposer les faits.
" Mr V. Hugo propose de joindre à cette demande, le rapport de Mr Doucet. - Mr Brisebarre appuie la proposition de Mr Hugo.
" Monsieur Doucet croit qu'il est possible de concilier les deux propositions, ce serait de solliciter d'abord l'audience, et ensuite, de remettre le rapport entre les mains du Ministre.
" MM. Bayard et Du Peuty expriment la crainte que l'envoi du rapport n'ait le caractère d'un acte hostile ; ils préfèrent la remise d'une note au Ministre.
" M. de Villeneuve partage cette opinion et propose de charger Mr Doucet de la rédaction de cette note, avec le concours de MM Vor Hugo et Bayard.
" Mr le Président met aux voix la demande d'audience, seulement, bien entendu que, s'il n'y est pas répondu, une protestation sévère sera insérée dans les journaux. - La Commission décide que l'audience sera demandée.
" Mr Brisebarre reproduit la proposition de Mr Hugo, tendant à joindre le rapport de Mr Doucet à la demande d'audience. Cette proposition, mise aux voix, est rejetée.
" La proposition de Mr de Villeneuve est mise aux voix et adoptée.
" Mr Vor Hugo propose de nommer une sous-commission de cinq membres, chargée de prendre connaissance du travail de la commission ministérielle et de lui soumettre ses observations.
" Cette proposition étant adoptée, il est, sur le champ, procédé à la nomination, au scrutin secret, des membres de la sous-commission.
" Nombre des votans : 10 - majorité absolue : 6. " Sont nommés, MM. Bayard, Pyat, Halévy, Batton et Doucet.
" M. le Président donne lecture de la demande d'audience qui est approuvée, après modifications, et signée séance tenante.
" La Commission décide que la formule suivante sera employée dans les lettres qu'elle adressera aux ministres : « Citoyen ministre » et pour les compliments : « agréez, citoyen ministre, l'assurance de ma, ou de notre, haute considération.» "
Détail
19.5.1848SACD. 14 h 1/2 - 17 h 3/4. Réunion de la Commission dramatique sous la présidence de V.H. Lecture est donnée d'une lettre d'Isidore Taylor, président des Associations des Artistes dramatiques, des Artistes musiciens et des Artistes peintres : il « propose à la Commission de se réunir avec les comités des autres sociétés, mardi 23 du courant, à la salle Bonne Nouvelle, à l'effet de se concerter pour appuyer l'élection de Mr Vor Hugo, et qui, dans le cas où sa proposition serait agréée par la Commission prie celle-ci d'en donner avis à la Société des Gens de lettres, pour que son comité assiste aussi à cette réunion.
"- La Commission acceptant unanimement la proposition de Mr Taylor, charge : Mr Anicet de répondre à Mr Taylor ; Mr Lefranc de voir Mr Lireux pour la convocation du comité des Gens de lettres, et MM de Villeneuve et Brisebarre de prendre des renseignements sur la possibilité qu'il y aurait de pouvoir s'entendre avec le comité de la société industrielle. [...]
" Mr Vor Hugo rend compte dans les termes suivans de l'audience accordée ce matin par Mr Recurt, ministre de l'Intérieur, à laquelle la Commission s'est rendue presque au complet : le Président de la Commission a exposé au Ministre que son prédécesseur avait méconnu les droits de l'association des Auteurs et Compositeurs dramatiques, en ne l'admettant pas auprès de lui, aussi bien que les corporations d'ouvriers, et en ne permettant pas à ses délégués d'assister aux travaux de la commission ministérielle, chargée d'étudier et de résoudre les questions concernant les théâtres. Le Président a fait remarquer en même temps, au Ministre, que l'association des Auteurs et Compositeurs dramatiques et celle des Gens de lettres formaient deux institutions tout à fait distinctes.
" Mr Recurt a répondu que, désormais, le gouvernement, reconnaissant la légitime influence de la littérature dramatique, s'empresserait de saisir toutes les occasions de témoigner aux auteurs sa sollicitude et ses sympathies ; qu'en conséquence, la Commission voulût bien lui adresser les noms de ses quatre délégués qui étaient admis, de plein droit, dans la commission ministérielle des théâtres.
"- Mr le Président ajoute qu'il vient, à l'instant même, de recevoir la visite d'une personne, touchant de très près au gouvernement, qui l'a chargé d'exprimer à la Commission dramatique, au nom de Mr de l'Intérieur, tout le regret qu'il a éprouvé de l'avoir fait attendre et de n'avoir pu lui indiquer une audience spéciale.
" Mr Lefranc rappelle à la Commission l'émotion produite dans l'assemblée générale le 7 mai, lorsqu'elle apprit les mauvais procédés de l'ancien ministre de l'Intérieur ; en conséquence, Mr Lefranc propose de faire insérer dans les journaux un article qui, sans initier le public aux détails de cette affaire, instruise les membres de la société de la bienveillante cordialité témoignée à la Commission par Mr Recurt.
"- La proposition de Mr Lefranc est adoptée et Mr Doucet est prié de rédiger et de faire publier l'article en question, ainsi que d'adresser au ministère de l'intérieur les noms des quatre délégués de la Commission (MM. Vor Hugo, Halévy, Dumanoir et Anicet) admis dans la commission ministérielle des théâtres. "
Détail
26.5.1848SACD. L'après-midi, V.H. assiste, avec retard, à la réunion de la Commission dramatique. Lecture est donnée d'une lettre d'Isidore Taylor, qui annonce que les cinq sociétés artistiques et littéraires se réuniront lundi prochain, 29.5.1848, à 3 heures, pour entendre la profession de foi électorale de V.H. La Commission charge l'agent Gallot d'en prévenir tous les membres de la Société. Lecture est aussi donnée d'une lettre de Dieudonné, chef du cabinet du ministre de l'Intérieur : les noms des quatre délégués de la Commission dramatique ont été portés sur la liste des membres de la Commission nationale des théâtres.
" Une délégation d'artistes de l'Ambigu est entendue par la Commission. Ayant exposé la situation fâcheuse dans laquelle se trouve leur théâtre, les délégués prient la Commission de se joindre à eux pour solliciter du Ministre la restitution du cautionnement du directeur, Antony Béraud, afin de former une société pour l'exploitation du théâtre.
