Hugo n’en a jamais rien dit ailleurs que dans ce texte. Un fragment, publié sans référence par J.-C. Fizaine, rejette autrement la même accusation : « On m’assure que l’empereur dit que je lui ai, jadis, demandé un ministère et qu’il me l’a refusé, ce qui expliquerait ce qu’il appelle ma haine contre lui. A cela je n’ai qu’une réponse à faire, la voici : si l’empereur dit cela, l’empereur en a menti. » A la suite, en ajout d’une autre écriture : « Ceci aurait l’air d’une réponse indirecte à une calomnie bête, au-dessous de moi. Paraîtra après ma mort. » Cette accusation du dépit d’un ministère manqué s’exprime souvent, et jusque dans l’Assemblée, dès que Hugo se désolidarise de la politique du Prince-président, soit à partir du discours sur l’affaire de Rome –voir ci-dessus). Elle avait de la vraisemblance ; il lui manquait, et il lui manque encore, le moindre début de commencement de preuve –ne serait-ce que le témoignage oral d’un tiers.