C’est bien ce à quoi aurait pu aboutir la « proposition des
questeurs ». Son usage
offensif n’était nullement exclu ; le président et ses hommes en avaient
vu le risque et étaient, dit-on, résolus à prendre les devants et à procéder
immédiatement au coup d’Etat si elle était adoptée ; de là la nécessité de
les devancer eux-mêmes. Bon nombre de républicains partageaient, pour d’autres
raisons, les craintes du président : son arrestation ouvrait la voie à une
restauration légale de la monarchie que la composition de la chambre permettait
pour peu qu’orléanistes et légitimistes trouvent un terrain d’entente.