" Mr le Président demande à ces messieurs si c'est Mr Béraud qui a versé son cautionnement ou s'il a été fourni par une tierce personne.
" MM. les artistes répondent qu'ils ne savent rien à cet égard.
" Mr le Président dit à messieurs les artistes qu'ils ne doivent pas douter de l'intérêt que la Commission leur porte, mais que l'affaire ne lui semble pas aussi facile qu'ils semblent le croire ; qu'au surplus la Commission va consulter ses conseils judiciaires à ce sujet, et que, ce soir même, l'un de ses membres, Mr Lafitte, transmettra sa réponse à MM. les artistes. - Ces derniers se retirent après avoir remercié la Commission. "
Détail
9.6.1848SACD. V.H. assiste, avec retard, à la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi (séance levée à 6 h). Anicet-Bourgeois, qui a assisté à une séance de la Commission nationale des théâtres, demande s'il doit soutenir seul, ou au nom de la Commission dramatique, une proposition qu'il a faite ayant pour but d'exiger de tout nouveau directeur de théâtre, un cautionnement égal à un mois de frais.
Brisebarre combat la demande d'un cautionnement, comme étant une entrave à la liberté des théâtres ; il ne l'accepterait que si le chiffre de ce cautionnement était assez élevé pour qu'il pût donner une garantie sérieuse à tous les intérêts. Il préférerait que la Commission dramatique exige dans ses traités un cautionnement affecté aux droits des auteurs.
Lafitte est d'avis d'obtenir un cautionnement pourvu qu'il soit affecté seulement aux droits d'auteur, des artistes et des pauvres. Brisebarre fait remarquer que le cautionnement de Béraud, directeur de l'Ambigu, a reçu une distinction semblable à celle que demande Lafitte et que néanmoins le cautionnement est absorbé, c'est-à-dire que les auteurs, créanciers de ce théâtre, ne recevront pas la moitié de ce qui leur est dû.
" Mr V.H. fait observer que l'opinion de MM. Anicet et Lafitte, et celle de Mr Brisebarre, ne sont pas si divisées que ce dernier semble le croire, puisqu'en définitive les deux opinions tendent à avoir des garanties sérieuses, et il paraît difficile à Mr Hugo, qu'au moment où on va réglementer, par une loi, la liberté des théâtres, on ne stipule pas des conditions répressives contre les excès de cette liberté.
" Mr Hugo dit, qu'en effet, il peut résulter du nouvel état de choses, que des délits soient commis par un directeur ! Comment les punira-t-on ? Sans doute par des peines pécuniaires et corporelles : la prison et l'amende ! Pour que cette amende soit payée il est nécessaire que la loi impose au directeur l'obligation de déposer un cautionnement, et, par conséquent, la loi va donner tout naturellement aux auteurs, et sans qu'ils aient à la demander à l'avance, la garantie qu'ils ont droit d'obtenir.
" Mr Hugo ajoute que si le cautionnement imposé au directeur ne répond pas en même temps des droits d'auteur, la Commission pourra en faire la demande, et que, si elle n'est pas accordée, la Commission aura toujours la ressource d'user du moyen indiqué par Mr Brisebarre, c'est-à-dire, d'exiger un cautionnement spécial du directeur qui se présentera pour avoir un traité.
" Mr Hugo engage donc Mr Anicet à ne faire valoir sa proposition, et la garantie des auteurs, qu'au moment où on discutera la pénalité du projet de loi sur les théâtres.
" La Commission se range entièrement de l'avis de Mr Hugo."
La Commission prend connaissance de plusieurs lettres qui ont été adressées à V.H., dont une de Lock, chef du bureau des théâtres au ministère de l'Intérieur, annonçant à V.H. qu'il a été nommé membre de la Commission nationale des théâtres, et une de Harmant, directeur du théâtre de Tours, sollicitant une diminution de moitié sur les droits d'auteur. L'examen de cette demande est renvoyée à la semaine prochaine.
Détail
16.6.1848SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, Anicet-Bourgeois annonce qu'un congrès dramatique a été organisé par un membre de la Société, Victor Herbin. [Ce congrès a pour but de débattre de la crise économique des théâtres.] La première séance a eu lieu le 11.6.1848 au foyer de l'Ambigu, sous la présidence de V.H. ; une seconde doit être tenue le 18. La Commission décide que chacun de ses membres peut individuellement assister aux séances de ce congrès, mais ne saurait engager, par sa présence ou par son vote, la SACD. Détail
30.6.1848SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre d'Isidore Taylor transmettant la copie d'une lettre de V.H. qui annonce qu'il fait don de 500 francs aux cinq sociétés des lettres et des arts [qui ont soutenu sa candidature parlementaire]. « La Commission vote des remercîmens à Mr V.H. et charge Mr Gallot de s'entendre avec Mr Taylor pour le versement de cette somme de 100 francs. » Détail
10.7.1848SACD. Réunion extraordinaire de la Commission dramatique. Guyot, agent de la SACD, informe la Commission que Félix Pyat le prie de lui faire remettre aujourd'hui une note sur la situation des théâtres de Paris.
" Mr Lafitte donne lecture du travail qu'il a préparé à ce sujet. - Ce travail est adopté, après modification, et la Commission décide qu'en l'adressant à Mr Pyat celui-ci sera prié de la communiquer à son collègue de la Commission de l'Assemblée Nationale, Mr V.H. "
Détail
14.7.1848SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre d'Anicet-Bourgeois proposant que les comités des cinq associations artistiques et littéraires fassent une demande en commun auprès du ministre de l'Intérieur afin qu'une partie des 250.000 fr. demandés à l'Assemblée nationale en faveur des gens de lettres et des artistes soient répartie entre les caisses de secours des cinq associations. Lafitte informe la Commission que les cinq comités, réunis dernièrement, ont nommé une commission spéciale pour faire les démarches nécessaires auprès des membres de l'Assemblée Nationale et pour veiller à la répartition des fonds ; la SACD est représentée dans cette commission par Dumanoir et Lafitte. Détail
28.7.1848SACD. La Commission dramatique adopte la rédaction définitive d'une lettre au ministre de l'Intérieur, Jules Senard. Elle demande à « apporter sa part d'expérience dans la distribution de la somme votée par l'Assemblée Nationale », le 17.7.1848, à titre d'encouragement aux belles-lettres. Détail
4.8.1848SACD. 14 h 1/2 - 17 h 1/2. Réunion de la Commission dramatique. V.H. arrive en cours de séance.
