La stratégie de Hugo n’était pas de pure impulsion irréfléchie : d’une part tous les moyens avait été réunis non pas même pour battre mais pour empêcher une insurrection classique et il était vain d’espérer « fatiguer » une armée aux effectifs disproportionnés, bien équipée, aguerrie et sûre ; d’autre part le temps jouait en faveur du coup d’Etat à qui il suffisait d’être toléré. La résistance n’avait d’autre ressource que d’abandonner provisoirement le terrain militaire pour investir le champ du symbolique. Le même Michel de Bourges qui s’oppose ici à Hugo avait déjà fait échouer la « proposition des questeurs » en s’opposant à Charras. Ce débat entre action immédiate symbolique et attentisme en vue d’une prise d’armes lente à venir dure toute la journée du 2 et rebondit ensuite en présence d’une résistance massive mais qui ne retrouve pas la voie insurrectionnelle.