" [...] Mr Guyot informe la Commission qu'il a fait prier Mr Vor Hugo de venir aujourd'hui à la séance afin d'instruire ses collègues du chiffre de la somme accordée aux Auteurs et Compositeurs dramatiques par Mr le Ministre de l'Intérieur.
" Mr Vor Hugo, qui arrive en ce moment, donne les explications suivantes : - Le décret rendu le 27 [sic pour 17] Juillet dernier a ouvert un crédit de 200.000 francs à Mr le Ministre de l'Intérieur pour encouragement aux beaux-arts, et de 100.000 francs à Mr le Ministre de l'Instruction Publique pour encouragement aux belles-lettres ; il n'y a pas lieu, dit Mr V.H., de s'occuper de ce dernier crédit qui est exclusivement consacrée aux gens de lettres. Sur les 200.000 francs affectés au ministère de l'intérieur, 150.000 francs vont être prélevés pour les commandes à faire aux statuaires, peintres &a et sur les 50.000 francs restant, il y a déjà des demandes faites qui s'élèvent à 30.000 fr.
"- Voilà donc le crédit réduit à 20.000 fr. Mr Hugo avait proposé à Mr Ch. Blanc de donner 5000 fr. à chacune des caisses de secours des cinq sociétés : des Auteurs dramatiques, des Gens de lettres, des Musiciens, des Artistes dramatiques et des Peintres, mais le directeur des Beaux-Arts lui a fait observer qu'il y avait en dehors de ces sociétés, des gens de lettres et des artistes auxquels il fallait songer aussi et que, d'ailleurs, la Société des Gens de lettres, ayant un crédit spécial, ne pouvait être encore admise pour une part dans la répartition des fonds alloués au ministre de l'Intérieur. Toutefois, Mr Ch. Blanc n'a consenti à accorder que 4000 fr. à chacune des quatre autres Sociétés.
" Mr Doucet dit qu'on établit ainsi qu'il ne reste que 16.000 fr. et que l'association des Auteurs dramatiques trouvera qu'il doit rester 196.000 francs et demandera pourquoi on ne lui donne pas de travail. - Mr Doucet pense donc que l'association ne sera pas convaincue que l'équité a été observée dans la répartition et que l'intention de l'Assemblée Nationale a été bien remplie.
" Mr V.H. fait remarquer que le décret porte : encouragement aux beaux-arts et non : secours ; que, par conséquent, le ministre disposera des fonds comme bon lui semblera. Relativement à ce que vient de dire Mr Doucet, que l'association se plaindra qu'on ne lui donne pas de travail, cette plainte, selon Mr Hugo, serait profondément injuste, car de toutes les sociétés vivant du produit de leur art, l'association dramatique et celle des Artistes dramatiques sont les seules à qui l'Assemblée Nationale ait conservé leurs instrumens de travail, par le vote du secours de 680.000 fr. en faveur des théâtres de Paris, secours qui leur a permis de rouvrir leurs portes au public, tandis qu'elle n'a rien fait pour les libraires, les peintres, les architectes, les graveurs, &a. Mr Hugo ajoute que les 4000 francs accordés à la caisse de secours des Auteurs dramatiques n'empêchera pas ceux d'entre eux, qui font partie de la Société des Gens de lettres, de s'adresser, à ce titre au ministre de l'Instruction publique, mais qu'ils n'ont rien à espérer du ministre de l'Intérieur auquel ils doivent s'abstenir de faire aucune réclamation.
" A l'égard de l'allocation des 4000 francs ci-dessus, Mr Hugo recommande à la Commission de faire dresser un état justifiant des paiemens qui auront été effectués.
" Mr de Villeneuve annonce à Mr Hugo, que beaucoup d'Auteurs ont envoyé des lettres à la Commission pour être admis dans la répartition des fonds votés par l'Assemblée Nationale, et il lui demande quelle serait son opinion : sur l'opportunité d'une circulaire ou d'une assemblée générale pour instruire les membres de la Société de l'état des choses.
" Mr Hugo dit qu'une assemblée générale vaudrait mieux ; en conséquence, la Commission après s'être concertée avec Mr Hugo décide qu'il en sera convoquée une à cet effet pour le mardi 15 du courant.
" Mr Doucet est chargé de faire une démarche auprès du directeur des Beaux-Arts pour le prier de hâter le paiement des 4000 francs accordés à la Caisse de secours.
" On évoque le problème de Jouy, directeur du Beaumarchais, qui refuse de reconnaître les pièces reçues sous l'administration précédente. Jouy a dit à Brisebarre " qu'il avait parlé de cette difficulté à Mr Hugo et que ce dernier lui a donné raison. Mr Hugo répond négativement. "
Détail
9.8.1848SACD. Réunion de la Commission dramatique cet après-midi.
" Mr Doucet rend compte de la démarche qu'il a faite auprès de Mr Ch. Blanc, directeur des Beaux-Arts, et il informe la Commission des dispositions bienveillantes que celui-ci lui a manifestées en faveur de la Société, en préparant immédiatement l'ordonnance des 4000 fr. qui vont être remis entre les mains de la Commission. Mr Doucet ajoute, avec plaisir, que ce n'est pas, ainsi que la Commission l'a compris vendredi dernier, à ce chiffre de 4000 francs qui [sic] se bornera l'allocation des Auteurs dramatiques, ce premier crédit épuisé, il sera possible d'en obtenir un second, moins fort peut-être, mais toujours profitable à l'association ; outre cela, Mr Ch. Blanc se réserve de donner directement des secours jusqu'à concurrence d'une somme de 20.000 francs environ.
"- Mr le directeur des Beaux-Arts recommande seulement à la Commission de lui envoyer tous les quinze jours l'état d'émargement des sommes qu'elle aura distribuées, afin d'éviter des doubles emplois.
"- La Commission remercie Mr Doucet des renseignemens qu'il lui a procurés et décide qu'elle fera remettre tous les huit jours et le lendemain de ses séances, l'état réclamé par Mr Ch. Blanc. "
Détail
11.8.1848SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, la lecture du procès-verbal du 4 août provoque des remarques de Batton, qui était excusé ce jour-là, concernant les remarques de V.H. sur la conservation des instruments de travail des Auteurs par le vote du secours aux théâtres. " Cette opinion ne paraît pas exacte à Mr Batton, en ce qu'en aidant les théâtres l'Assemblée Nationale n'a pas pu leur rendre le public qui ne les fréquente pas, tandis que les statuaires, les peintres et autres devant obtenir des travaux du ministre de l'Intérieur vont se trouver dans meilleure position que les auteurs dramatiques, qui ne vont recevoir qu'un secours insuffisant. L'action de l'Assemblée Nationale en faveur des théâtres doit, surtout, être considéré comme une mesure d'ordre public."
La Commission charge Lafitte et Doucet de s'entendre « définitivement » avec V.H. pour qu'il vienne présider l'assemblée générale fixée au 15.8.1848. Elle les charge aussi de faire une démarche auprès du ministère de l'Instruction publique pour que les Auteurs dramatiques soient admis dans la répartition de l'indemnité affectée à ce ministère, au même titre que les Gens de lettres.
Lecture est donnée d'une lettre de V.H. " transmettant à la Commission la lettre d'avis de Mr le Directeur des Beaux-Arts annonçant que les 4000 francs accordés par Mr le Ministre de l'Intérieur aux Auteurs dramatiques viennent d'être ordonnancés au nom de la Commission et priant celle-ci d'envoyer tous les 15 jours l'état des indemnités qu'elle aura distribuées. "
" L'observation de Mr Batton est appuyée par Mr Lafitte, qui ajoute : que le crédit voté par [voir fiche suivante]
Détail
15.8.1848SACD. 14 h 30 - 16 h 30. V.H. préside l'assemblée générale de la SACD. « Environ » 40 membres sont présents.
" Mr le Président annonce à l'assemblée qu'elle a été convoquée pour lui donner connaissance de ce qui a été fait, relativement à l'indemnité votée par l'Assemblée Nationale, en faveur des gens de lettres, et que comme il s'agit là d'une chose intime et personnelle pour l'association les membres présens sont priés de garder le secret sur les délibérations qui pourront être prises dans la séance.
" Après avoir donné lecture du décret du 27 [sic pour 17] Juillet dernier, accordant 200,000 francs au ministre de l'Intérieur pour encouragement aux beaux-arts et 100,000 francs au ministre de l'Instruction publique pour encouragement aux belles-lettres, Mr le Président fait remarquer le mot encouragement, inséré dans le décret et, donne à cet égard, des explications sur les nombreux pourparlers qui ont eu lieu entre les Auteurs qui représentent l'association à l'Assemblée Nationale et les membres de son Comité de l'Intérieur.
" Il résulte de ces explications que sur les 200,000 francs affectés au ministère de l'Intérieur, on a prélevé : 150,000 francs pour commandes et travaux à faire exécuter aux statuaires, peintres &a 20,000 francs, pour secours distribués à divers hommes de lettres ; 16.000 francs, sur la demande de Mr le Président pour les caisses de secours des quatre sociétés des Auteurs dramatiques, des Musiciens, des Artistes dramatiques et des Statuaires, Peintres &a et que le surplus reste pour les gens de lettres et les artistes qui ne font pas partie des associations.
" - Mr le Président communique de suite la lettre de Mr le directeur des Beaux-Arts, donnant avis que 4000 francs sont mis à la disposition de la Commission dramatique et ajoute que les Auteurs dramatiques peuvent aussi s'adresser au ministre de l'Instruction publique, en leur qualité d'hommes de lettres l'Assemblée Nationale, ayant cru, en votant 680.000 francs en faveur des théâtres, avoir pourvu suffisamment à leurs besoins en leur conservant leurs instrumens de travail, et qu'en cela ils étaient beaucoup mieux partagés que les auteurs travailleurs [sic].
" Mr Sauvage demande la parole et fait observer que les Artistes dramatiques ont été plus favorisés que les Auteurs, car comme ceux-ci ils touchent une part de 4000 francs et de plus leurs appointemens, qui sont assurés par le crédit de 680.000 francs accordé aux théâtres. - Ce qui aurait paru plus juste à Mr Sauvage c'est que ce crédit fût réparti, pendant la mauvaise saison et ajouté aux recettes journalières des théâtres, sur lesquelles recettes les auteurs auraient perçu leurs droits.
" Mr le Président répond que tel aurait été son désir, mais que, craignant de compromettre le vote du décret, il a dû renoncer à cette idée.
" Mr Bayard prie les membres de l'assemblée de donner quelques conseils à la Commission sur le meilleur emploi à faire des fonds de secours de 4000 francs à sa disposition.
" Plusieurs membres échangent des paroles sur cette question, entre autres : MM. Grangé, Brisebarre, Fontaine, Magen, Langlé et Ponroy.
" L'assemblée déclare unanimement qu'elle laisse la Commission juge de l'emploi des 4000 francs et vote des remercîmens à Mr V.H. à ceux de ses collègues de l'Assemblée Nationale qui ont pris part au succès du décret et à la Commission dramatique. "
Détail
18.8.1848SACD. La Commission dramatique décide que la répartition des fonds alloués à sa caisse de secours sera faite le 25 août. Avis de cette date sera donné à tous les membres pour que leurs demandes arrivent en temps utile. Garnier, agent de la Société, informe la Commission qu'il a pris des renseignements au ministère de l'Intérieur pour savoir au nom de qui devait être ordonnancé le paiement des 4000 fr. ; la somme sera remise sur l'acquit de V.H. Ce dernier a été prié de faire en sorte que la somme pût être versée entre les mains de la Commission pour la prochaine séance.Détail
15.9.1848SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, Lafitte rend compte d'une visite qu'il a faite à Charles Blanc, directeur de la division des Beaux-Arts, et Bazannerie, chef du bureau des théâtres. Ces messieurs ont recommandé d'adresser toute demande de fonds d'encouragement au Comité de l'Intérieur de l'Assemblée nationale. Mais « après s'être mise en instance, la Commission ayant appris par les journaux et par une lettre de M. V.H. que le Comité de l'Intérieur avait renvoyé de nouveau à la Direction des Beaux-Arts les détails de la répartition du crédit de 200,000 f, décide qu'une nouvelle démarche sera faite près du Ministre. » Bayard, Lafitte, Lefranc et Villeneuve sont délégués pour faire cette démarche dès le lendemain. Détail
18.9.1848SACD. La Commission dramatique se réunit cet après-midi en séance extraordinaire.
" Au moment où MM. les Commissaires se disposent à se rendre près de M. Charles Blanc, arrive une lettre de M. V.H., qui fait espérer une nouvelle allocation de 1500 f. La démarche projetée étant désormais jugée inutile, la Commission décide qu'elle y suppléera par une lettre. "
Détail
29.9.1848SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre de Charles Blanc qui annonce qu'une nouvelle somme de 1500 f est accordée à la Société par le ministre de l'Intérieur. La Commission décide d'adresser une lettre de remerciements à Blanc, et de déposer sa carte de visite collective chez V.H. et Félix Pyat, « pour les remercier de l'intérêt et de la part active qu'ils ont pris à toutes les démarches faites par la Commission.»Détail
27.10.1848SACD. Les directeurs du Théâtre Choiseul se présentent à la Commission dramatique cet après-midi, pour demander sa protection dans une affaire qui met en jeu l'existence de leur théâtre.
" Ces messieurs exposent que l'autorité supérieure leur ayant enjoint d'avoir à fermer leur théâtre, ils ont adressé leurs réclamations au Ministère, en outre ils sont allés demander à M. Vor Hugo de vouloir bien intervenir en leur faveur de les protéger de l'appui de son nom & de ses relations. Celui-ci y a consenti, en leur disant de s'adresser à la Commission, de lui demander une lettre dans laquelle elle dirait qu'elle verrait avec peine la suppression d'un théâtre qui était en voie de traiter avec la Commission, & qui allait devenir utile à la Société, et que dans ce cas et armé de cette lettre, il se rendrait au Ministère près de M. Dufaure & se chargerait de cette affaire. Ces messieurs s'appuient en outre d'une lettre de M. Pyat, qui déclare qu'il est prêt à joindre ses efforts à ceux de la Commission. M. Foucher vient aussi confirmer les bonnes intentions manifestées par M. Vor Hugo en faveur du théâtre Choiseul. Ces messieurs se retirent. La discussion s'ouvre sur cette demande.
" Plusieurs membres pensent qu'une démarche près de l'autorité supérieure semblerait mettre en question la liberté illimitée des théâtres proclamée en février dernier que d'ailleurs la Commission se trouve liée à cet égard par une délibération de l'assemblée générale.
" D'autres membres proposent que tout en laissant de côté la question des personnes, la Commission ne peut et même ne doit pas abandonner un projet qui tendrait à ouvrir de nouvelles ressources aux membres de l'association.
" M. Anicet pour concilier les intérêts des Auteurs avec la dignité de la Commission, et résumer toutes les opinions émises à cet égard, propose d'adresser au Ministre une lettre qui lui serait présentée par M. Hugo.
" Cette proposition est mise aux voix et adoptée, on s'arrête également la rédaction de M. Anicet, qui est aussi adoptée ".
Détail
26.1.1849SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, Bayard demande « qu'on se mette en rapport avec la Commission des Théâtres qui s'occupe de la question de la censure qu'on doit rétablir par une loi. » L'affaire est mise à l'ordre du jour pour vendredi prochain. Détail
2.2.1849SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, Empis dit avoir demandé officiellement, au nom de la Commission, qu'elle fût prévenue lorsqu'on s'occuperait au Ministère de préparer les éléments de la loi sur la censure et la liberté des théâtres. Empis « a obtenu la promesse qu'elle en serait informée et appelée à fournir ses lumières sur les questions qui l'intéressent si vivement.» Détail
9.2.1849SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre de Noël Parfait, qui demande une assemblée générale, la Commission des Théâtres nommée par le ministère s'étant prononcée en faveur du rétablissement de la censure. La Commission s'estime suffisamment éclairée sur les intentions des Auteurs, pour se passer d'assemblée générale : « elle a pour mandat de poursuivre l'avènement de la liberté des théâtres et de s'opposer au rétablissement de la censure. Décidée à défendre pied à pied ces deux principes, elle ne se renfermera pas toutefois dans le cercle des vaines protestations, quelque soit le terrain choisi par ses adversaires, elle s'y transportera pour combattre sinon pour triompher. »
La Commission écrit, séance tenante, une demande d'audience au Ministre de l'Intérieur, pour s'informer du projet du gouvernement.
Détail
16.2.1849SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, Empis rend compte de l'audience accordée par le ministre de l'Intérieur, Léon Faucher.
" Mr le Ministre, tout en rendant justice aux lumières de la Commission des Théâtres, chargée de faire un rapport qui a été déjà le sujet de tant de commentaires, a fait observer aux Auteurs que ce rapport ne pouvait avoir qu'une importance consultative et nullement administrative. Les questions soulevées par l'étude de la prochaine loi sur les théâtres étant de la nature la plus sérieuse et la plus délicate, il prétend assumer sur lui seul la responsabilité des mesures à prendre ; en conséquence il se propose de faire personnellement un examen approfondi de la matière, mais absorbé en ce moment par des préoccupations d'un autre ordre, ce n'est pas avant un mois, qu'il pense pouvoir se livrer à ce travail. Au reste dès qu'il pourra y donner tous ses soins il compte appeler près de lui la Commission des Auteurs pour s'éclairer de ses avis et l'instruire de ses intentions. "
Détail
6.4.1849SACD. V.H. préside la réunion de la Commission dramatique (il arrive après l'ouverture de la séance à 2 h 1/2).
" Un membre appelle l'attention de la Commission sur un fait grave, celui de la suppression pure et simple de la pièce intitulée La Goutte de lait. Il demande si en l'absence de toute législation, il ne serait pas du devoir de la Commission d'intervenir, afin que les auteurs ne fussent plus exposés à des mesures aussi violentes.
" La discussion s'entame sur cet objet. Il résulte des observations faites et des renseignements fournis que toute démarche serait inopportune qui aurait pour but de protester près de l'administration contre l'exercice d'un droit qu'elle considère comme la dernière protection de l'ordre et de la morale publiques [sic]. Au reste, le dernier vote de la Chambre autorise à penser que l'autorité n'usera de ce droit qu'avec une extrême réserve jusqu'à ce que la loi spéciale sur les théâtres soit venue régler la matière ".
Détail
27.4.1849SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre de V.H. « recommandant à la générosité de la Commission » la demande de secours de Mme Veuve Pichat présentée à la dernière séance [et ajournée alors à quinzaine, « vu l'état de la Caisse »]. La Commission accorde 100 fr. payables en deux fois à cette dame. Détail
6.5.1849SACD. ? h - 4 h. V.H. préside l'assemblée générale annuelle de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. Camille Doucet, secrétaire, lit son rapport sur les travaux de la Commission pendant l'année 1848-1849. Il déclare notamment :
" nous avons protesté sans relâche contre toute censure préventive, contre toute répression arbitraire, contre toute illégalité capricieuse, contre toute atteinte, directe ou indirecte, à la liberté, qu'on menaçait, que dis-je? qu'on violait déjà et qui protégée par un vote récent, se trouve désormais conquise.
" La liberté du théâtre est conquise, oui, Messieurs ; mais si, pour la conquérir, nous n'avons songé qu'à ses bienfaits, songeons à ses dangers aujourd'hui pour mériter de ne pas la perdre.
" Permettez à votre Commission de vous le dire, en empruntant de nobles paroles à celui que votre juste confiance plaçait, il y a un an, à la tête de l'association tout entière ; à celui qui, peu de tems après, votre voeu portait, comme l'élu des cinq sociétés unies, à la représentation nationale où sa place reste marquée ; à celui qui, là, comme partout, à la tribune comme au th[éâtr]e, orateur comme poète, a toujours défendu et honoré notre cause ; permettez-nous de vous le dire avec M. V.H. qui l'écrivait, voilà 18 ans : « C'est précisément quand il n'y a plus de censure qu'il faut que les auteurs se censurent eux-mêmes honnêtement, consciencieusement, sévèrement. C'est ainsi qu'ils placeront haut la dignité de l'art. Quand on a toute liberté, il sied de garder toute mesure.» "
Ferdinand de Villeneuve, trésorier, lit son rapport. Il rappelle notamment que la cause des sociétés d'artistes et de gens de lettres a trouvé, lors de la discussion du budget de l'Intérieur, un digne défenseur dans la personne de leur honorable président, « toujours prêt quand il s'agit de combattre des lois de censure ou de plaider en faveur des auteurs ». Il cite un extrait d'une intervention de V.H. à l'Assemblée nationale, relative aux associations et leurs caisses de secours [texte dans Massin, VII, p. 193-194]. On élit la Commission dramatique pour l'année 1849-1850. V.H. étant à la fin de son mandat de trois ans, n'est pas rééligible.
Détail
11.8.1849SACD. La Commission dramatique examine la note remise par le Comité de l'Association des lettres et des arts [qui réunit les cinq sociétés d'artistes et de gens de lettres], des dépenses « faites pour appuyer l'élection de Mr V.H. à l'Assemblée Législative ». Le cinquième de ces dépenses qui est à la charge de la SACD s'élève à la somme de 104 fr. 88.
" M. Scribe est d'avis qu'une dépense de cette nature ne doit pas être mis à la charge de la caisse de secours dont les ressources sont exclusivement réservées à soulager les infortunes des Auteurs malheureux et ne peuvent être détournées pour une autre destination.
" M. Langlé répond que la caisse sociale n'est pas exclusivement consacrée aux secours, puisqu'aux termes de l'Art. 5 de l'acte de société elle doit être employée à la défense mutuelle des droits des associés.
" M. le Président [Bayard] fait observer que la question de savoir si l'on fera droit à la réclamation du Comité de l'Association des lettres et des arts ne peut être l'objet d'un débat sérieux : c'est la Société des Auteurs Dramatiques qui a provoqué la réunion des cinq sociétés littéraires et artistiques ; c'est elle qui a proposé la candidature de M. V.H., l'un de ses membres ; les sociétés auxquelles M. V.H. est étranger n'hésitent pas à supporter leurs parts dans les frais de ses élections... Comment donc la Société des Auteurs pourrait-elle se soustraire à cette obligation ?
" M. le Président ajoute que d'ailleurs l'élection de M. V.H. a été avantageuse à la Société des Auteurs puisque c'est à son initiative, à ses instances, que l'on doit le subside de 5,500 f. que le gouvernement a accordé l'année dernière et que la Commission a été autorisée à distribuer aux Auteurs malheureux.
" La Commission après en avoir délibéré, autorise son Trésorier à délivrer un mandat de 104f 88c pour la part de la Société des Auteurs dans les frais de l'élection de M. V.H., sauf à statuer ultérieurement sur la question de savoir si cette dépense devra rester à la charge de la caisse de secours ou être supportée personnellement par les membres de la Commission. "
Détail
26.10.1849SACD. La Commission dramatique entend des propositions pour une loterie au bénéfice des théâtres de Paris et de la province, et de la caisse de secours de la SACD. Parmi ces propositions, celle d'« un recueil de nouvelles inédites commandées aux membres des deux sociétés [SACD et Gens de lettres ?] et parmi lesquels figureraient M. Scribe, V. Hugo, Lamartine &c. » Détail
21.4.1850SACD. 1 h - 5 h 1/2, à la salle du Tivoli d'Hiver, rue Grenelle-Saint-Honoré, assemblée générale annuelle de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. V.H. y assiste, ainsi que 111 autres membres. Au moment de procéder à l'élection de nouveaux commissaires et du Président pour l'année 1850-1851, le Président, Viennet, soumet quelques observations à ses confrères.
" La délibération du 12 mars 1848, dit M. Viennet, a décidé qu'à l'avenir le Président de la Société, qui serait en même tems Président de la Commission, serait nommé chaque année par l'Assemblée Générale ; mais elle ne dit pas que le Président sera ou ne sera pas rééligible. Cependant il paraîtrait que le Président qui le premier a été élu en vertu de cette délibération [V.H.] aurait prononcé des paroles desquelles il résulterait que, dans son opinion, le Président n'est nommé que pour un an et ne peut être réélu. Il est vrai qu'aucune trace de ces paroles ne se trouve au procès-verbal de la séance ; mais elles ont été entendues par plusieurs membres de la Société dans l'esprit desquels des doutes se sont élevés sur cette question de rééligibilité : la Commission elle-même est divisée d'opinion à cet égard. Dans cet état de choses, M. Viennet, regarde comme un devoir de provoquer une délibération qui lève toute incertitude, et, à fin que sa présence ne gêne pas la liberté de la discussion, il se retire et cède momentanément le fauteuil de la présidence à M. Empis, vice-président.
" M. V.H. demande et obtient la parole.
" Il commence par exprimer le regret de ce que M. Viennet ait cru devoir se retirer, car il aurait désiré qu'il entendît ce qu'il va dire : M. V.H., n'a aucun souvenir d'avoir prononcé les paroles auxquelles M. Viennet vient de faire allusion et qui d'ailleurs ne sont pas rapportées au procès-verbal. Il se rappelle avoir remercié l'assemblée de l'honneur insigne qu'elle lui avait fait en le choisissant pour Président ; il a pu ajouter que cet honneur ne lui était conféré que pour un an ; mais il n'appliquait cela qu'à lui personnellement parce que son mandat de commissaire n'avait plus qu'un an de durée. Jamais il n'a pensé, jamais il n'a pu dire qu'un Président ne peut être réélu, puisque la délibération ne prononce pas la non rééligibilité. Loin de là, il pense que tant que le Président fait partie de la Commission, tant qu'il n'a pas démérité de la confiance de la Société, il devrait être réélu chaque année : aussi, non seulement il déclare qu'il appuy[e]ra la réélection de M. Viennet par son vote personnel, mais encore il engage ses confrères à imiter son exemple, parce qu'ils ne sauraient faire un choix plus digne et plus honorable.
" Les paroles de M. V.H. sont accueillie[s] par une approbation unanime.
" Alors M. Langlé propose que pour faire cesser toute incertitude et prévenir de graves inconvénients, l'assemblée générale décide par un vote formel, qu'à l'avenir le Président de la Société sera élu pour toute la durée de son mandat de commissaire, et que cette disposition est applicable à M. Viennet, Président actuel.
" La proposition de M. Langlé est adoptée par acclamation et l'Assemblée décide qu'il n'y a pas lieu de procéder à l'élection du Président.
" M. Viennet rentre dans la salle au milieu des applaudissemens de l'Assemblée et reprend la présidence. "
On élit les membres de la nouvelle Commission. Camille Doucet (79 voix) et V.H. (62) passent au premier tour, à la majorité absolue (104 votants prennent part au scrutin).
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26.4.1850SACD. Réunion de la Commission dramatique.
" M. V. Hugo annonce par l'organe de l'un de M.M. les Agents, qu'étant appelé à remplir des devoirs publics, il prie la Commission de vouloir bien continuer à recevoir pour ses absences forcées l'excuse qu'elle a toujours admise en ce qui le concerne : M. V. Hugo est excusé. "
Nommé aux sous-commissions des théâtres de la Nation [Opéra], de la République [Théâtre-Français], et de la Porte-Saint-Martin, V.H. n'assistera à aucune séance de la Commission cette année.
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3.5.1850SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, l'agent Guyot annonce que Lamartine ne veut pas demander son admission à la Société : " l'auteur de Toussaint Louverture ne croit pas avoir de titres suffisants pour réclamer un honneur qui, selon lui, l'écraserait. " [Ce dernier mot est souligné.]
"Faut-il déroger à la règle de la collecte des droits ? On décide que non, mais qu'on fera une démarche officielle auprès de Lamartine pour l'éclairer sur le but de l'association.
" M. Lockroy est chargé de s'entendre pour cette démarche avec M. V. Hugo. "
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17.5.1850SACD. La Commission dramatique interdit aux agents de la Société de percevoir les droits d'auteur de Lamartine, " qui ne fait pas partie de l'Association, ainsi qu'il résulte d'une lettre de M. V. Hugo. " Détail
14.6.1850 SACD. La Commission dramatique parle de la représentation au bénéfice de la caisse de secours de la Société qui aura lieu le 26 juin, à l'Opéra. Mlle Alboni y participera si Nestor Roqueplan l'y autorise par écrit.
" M. Lafitte, ayant fait plusieurs tentatives inutiles pour rencontrer M. V.H., et le prier de demander à Melle Rachel la même faveur qu'à Melle Alboni, propose que la démarche soit faite par la Commission elle-même. Cette proposition est adoptée ", et Doucet est chargé de demander une audience à Rachel.
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5.7.1850SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, Langlé lit un projet de protestation adressée à l'Assemblée Législative, contre le rétablissement provisoire de la censure dramatique. On en arrête la rédaction finale, qui sera communiquée à V.H. Détail
12.7.1850SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, F. de Villeneuve annonce que les cinq Sociétés des Arts et des Lettres organisent un festival européen qui doit avoir lieu au parc d'Asnières. Il voudrait que la Commission s'adressât à Isidore Taylor pour manifester le désir de s'adjoindre à ces Sociétés. Les membres des autres Comités sont tout disposés à accepter le concours de la Commission. Ils ont regretté qu'elle n'eût pas participé à leur loterie, et espèrent se l'adjoindre dans une nouvelle loterie qui s'organise, et où la caisse de secours des Auteurs dramatiques prendrait double part. Doucet et de Villeneuve sont délégués pour faire une demande auprès de Taylor à ce sujet. Détail
19.7.1850SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, on apprend que Taylor s'est rendu en personne auprès de Doucet et de Villeneuve pour s'entendre sur la participation de la Commission dramatique aux projets de fête et de loterie des comités des cinq autres sociétés d'arts et lettres. La Commission se rendra jeudi prochain au Bazar Bonne-Nouvelle, à la séance des comités réunis.
" On remet sur le bureau une lettre de M. V. Hugo. Il retourne à la C[ommissi]on la protestation qu'il avait été chargé de faire parvenir à l'Assemblée Nationale parce qu'il croit que cette manifestation ne doit pas affecter la forme de protestation mais prendre celle d'une simple note.
" M. Anicet est d'avis tout en soumettant à l'Assemblée les observations de la Société, de prévoir le cas où la censure serait rétablie et de faire en sorte d'obtenir deux degrés de juridiction.
" M.M. Langlé Lockroy et Nyon s'opposent à cette demande, attendu qu'ils n'ont jamais reconnu et ne reconnaîtront jamais la censure.
" M. de Villeneuve exprime de nouveau le regret que la convocation d'une assemblée générale n'ait pas eu lieu après discussion. La Commission s'arrête à la rédaction suivante empruntée à une note envoyée à la Chambre des Députés en 1834 :"
« Les membres de la Commission des Auteurs dramatiques ont vu avec le plus profond regret la présentation d'un projet de loi sur la censure théâtrale.
« Ils espèrent que le principe d'un examen préventif sera repoussé par l'Assemblée, et remplacé par une loi répressive que les gens de lettres ont toujours été les premiers à réclamer.»
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6.9.1850SACD. À la suite d'une fête fort réussie à Asnières, au bénéfice des caisses de secours des sociétés artistiques et littéraires, une délégation des comités des associations ayant Taylor à sa tête se rend auprès de la Commission dramatique pour l'inviter à l'inauguration de la nouvelle salle destinée aux assemblées générales des associations. Dupeuty répond au nom de la Commission en remerciant Taylor de ces nouvelles preuves de cordialité en faveur de la SACD. " Elle est heureuse de retrouver des occasions de re[s]serrer les liens de cette union fraternelle et sera toujours disposée à réunir ses efforts à ceux des cinq associations pour obtenir les heureux résultats que doivent attendre des institutions de bienfaisance. " Détail
31.1.1851SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre de V.H., « qui recommande à la bienveillance de la C[ommissi]on la demande de secours formée par Madame Vve Pichat le 15 Janvier dernier. » La Commission, qui le 17.1.1851 avait prononcé l'ajournement sur la demande de Mme Pichat, « vu le nombre d'infortunes plus pressantes et qui n'ont pas encore été soulagées », charge ses agents de recueillir de nouveaux renseignements sur la position de cette dame ; ces renseignements, présentés le 14.2.1851, feront décider que Mme Pichat n'est pas dans un état de gêne assez pressante pour qu'on lui accorde un secours.Détail
27.4.1851SACD. 1 h - 5 h. V.H. assiste à l'assemblée générale annuelle de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques au Salon de Lemardelay, rue Richelieu n° 100. F. de Villeneuve, secrétaire, lit son rapport sur les travaux de la Commission dramatique.
" M. V.H. prend la parole pour provoquer de la part de l'assemblée une protestation en faveur de la liberté de penser garantie par la Constitution et compromise par le rétablissement de la censure.
" M. le Président [Viennet] rappelle à l'assemblée que la Commission n'a pas attendu jusqu'à ce jour pour prendre l'initiative et qu'elle a déjà protesté.
" M. Bayard refuse son adhésion à cette protestation, attendu qu'on ne proteste pas contre une loi en vigueur, mais il se rallierait à une pétition.
" M. Dumanoir croit la proposition imprudente. Le silence est une réserve dont on ne peut rien inférer dans l'intérêt de la cause, il voudrait le retrait de la proposition de Mr V.H. pour ne pas engager une affaire que le silence ne compromet pas.
" M. de Saint-Hilaire reprend la proposition de M. V. Hugo et propose la rédaction suivante : « Les Auteurs dramatiques, réunis pour la première fois en assemblée générale, depuis le rétablissement de la censure théâtrale, fidèles à leur précédents, réclament de la sagesse du pouvoir législatif l'abrogation de la loi de censure à l'époque prochaine où elle sera remise en discussion.»
" Cette formule est mise aux voix et adoptée. "
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2.5.1851SACD. Réunion de la Commission dramatique. V.H., qui continue d'être excusé des séances à cause de ses devoirs parlementaires, reçoit une seule voix sur 12 pour faire partie du bureau. Il est nommé aux sous-commissions de l'Opéra, du Théâtre-Français, de l'Odéon et du Théâtre Comte. Détail
22.8.1851SACD. À la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi, lecture est donnée d'une lettre de René Luguet, " qui fait connaître la situation déplorable dans laquelle se trouve M. Merle : cette lettre a été envoyée & recommandée par M. Vor Hugo. La Commission vote un secours de 100f qui sera payé sur la quittance de Mr René Luguet. " Elle recommandera Merle au ministre de l'Intérieur pour une pension (24.10.1851), puis, lorsqu'elle apprendra que les crédits des Beaux-Arts sont épuisés, elle lui votera encore 150 fr. (31.10.1851).Détail
5.12.1851SACD. Seuls Viennet et Labiche arrivent à la réunion de la Commission dramatique de cet après-midi. " Les autres membres sont sans doute empêchés par les événemens politiques. Aucune amende n'est prononcée. " Détail
2.5.1852SACD. Assemblée générale annuelle de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques. 80 membres élisent un nouveau président. Scribe reçoit 68 voix, Empis 6, V.H. 2, Halévy 2. En vertu de son mandat de trois ans, V.H. reste membre de la Commission, mais il ne sera nommé à aucune sous-commission près les théâtres parisiens cette année et continuera d'être " excusé " des réunions. Détail